A Rennes, Nicolas J. 20 ans étudiant en géographie à l’Université Rennes2, est blessé par un tir de LBD40, arme de la famille des flashball. Il perd un œil. Nous en reparlerons.
A Marseille, à l’arrivée de la manifestation syndicale, les forces de police se sont livrées
à une agression contre le cortège en cours de dispersion.
Des tirs tendus de grenades lacrymogènes et de flashballs ont atteint des manifestant-es et le
camion de l’Union syndicale Solidaires 13. Un responsable de Sud Collectivités territoriales, touché
à la gorge par un tir de flashball, est alors hospitalisé. Le pare-brise du camion de Solidaires a été atteint par deux tirs de grenades tirés délibérés à hauteur de visage.
Tirés à hauteur de visage.
A Paris la CGT RATP communique :
Les forces de l’ordre (…)ont réalisé un véritable « traquenard » à Paris, place de la Nation en fin de manifestation. Des manifestants, des militants syndicaux se sont retrouvés encerclés et ont été interpellés, ne leur laissant aucune possibilité de disperser le cortège dans le calme.
Un militant de la CGT-RATP, membre de la direction du syndicat a été arrêté.
A Saint Denis,
A l’issue d’une action pacifiste à Gennevilliers, les forces de police ont chargé et violemment empêchés les manifestant-e-s de revenir sur Saint-Denis. Dans la bousculade, deux syndicalistes, l’un de Sud-Rail, l’autre de la CGT et sociologue à Paris 8 (Nicolas Jounin), ont été arrêtés et placés en garde à vue pour violences.
Cités à comparaitre au tribunal de Bobigny, les deux ont été libérés et placés sous contrôle judiciaire jusqu’à leur procès prévu le 6 octobre. Le procureur avait demandé la mise en détention préventive de Nicolas Jounin.
Ce ne sont que des exemples d’une politique systématique.
…Et le Ministre de l’Intérieur se félicite et prépare la suite.
Dans Mediapart du 30 avril, Edwy Plenel nous informe d’un message en cette veille de Premier Mai adressé par le Ministre de l’Intérieur Cazeneuve à la police:
(…)« ce télégramme, (…) est celui de la répression puisque Bernard Cazeneuve insiste sur les « instructions relatives à l’interpellation des individus violents ou auteurs d’infractions », soulignant, avec fierté, qu’il y en eut 214 pour la seule journée du 28 avril et près de mille – 961 précisément – « depuis le début des manifestations ». Nul doute que la « culture du chiffre » policière et gendarmique sera au rendez-vous de cette consigne, d’autant plus que c’est aussi l’un des héritages sarkozystes que n’aura pas remis en cause le hollandisme vallsien.
Les rassemblements « Nuit Debout » et les manifestations « #LoiTravailNonMerci » étant appelés à durer face à l’entêtement du pouvoir, la question du maintien de l’ordre va devenir un enjeu en soi – d’information, de droit, de justice, de solidarité, de convergence, etc. Et ceci d’autant plus que le pouvoir risque fort de parier sur les violences, leur exacerbation provocatrice, leur exploitation médiatique, voire leur manipulation politicienne, afin de faire diversion pour gagner un peu de survie dans la profonde crise de légitimité qui le mine et le divise. »
Ce Ministre de l’Intérieur sans envergure et sans morale est le serviteur zélé de la politique pro-capitaliste de ce gouvernement qui n’a plus de légitimité populaire.
PB