Où allons-nous ?

Après 5 ans d’un gouver­ne­ment qui, à l’ex­cep­tion du mariage pour tous, a mené une poli­tique simi­laire à celle de la droite, celle-ci s’ap­prête à reve­nir au pouvoir, radi­ca­li­sée par sa concur­rence avec une extrême droite dopée à la haine et au racisme.

Il n’y a qu’une réponse possible à cette situa­tion catas­tro­phique : ouvrir à gauche et dans l’éco­lo­gie la pers­pec­tive d’une véri­table alter­na­tive d’éman­ci­pa­tion qui donne espoir et remo­bi­lise les classes popu­laires aujourd’­hui déso­rien­tées et en colère. Il faut pour cela un projet nova­teur qui réponde aux besoins d’éga­lité, de soli­da­rité et de frater­nité. Qui affronte les défis d’une mondia­li­sa­tion domi­née par la finance inter­na­tio­nale et propose un nouveau mode de déve­lop­pe­ment anti-produc­ti­viste et une refon­da­tion de l’Eu­rope. Qui tourne le dos au déman­tè­le­ment des droits du travail et donne de nouveaux pouvoirs aux sala­riés. Qui s’en­gage réso­lu­ment dans la vitale tran­si­tion écolo­gique. Qui aille vers une 6ème Répu­blique sociale et citoyenne.

Mais pour que cette pers­pec­tive puisse être porteuse d’une dyna­mique poli­tique victo­rieuse, encore faut-il en créer les condi­tions avec un candi­dat qui l’in­carne et puisse battre à la fois les sociaux libé­raux, la droite et l’ex­trême droite. C’est pourquoi nous avons choisi de soute­nir Jean-Luc Mélen­chon. Cette candi­da­ture a rencon­tré indé­nia­ble­ment un écho dans l’opi­nion. Il faut main­te­nant qu’elle puisse rassem­bler large­ment. Malgré la très belle campagne qu’il avait faite en 2012, il s’en est fallu d’un cheveu que les forces du Front de gauche ne se mettent pas d’ac­cord pour recon­duire Jean-Luc Mélen­chon comme candi­dat à la Prési­den­tielle. C’est chose faite, heureu­se­ment, grâce notam­ment aux dix mille mili­tant-e-s commu­nistes, d’En­semble!, du Parti de gauche, écolo­gistes et bien d’autres  qui se sont mobi­li­sés dans l’ap­pel à faire Front commun que nous avions lancé en septembre. Mais c’est chose faite du bout des doigts, sans accord poli­tique, chacun avec sa bannière et son propre programme, et sans campagne ni cadre poli­tique commun. Comment alors agré­ger toutes les forces dispo­nibles et surtout répondre aux exigences d’un fonc­tion­ne­ment plus hori­zon­tal et citoyen portées notam­ment par la mobi­li­sa­tion contre la loi travail et Nuit debout ? C’est pourquoi nous propo­sons la mise en place d’un cadre commun de campagne ouvert et plura­liste suscep­tible de créer une dyna­mique de rassem­ble­ment.

De plus, la divi­sion évitée à la prési­den­tielle rentre par la fenêtre aux légis­la­tives et on s’ap­prête à assis­ter à des affron­te­ments fratri­cides dans les 577 circons­crip­tions. Cela abou­ti­rait à élimi­ner pure­ment et simple­ment de l’As­sem­blée natio­nale la gauche et l’éco­lo­gie poli­tique dignes de ce nom. C’est de la folie !

Une fois de plus, nous en appe­lons à la raison. Toutes les éner­gies doivent être mobi­li­sées pour que Jean-Luc Mélen­chon fasse le meilleur score possible à la prési­den­tielle et – qui sait – crée la surprise et bous­cule la donne ; et pour que les élec­teurs puissent voter dans toutes les circons­crip­tions pour des candi­da­tures communes rassem­blant les forces du Front de gauche, d’EELV et au-delà, dans la dyna­mique ouverte par la candi­da­ture de Jean-Luc Melen­chon. Partout dans le pays nous devons concré­ti­ser un Front commun qui réunisse toutes celles et tous ceux qui veulent ouvrir un nouvel espoir à gauche et dans l’éco­lo­gie, et battre ainsi la droite et l’ex­trême droite.


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