A la veille des élections parlementaires italiennes du dimanche 25 septembre, qui verront selon toutes probabilités la victoire de la coalition de la droite et de l’extrême-droite, nous publions un article de Stefanie Prezioso, qui tente de comprendre « comment nous en sommes arrivés là ». Stefanie Prezioso est historienne, enseignante à l’Université de Lausanne. Militante d’Ensembles à Gauche – Genève, elle est élue au Conseil national (le parlement fédéral) Suisse. La version originale de cet article a été publiée sur le site du magazine américain de la gauche radicale New Politics. La traduction est publiée avec l’accord de New Politics.
Le malaise et la désorientation qui peuvent saisir l’observateur face aux différentes crises (économiques, politiques, culturelles, sociales et morales) que la société italienne traverse depuis trente ans sont décuplés par le sentiment que l’horizon s’éloigne, alors qu’il ne semble plus y avoir de rivage auquel s’accrocher. L’image d’un navire à la dérive, ou d’un bateau sans pagaie, est l’une des plus parlantes dans une période où il ne semble plus y avoir de vision de l’avenir. Nous sommes à la veille des élections italiennes et la marée noire du fascisme continue de monter. (…)
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