Une jeune femme congolaise, madame Bibi L, accouche à Poitiers.
Le collectif DNSI intervint ; bilan au 20 juin au soir.
Quel accueil pour une femme et son bébé de 5 jours?
La jeune femme congolaise qui venait d’avoir un enfant par césarienne vendredi 13 juin, était sortante du CHU le 18 juin midi, puis soir.
Sa sortie se faisait avec comme seule adresse les locaux de l’accueil d’urgence, rue de Montbernage : dans des locaux qui ferment de 11h à 16 ou 17h environ, tous les jours !
Cette femme avec son bébé à la rue dès 11 heures du matin ? Devant le caractère inacceptable de cette mesure les militants de DNSI, dans ses différentes composantes, se sont mobilisés.
Ces militants ont effectué beaucoup de démarches :
-auprès de la préfecture ( appels téléphoniques multiples) puis rassemblement de 15 personnes et demande de délégation devant la préfecture,
-auprès de la mairie de Poitiers (téléphone au maire, à des adjoints),
– auprès de la Croix-rouge (téléphone au 115, à la direction),
-auprès de certaine députée,
-auprès de différents services du CHU.
http://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Actualite/Faits-divers-justice/n/Contenus/Articles/2014/06/19/A-la-rue-en-journee-avec-un-bebe-1953256
Puis un rassemblement dans le hall du CHU d’une vingtaine de personnes, le 18 juin.
Nous avons constamment répété notre exigence légitime d’un hébergement assurant une sécurité physique et affective pour cette mère et son enfant de 6 jours !
Pour l’association DNSI, les principes étaient clairs et précis :
Il est bien de la responsabilité de l’Etat, et donc de la Préfecture et de la Direction départementale de la Cohésion sociale, d’assurer la mise en oeuvre d’un véritable accueil d’urgence respectant la loi et les Droits Humains.
A défaut dans de telle situation l’hôpital doit jouer pleinement son rôle de protection hospitalière.
« Nous avons constamment répété notre exigence légitime d’un hébergement assurant une sécurité physique et affective pour cette mère et son enfant de 6 jours ! »
Le CHU conscient de la situation a prolongé d’une nuit la prise en charge.
Jeudi matin(19 juin), 2 nouveaux rassemblements de militant.e.s (10 à 12 personnes) ont eu lieu à la Direction Départementale de La Cohésion Sociale (directement responsable de l’organisation de l’hébergement social) et au CHU.
Le CHU a annoncé sa décision de poursuivre sa prise en charge dans l’attente d’une solution « acceptable » et s’est engagé à nous prévenir dès qu’il y aurait du nouveau.
L’ après-midi, le CHU nous a indiqué qu’il avait été informé qu’une chambre d’hôtel était proposée à partir du lendemain, dans le cadre d’un accueil de la Croix-Rouge.
Situation de madame Bibi L
Madame L, Bibi de son prénom, a quitté le CHU cet après-midi avec sa fille pour une chambre dans un hôtel du quartier de la gare.
Elle était accompagnée par une assistante sociale de la Croix-Rouge.
Cette jeune femme engage la procédure de régularisation à laquelle elle a droit en tant que mère d’un enfant français.
Comme elle le dit, l’hôtel c’est mieux que le »115, qui est invivable.
http://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Actualite/Faits-divers-justice/n/Contenus/Articles/2014/06/20/Une-chambre-d-hotel-trouvee-pour-Bibi-et-son-bebe-1954470
Mais elle « découvre » les problèmes matériels :
Pas de possibilité de se faire à manger. Comment faire des courses avec un bébé de quelque jours ?
Comment conserver des aliments sans frigo… et vivre avec 250 euros…?
Bien d’autres migrants sont confrontés à ce type d’hébergement à Poitiers.
Et ce parfois durant plusieurs mois, avec de jeunes enfants, mais pas avec un nourrisson, à notre connaissance.
On restera attentif à ce que l’accompagnement de la Croix-Rouge prenne en compte la spécificité de cette situation.
Questions pratiques
Madame L. va avoir besoin de matériel divers.
Dans l’immédiat :
Une baignoire 1er âge ou une grande bassine; une poussette 1er âge; une glacière et des pains réfrigérants;
Sans doute un petit lit (actuellement il y a un couffin) et des vêtements pour bébé (à préciser)
Il s’agit d’une première liste.
Vous pouvez faire des offres. Il faut aller à l’essentiel, en lien avec madame L, car l’espace est réduit.
A suivre….
Texte fait par PB à partir des compte-rendus réalisés par
Yvon Plaçais, militant de DNSI (« D’ailleurs nous sommes d’ici« )