« Néo Terra : arrê­tons le néo blabla »

C’est par cette formule que le groupe Ecolo­giste, soli­daire et citoyen du conseil régio­nal de Nouvelle-Aqui­taine a accueilli le rapport sur la tran­si­tion écolo­gique présenté par le « baron » socia­liste Alain Rous­set, le 13 novembre dernier à Bordeaux. L’as­sem­blée devait en effet se pronon­cer sur sa nouvelle feuille de route régio­nale, bapti­sée Néo Terra 2. Selon la Nouvelle Répu­blique du même jour, il n’y avait pas de problème pour la majo­rité PS-PRG-PCF du conseil, mais les oppo­si­tions étaient « vent debout », en parti­cu­lier les écolo­gistes, à la fois en raison du manque d’am­bi­tion du rapport et pour la méthode peu démo­cra­tique utili­sée, prévoyant un débat seule­ment en toute fin de jour­née.

Et les conseiller.ères écolos de préci­ser, sur leur page inter­net, qu’au rythme prévu pour la tran­si­tion alimen­taire dans les cantines des lycées, les enfants ne mange­ront 100 % bio qu’en 2050 ! Et qu’au­cune augmen­ta­tion du budget de fonc­tion­ne­ment n’est prévue pour que les agents aident les entre­prises à faire leur tran­si­tion, alors que « la région accorde l’es­sen­tiel de l’argent public à une poignée d’en­tre­prises, souvent peu vertueuses ».

Rappe­lons qu’aux élec­tions de 2021, EELV avait présenté une liste auto­nome qui avait obtenu 12% des voix au premier tour contre 29% pour la coali­tion de la gauche tradi­tion­nelle. D’âpres et brèves négo­cia­tions avaient eu lieu entre leurs repré­sen­tants, se concluant par un échec. Les écolos avaient alors déclaré que les amis d’Alain Rous­set avaient refusé de prendre le moindre enga­ge­ment ferme en faveur de la tran­si­tion écolo­gique, notam­ment sur les pesti­cides, la LGV et les bassines. Des discus­sions avaient égale­ment été enta­mées avec la liste France insou­mise/NPA, qui avait obtenu près de 6%, mais avaient échoué car celle-ci ne souhai­tait pas s’as­so­cier à la majo­rité d’Alain Rous­set.

A l’heure où la gauche est de nouveau en pleine recom­po­si­tion, chacun devrait se deman­der qui sont les vrais défen­seurs de l’éco­lo­gie et sur quelles bases envi­sa­ger les alliances de demain. Quelles sont les forces qui se retrouvent, au coude-à-coude, dans les luttes contre la LGV comme dans celles contre les méga-bassines ? Et, pour finan­cer la tran­si­tion écolo­gique et affron­ter les grands trusts, faudra-t-il de nouveau se tour­ner vers les vieux barons de l’an­cienne gauche ou pour­suivre le dialogue avec la Gauche écoso­cia­liste et la France insou­mise ?

Bertrand Geay

 

 

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