Les élus du secteur du Blanc ont rédigé, hier, une lettre ouverte commune à destination de Mme Poupet et de Gil Avérous, afin de leur expliquer les raisons de leur absence programmée, vendredi, à l’occasion de la céremonie des voeux, à l’hôpital du Blanc.
« (…)depuis deux ans le Centre Hospitalier du Blanc est devenu site du Centre Hospitalier Châteauroux-Le Blanc. Nous avions accepté, à contrecœur, cette fusion parce que des garanties nous avaient été données dans le protocole de fusion que, l’un, comme l’autre, vous avez signé en avril 2016.
Dès le printemps 2017 nous avons dénoncé le non respect de ces engagements, coopérations avec le C.H.U. de Poitiers, représentativité dans les instances, développement des activités, coopérations médicales, entre autres. En 2018 nos relations se dégradent alors que la confiance était déjà entamée.
(…) Le 27 juin à 18h30 les portes des salles d’accouchement sont cadenassées et vous annoncez la fermeture ‘temporaire’ de la maternité. Aujourd’hui nous savons que « temporaire » n’a pas le même sens pour tout le monde ».
Deux accouchements ont eu lieu
« Le scénario mis en place au printemps avec l’invention d’une pénurie de personnel, votre refus ensuite d’étudier le projet de trois gynécologues-obstétriciens qui permettait de reprendre les accouchements dès janvier 2019, sont la preuve s’il en fallait encore une, que votre véritable volonté était de fermer la maternité définitivement.
Comme vous le savez deux accouchements ont remis récemment l’éloignement géographique du site du Blanc à l’ordre du jour. Le premier décembre une petite fille est née aux urgences du Blanc, sans gynécologue-obstétricien, sans sage-femme, sans pédiatre et heureusement sans problème. Le premier janvier un petit garçon est né au CHU de Poitiers, il est Blancois et sa maman, ayant perdu les eaux au Blanc, a du faire plus d’une heure de route dans le fourgon du Samu.
Ces deux accouchements qui se sont heureusement bien terminés auraient pu connaître une toute autre issue, ce qui montre bien la dangerosité de la situation actuelle. »
Une image effrayante
« (…) Ces deux années de « mariage » laissent des blessures profondes et la violence de vos décisions ont porté une cruelle atteinte au bien être et à la sécurité des habitants de notre territoire, sans oublier la situation du personnel de l’Hôpital du Blanc dont certains sont partis et d’autres continuent à y travailler dans la terreur. Quelle image effrayante que celle d’un établissement de santé public gardé en permanence par des vigiles ? Pour ces raisons nous ne serons pas présents demain lors des vœux que vous prononcerez au Blanc. »