25 mars : Appel de « Bassines, non merci »

Une année s’est écou­lée depuis la mobi­li­sa­tion de mars 2023 à Ste Soline. Ce week-end d’ac­tions a marqué l’his­toire de la lutte pour la défense de l’eau par son ampleur, sa déter­mi­na­tion mais aussi par la poli­tique de terreur appliquée par un gouver­ne­ment violent et irres­pon­sable.

Depuis, les cratères mons­trueux qui vident l’eau des nappes ne trouvent plus que quelques poli­ti­cien.ne.s inféodé.e.s aux lobbies agro-indus­triels pour les défendre. Partout, des voix citoyen.ne.s, paysan.ne.s, scien­ti­fiques, s’élèvent pour exiger que cesse le passage en force et que nos ressources vitales soient proté­gées. Désor­mais, plus un projet d’ac­ca­pa­re­ment de l’eau n’échappe à la vigi­lance des rive­rain.e.s et à leur mobi­li­sa­tion. Cette prise de conscience collec­tive de l’ur­gence à agir est une réus­site, obte­nue grâce à des années de luttes et à la puis­sante conver­gence qui s’est produite ce week-end là sur les Terres Rouges de Ste Soline.

Mais si le nom de cette petite commune des Deux-Sèvres est désor­mais connu de toutes, il reste encore trop souvent employé par celles et ceux qui cherchent à faire taire les voix qui les dérangent. Dans les tribu­naux ayant condamné les mili­tant.e.s anti-bassines depuis plusieurs mois, au Conseil d’Etat pour tenter de dissoudre les Soulè­ve­ments de la Terre, dans les commis­sions parle­men­taires, dans certains médias voire dans l’hé­mi­cycle, le souve­nir de la mani­fes­ta­tion de Sainte-Soline est trop souvent sali pour décrire une réalité dégui­sée au service du pouvoir.

Malheu­reu­se­ment pour Macron et sa bande, nous sommes bien trop nombreux.se.s à pouvoir témoi­gner de ce qu’il s’est réel­le­ment produit dans les champs ce jour-là. Les traces lais­sées par la lutte, les récits et les œuvres qu’elle a inspi­rés dévoilent la stra­té­gie machia­vé­lique de celleux qui ont décidé d’ac­ca­pa­rer l’eau quoi qu’il en coûte. L’His­toire retien­dra la résis­tance pour sauve­gar­der l’in­té­rêt géné­ral et nos voix ne se lais­se­ront jamais étouf­fer.

Un an après cette mobi­li­sa­tion histo­rique, les collec­tifs anti-bassines en lutte appellent donc à se rassem­bler pour rappe­ler autant de fois que néces­saire que ce week-end-là, le gouver­ne­ment Macron a tenté de faire taire un espoir poli­tique par la répres­sion.

Mais ces violences n’ont pas entamé notre colère et notre joie. Nous ne nous sommes pas tu.e.s et nous ne nous sommes pas isolé.e.s. Des rencontres, des liens de soli­da­rité se sont créés ; nous conti­nuons de faire entendre notre récit ; nous pour­sui­vons la lutte pour les communs.

Parce que les rive­rain.es du Clain ont déjà trop payé dans leur chair la violence d’Etat, rassem­blons-nous en bleu de travail et avec nos ballons de baudruche, claque-doigts, sachets en papier… pour faire réson­ner 5000 Boums en écho aux 5000 grenades létales des poli­ciers et gendarmes. Démon­trons que le feu qui nous habite collec­ti­ve­ment n’a été qu’at­tisé par ces moments d’ac­tions et de soli­da­ri­tés, que la lutte contre l’ac­ca­pa­re­ment de l’eau prend encore de l’am­pleur.

Dans la Vienne, quelques agro-indus­triels aidés par le préfet et le dépar­te­ment s’ac­crochent encore à leur projet d’ac­ca­pa­re­ment. Personne d’autre qu’eux n’a voulu signer leur proto­cole des 30 méga-bassines du Clain, dont 6 ont déjà été annu­lées par la justice. L’étude scien­ti­fique Hydro­lo­gie Milieux Usages Climat indique clai­re­ment la néces­sité de réduire dras­tique­ment les prélè­ve­ments d’eau pour l’agri­cul­ture. 

De plus, de par leurs pratiques, l’eau du robi­net est deve­nue non-potable sur les deux tiers du dépar­te­ment …. Toute légi­ti­mité de leur projet est sapée. Mais leurs inté­rêts parti­cu­liers ignorent tout de la justice et du bien commun : les voilà à orches­trer une masca­rade de Projet de Terri­toire pour la Gestion de l’Eau dont le seul objec­tif est d’ob­te­nir le finan­ce­ment public pour leurs projets et une caution pour démar­rer des chan­tiers au plus tôt. Ils osent même annon­cer 10 bassines supplé­men­taires !

Parce qu’il nous est vital de les arrê­ter, rassem­blons-nous pour faire acte de somma­tion citoyenne à aban­don­ner les projets de bassines.

RDV Lundi 25 mars, 20h, Mairie de Poitiers.

No bassa­ran !

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