Le 29 avril 2025, lors d’une réponse au parlement à un député RN, Bruno Retailleau, ministre de l’intérieur, a annoncé engager la procédure de dissolution de la Jeune Garde Antifasciste.
Cette annonce arrive à point nommé pour faire diversion au moment où le ministre de l’intérieur est critiqué pour la faiblesse de sa réaction au crime raciste commis à La Grande-Combe. Mais au-delà, elle marque une fois de plus où sont les priorités politiques de Bruno Retailleau : criminaliser les antifascistes pour mieux légitimer l’extrême-droite.
Alors que les groupuscules d’extrême-droite violents tentent de faire régner la terreur dans de nombreuse villes en s’en prenant physiquement à toutes celles et tous ceux qui ne leur reviennent pas : militant·es de gauche, LGBTQI, personnes racisé·es, simple passant·es,… en étant rarement inquiété par les autorités ; le ministre de l’intérieur choisi de s’attaquer à ceux qui s’y opposent.
La Jeune Garde Antifasciste est un mouvement de jeunesse qui a fait le choix de lutter activement contre l’extrême-droite et de ne pas laisser prospérer les nervis racistes dans nos rues. Est-ce cela qui dérange tellement Bruno Retailleau ?
Si cette procédure de dissolution était confirmée, elle serait un signal extrêmement grave de plus de la Trumpisation d’une partie de la classe politique : il s’agit de faire croire que ce sont les anti-racistes l’ennemis et non le racisme.
Nous, militantes et militants de la Gauche Ecosocialiste 34, qui côtoyons depuis plusieurs années les militants de la Jeune Garde dans nos luttes, tenons à leur affirmer toute notre solidarité. Nous nous tenons à disposition pour participer aux initiatives collectives visant à empêcher cette dissolution.