TRIBUNE. « Nous porte­rons la voix de celles qui ne peuvent plus parler » : plus de 150 person­na­li­tés appellent à défi­ler contre les violences faites aux femmes

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Selon le décompte d’un collec­tif fémi­niste, 123 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint depuis le début de l’an­née. Des person­na­li­tés telles que Julie Gayet, Agnès Jaoui ou encore Josiane Balasko appellent à mani­fes­ter contre les violences sexistes et sexuelles.

Des militantes féministes effectuent un \"die-in\", le 19 octobre 2019 sur la place de la République, à Paris, afin de sensibiliser le grand public à la question des féminicides.

« La société est mobi­li­sée. Les poli­tiques publiques doivent suivre. » Alors qu’a­vec 123 cas recen­sés par un collec­tif fémi­niste, l’an­née 2019 vient de dépas­ser l’an­née 2018 en nombre de fémi­ni­cides, le collec­tif #NousToutes appelle à un grand rassem­ble­ment, le 23 novembre à Paris, pour dénon­cer les violences sexistes et sexuelles. Cette démarche est soute­nue par plus de 150 person­na­li­tés, parmi lesquelles se trouvent Jeanne Cherhal, Virgi­nie Efira, Alexan­dra Lamy ou encore Muriel Robin. Elle peut être soute­nue par le biais d’une péti­tion. Issues entre autres du monde de la culture, du jour­na­lisme ou de la recherche, elles s’ex­priment ici libre­ment.


Nous appe­lons toutes celles et tous ceux qui veulent en finir avec les violences sexistes et sexuelles et avec les fémi­ni­cides à marcher le samedi 23 novembre, à Paris.

Chaque jour, dans notre pays, des femmes sont victimes de violences psycho­lo­giques, verbales, écono­miques, médi­cales, physiques ou sexuelles. Une femme meurt tous les deux jours assas­si­née par son compa­gnon ou son ex-compa­gnon. Qu’elles aient lieu à la maison, au travail ou dans la rue, les violences ne sont pas une fata­lité. Jamais.

Avec cette marche, nous dirons notre exigence d’un monde dans lequel les violences n’ont pas leur place. Les femmes et les enfants, aujourd’­hui victimes de violences, peuvent être proté­gé•es. Les femmes et les enfants en danger peuvent être mis•es en sécu­rité. Les crimi­nels doivent être sanc­tion­nés.

Avec cette marche, nous porte­rons la voix de toutes celles qui, parmi nous, cumulent les violences en raison de leur situa­tion de handi­cap, de vulné­ra­bi­lité, de leur âge, de leur origine sociale, de leur statut de migrantes, de leur orien­ta­tion sexuelle, de leur iden­tité de genre ou parce qu’elles sont raci­sées.Les signa­taires de la tribune

Avec cette marche, nous porte­rons la voix des milliers d’en­fants victimes ou co-victimes de violences. Nous dénon­ce­rons les déci­sions de justice qui relaxent des pédo­cri­mi­nels en bafouant les droits les plus élémen­taires des enfants.

Avec cette marche, nous porte­rons la voix de celles qui ne peuvent plus parler. Celles qui ont été assas­si­nées parce qu’elles étaient des femmes. Nous n’ar­ri­vons plus à comp­ter les cas où les fémi­ni­cides auraient pu être évités. Nous procla­me­rons notre colère de voir que les pouvoirs publics leur ont tourné le dos, clas­sant leurs plaintes, refu­sant d’en­tendre leurs appels à l’aide.

Avec cette marche, nous ferons en sorte que les pouvoirs publics prennent enfin des mesures à la hauteur. Les demi-solu­tions ressas­sées depuis des décen­nies ne fonc­tionnent pas. Le gouver­ne­ment doit passer à la vitesse supé­rieure et débloquer un milliard d’eu­ros contre les violences pour finan­cer des poli­tiques publiques qui touchent l’en­semble de la popu­la­tion. La société est mobi­li­sée. Les poli­tiques publiques doivent suivre.

Samedi 23 novembre, rendez-vous natio­nal à Paris pour marcher contre les violences sexistes et sexuelles. Rendez-vous sur nous­toutes.org ou sur l’évé­ne­ment Face­book de la marche pour y parti­ci­per. 

Parmi les signa­taires:
Josiane Balasko, actrice
Marie-Noëlle Bas, prési­dente des Chiennes de garde
Lauren Bastide, jour­na­liste et produc­trice
Julie Bertuc­celli, cinéaste
Sophie Binet, diri­geante de la CGT en charge des droits des femmes
Lénaïg Bredoux, jour­na­liste
Romain Burrel, direc­teur de la rédac­tion de TÊTU
Nicole Calfan, comé­dienne
Isabelle Carré, comé­dienne
Elodie Cellier, mili­tante fémi­niste, La Barbe
Alice Coffin, jour­na­liste et cofon­da­trice de l’As­so­cia­tion des jour­na­listes lesbiennes, gays, bi·e·s, trans et inter­sexes
Océane Colom alias Suzane, chan­teuse
Laeti­tia Coryn, autrice de BD
Fanny Cottençon, comé­dienne
Laurence De Cock, histo­rienne
Caro­line De Haas, collec­tif #NousToutes
Chris­tine Delphy, direc­trice de recherche émérite au CNRS
Vanessa Demouy, comé­dienne
Emilie Dequenne, comé­dienne
Rokhaya Diallo, jour­na­liste et réali­sa­trice
Annie Ernaux, écri­vaine
Julie Gayet, actrice et produc­trice
Anouk Grin­berg, comé­dienne et peintre
Nour Guer­roudj, rédac­trice en chef de Profes­sion sage-femme
Audrey Guiller, jour­na­liste et coau­trice de Le viol, un crime presque ordi­naire
Ghada Hatem-Gant­zer, méde­cin-chef de la Maison des femmes de Saint-Denis
Sylvie Hoarau, chan­teuse du duo Brigitte
Agnès Jaoui, comé­dienne
Marie-Anne Juri­cic, autrice, site Planète fémi­niste
Danièle Kergoat, socio­logue
Kee-Yoon Kim, chan­teuse, autrice, comé­dienne
Mié Kohiyama, jour­na­liste et prési­dente de l’as­so­cia­tion MoiAus­siA­mné­sie
Dr Kpote, anima­teur de préven­tion sexua­lité
Vikken L., DJ, produc­teur, acti­viste trans
Lyes Louf­fok, membre du Conseil natio­nal de la protec­tion de l’en­fance
Florence Montrey­naud, histo­rienne et linguiste
de Réso­nantes, créa­trice d’App-Elles
Yael Naim, artiste
Helena Noguerra, artiste
Véro­nique Olmi, auice de Louie Media
Muriel Robin, comé­dienne
Ella Rumpf, comé­dienne
Mélissa Theu­riau, produc­trice-jour­na­liste
Méla­nie Thierry, comé­dienne
Céline Verze­letti, respon­sable syndi­cale CGT

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