Des univer­si­taires pour le cessez-le-feu à Gaza

Commu­niqué de l’AFS pour le Cessez-le-feu à Gaza et contre la répres­sion des mouve­ments de soli­da­rité en France – Avril 2024
 

L’As­so­cia­tion française de socio­lo­gie tient à expri­mer sa soli­da­rité avec le peuple pales­ti­nien face aux attaques sans précé­dent de l’État d’Is­raël sur Gaza faisant courir un risque géno­ci­daire.

 

 Nous nous joignons aux appels inces­sants pour un cessez-le-feu perma­nent, un droit au retour des réfu­gié·es, une aide inter­na­tio­nale pour la recons­truc­tion de Gaza et la libé­ra­tion des otages rete­nus par le Hamas (nous renvoyons notam­ment au commu­niqué de l’As­so­cia­tion Inter­na­tio­nale de Socio­lo­gie https://www.isa-socio­logy.org/en/about-isa/isa-human-rights-commit­tee/state­ment-on-the-situa­tion-in-israel-and-pales­tine). 

En tant qu’u­ni­ver­si­taires, nous faisons égale­ment part de notre vive inquié­tude quant à la répres­sion des mouve­ments pour la paix au sein des univer­si­tés. Nos lieux de travail ont voca­tion à être des espaces de débat libres et d’exer­cice de l’es­prit critique. Nous sommes extrê­me­ment atten­tifs à ce que la parole pour l’éman­ci­pa­tion et la justice sociale y ait toujours une place. Nous condam­nons ainsi sans ambi­guïté et sans conces­sion tous les actes et expres­sions d’an­ti­sé­mi­tisme sous toutes leurs formes, contre lesquels la socio­lo­gie peut servir à lutter. Nous condam­nons égale­ment l’ins­tru­men­ta­li­sa­tion de la lutte contre l’an­ti­sé­mi­tisme qui conduit, par exemple, un Premier ministre à se saisir d’une mani­fes­ta­tion à l’ap­pel de la Coor­di­na­tion univer­si­taire euro­péenne contre la colo­ni­sa­tion en Pales­tine (CUCCP), pour s’in­gé­rer de manière inédite et inap­pro­priée dans la vie des établis­se­ments d’en­sei­gne­ment supé­rieur. Ces inter­fé­rences gouver­ne­men­tales sont inad­mis­sibles et remettent grave­ment en cause les prin­cipes d’in­dé­pen­dance et de liberté acadé­miques. Les pres­sions subies par la commu­nauté acadé­mique depuis le mois d’oc­tobre, dénon­cées dans plusieurs tribunes relayées notam­ment par L’Hu­ma­nité et le Cercle des Cher­cheurs sur le Moyen-Orient (CCMO) ne sont pas dignes d’une démo­cra­tie qui se doit de favo­riser les travaux en sciences sociales et leur diffu­sion. Des événe­ments scien­ti­fiques et cultu­rels touchant de près ou de loin à la ques­tion pales­ti­nienne ont été annu­lés ou repor­tés sine die. Nombre de spécia­listes du Proche-Orient se sentent aujourd’­hui dans l’im­pos­si­bi­lité de s’ex­pri­mer libre­ment sur leurs propres objets de recherche, redou­tant des sanc­tions (ou menaces de sanc­tion comme à l’Uni­ver­sité Savoie Mont-Blanc, l’EHESS, au CNRS, etc.).
 
Enfin, et même si nos mani­fes­ta­tions de soutien envers nos collègues pales­ti­nien·nes peuvent sembler de peu de poids, nous leur adres­sons toute notre soli­da­rité. Qu’elles et ils sachent qu’au­cun jour ne passe sans que nos regards ne soient tour­nés avec effroi vers le massacre en cours. Nous nous prononçons donc en faveur de la  mobi­li­sa­tion des univer­si­tés françaises, des étudiant·es et des person­nels, pour la Pales­tine. Nous soute­nons le boycott des insti­tu­tions acadé­miques israé­liennes lorsqu’elles sont impliquées dans la colo­ni­sa­tion des terri­toires pales­ti­niens et dans la répres­sion des Pales­ti­nien·nes. 

 

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