Pour plus d’info sur la consultation du SDAGE c’est ICI
Le site de Vienne nature c’est LÀ
Merci encore à Vienne nature de nous avoir autorisé à publier leur contribution
********************
Présentation de la contribution par Vienne nature :
« Nous demandons des réorientations, mais le projet de SDAGE 2016/2020 sauvegarde d’ores et déjà – dans un contexte conflictuel trés tendu – les quelques acquis du SDAGE actuel, notamment sur les zones humides. Problème : il est menacé d’être détricoté sous la pression du lobby des irrigants et de l’agro-industrie. Déjà, des concessions majeures lui ont été faites : les réserves de substitution, les « bassines », sont présentées comme LA solution à l’intenable surexploitation de la ressource par l’agriculture intensive, alors qu’elle ne feraient que déplacer le problème dans le temps. Et là , le SDAGE nous concerne de près : les irrigants programment 40 bassines sur le bassin du Clain, avec un financement à 80% par de l’argent public… »
Les remarques et contributions de Vienne nature envoyées à la consultation sur le SDAGE :
« chapitre 2 – Réduire la pollution par les nitrates
2B3 : Zones d’action renforcées
Le seuil réglementaire de 50 mg/l de nitrates pour les eaux brutes ne prend pas en compte le seuil réel au delà duquel la potabilisation n’est ni techniquement ni financièrement supportable.L’ Agence Régionale de Santé propose 30 mg/l. Le zonage doit s’étendre à l’ensemble de l’aire d’alimentation du captage.
Chapîtrez 3 – Réduire la pollution Organique et Bactériologique
3D : prevenir le ruissellement et la pollution des eaux pluviales dans le cadre des aménagements. L’expérience de la LGV montre la nécessité de repenser la réglementation afin de garantir,avant leur déversement dans le milieu naturel, une rétention et une filtration efficaces des eaux de ruissellement drainées, ceci en phase chantier mais aussi en phase d’exploitation (traitement des voies par herbicides)
Chapitre 4 – maîtriser la pollution par les pesticides
4A-1 : Tous les pesticides reconnus potentiellement cancérogènes par l’OMS et/ou par la communauté scientifique doivent être interdits sans céder au chantage du risque de compromettre la production agricole.
Des alternatives existent Cf Plan Eco-Phyto ; Fermes Delpy. La Loi LAAF sur l’Agriculture et la Forêt permet cette interdiction dans les aires d’alimentation de captage d’AEP.
Chapitre 5 – Réduire les pollutions dues aux substances dangereuses
Il faut rajouter les risques liés à la radioactivité et en prévoir la PREVENTION. Nous avons l’expérience de la pollution de la Gartempe par les effluents des anciennes mines d’uranium du Limousin. Risque de dépassement délibéré du seuil réglementaire de déversement de substances radioactives dans la Vienne par la centrale nucléaire de Civaux en cas d’étiage sévère prolongé de la rivière et donc de saturation des cuves de rétention. Risque également de déversement accidentel. Rappelons que 100% de l’eau potable de Châtellerault vient de la Vienne, ce qui rend contestable l’autorisation de déversement de substances radioactives dont bénéficie la Centrale.
Chapitre 6 – Protéger la Santé en protégeant la Ressource en Eau
6C : protection des Aires de Captage d’ Eau Potable
Afin de pouvoir réglementer les pollutions diffuses d’origine agricole,nous demandons au SDAGE de classer en « Captages prioritaires » les forages de VERNEUIL (commune de Migné-Auxances, alimentation de Grand Poitiers) et des RENARDIERES (alimentation du Sud Vienne ) ; Ces captages s’ajouteraient aux 9 déjà listés sur le bassin du Clain. La Chambre d’Agriculture s’y oppose. Les captages déjà classés prioritaires ne doivent pas être déclassés avant qu’une moyenne annuelle en nitrates de 30 mg/l ne soit atteinte et que les pesticides cancérogènes soient éliminés.
6E : Réserver certaines ressources à l’eau potable
Oui au projet de réserver dans l’avenir l’infra-toarcien(nappes profondes) aux forages pour l’eau potable à l’exclusion des forages agricoles ; Nous demandons en plus l’application progressive de cette interdiction aux forages agricoles existants ,notamment pour ceux alimentant des retenues de substitution.
Chapitre 7 : Maîtriser les prélèvements d’eau
7A-3 : « Dans les secteurs déficitaires ,le SAGE comprend un programme d’économies d’eau ».
Il faut préciser que cette obligation d’économie s’applique à TOUS les irrigants et doit se traduire par une diminution du volume prélevé identique en pourcentage , y compris pour les adhérents d’une Société Coopérative gérant des retenues de substitution.(Cas du Bassin du Clain en particulier). Ils en sont aujourd’hui dispensés , alors que la contre-partie des aides publiques assurant 80% du budget d’études et de construction doit être précisément cette économie.
7C. « Gérer les prélèvements de manière collective dans les zones de répartition des eaux »
7C-1 Les CLE (Commissions Locales de l’Eau ,celle du Clain par ex.) « peuvent » encadrer les prélèvements hivernaux mais le SDAGE prévoit que ce soit une obligation pour tous les prélèvements, ce qui suppose des indicateurs spécifiques pour évaluer le volume prélevable en hiver en nappes. Ces prélèvements seront modulés afin de prévenir et préparer la gestion de crise en période estivale. Cette disposition impliquant un vote de la CLE sur les prélèvements hivernaux doit être impérativement maintenue.
Disposition à garder dans son ensemble malgré la demande de suppression de la Chambre d’agriculture.
Le SDAGE a raison de fixer des conditions détaillées.
7C-2 Le projet prévoit : « En l’absence ou dans l’attente d’un encadrement des prélèvements hivernaux en nappe, aucun nouveau prélèvement hivernal en nappe n’est autorisé… sauf pour les prélèvements de substitution »
Cette préconisation contestée doit être maintenue: pas de nouveau point de prélèvement en nappe sans encadrement. Mais cette disposition ne devrait-elle pas viser AUSSI les prélèvements de substitution ?
7D : « Faire évoluer la répartition spatiale et temporelle des prélèvements par stockage hivernal ».
Les programmes d’économie d’eau doivent être un préalable à la programmation de stockages hivernaux. Nous tenons à ce que les retenues de substitution ne soient crées qu’au cas par cas que pour répondre à des situations spécifiques et cessent de jouer le rôle illégitime de solution pérenne à la sur-exploitation inutile de la ressource.
7D-3 Critères pour les RéservDéjà, des concessions majeures lui ont été faites : les réserves de substitution, les « bassines », sont présentées comme LA solution à l’intenable surexploitation de la ressource par l’agriculture intensive, alors qu’elle ne feraient que déplacer le problème dans le temps. Et là , le SDAGE nous concerne de près : les irrigants programment 40 bassines sur le bassin du Clain, avec un financement à 80% par de l’argent public…
es de Substitution
Document d’incidence : nous demandons que l’ analyse d’impact soit faite à l’échelle du bassin hydrogéologique ou hydrologique. et non retenue par retenue.
7D-4 Maintenir impérativement la formulation contestée par la Chambre d’Agriculture : « pour les réserves de substitution , l’amélioration des milieux aquatiques doit être indiscutable ». Le terme « indiscutable » est approprié. Les procédures d’ enquête publique et d’autorisation en vigueur doivent être renforcées pour pouvoir apprécier l’amélioration des milieux aquatiques
7D5 Prélèvements hivernaux en rivière
Disposition à maintenir malgré la demande de suppression de la Chambre. Le SDAGE a raison de réglementer dans le détail les conditions de remplissage des réserves de substitution. Afin de garantir un bon fonctionnement des milieux en hiver : crues utiles pour l’alimentation des zones humides et des frayères.
7E-3 Maintenir la suspension des prélèvements agricoles lorsque le seuil de crise est atteint.
Chapitre 8 : Préserver les zones humides
Ce chapitre sauve les acquis du précédent SDAGE.
8A-3 Maintenir la mesure de protection absolue des Zhiep, zones humides particulièrement riches et sensibles , même si aucune ne bénéficie encore d’arrêté préfectoral de classement bien que les zonages soient définis.
Subordonner la destruction de toute zone humide non à un vague « intérêt public majeur » mais à une expertise indépendante démontrant qu ’aucune solution alternative n’est viable. Autre condition : la faisabilité des mesures compensatoires sur le bassin versant.
8B-1 Évitement puis compensation
L’évitement est un impératif premier. La compensation prévue, à 200% des superficies,doit apporter un plus par rapport à l’état initial : réhabilitation de zones humides détériorées par drainage agricole ou par plantation d e peupliers par exemple. La création de Zones humides fonctionnelles n’est pas maîtrisée. »