5 décembre 2025

20 septembre. L’ONU affirme qu Israël commet un géno­cide à Gaza.

Israël et Terri­toire pales­ti­nien occupé. Le rapport de l’ONU concluant qu’Is­raël commet un géno­cide à Gaza doit déclen­cher une action inter­na­tio­nale

Nous sommes toutes et tous condam­nés à mort (+ autres textes)

 

En réac­tion à un rapport présenté mardi 16 septembre lors de la 60e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies par la Commis­sion inter­na­tio­nale indé­pen­dante char­gée d’enquê­ter dans le Terri­toire pales­ti­nien occupé, y compris Jéru­sa­lem-Est, et en Israël, qui conclut que les auto­ri­tés et les forces israé­liennes ont commis et conti­nuent de commettre un géno­cide dans la bande de Gaza, la secré­taire géné­rale d’Am­nesty Inter­na­tio­nal, Agnès Calla­mard, a déclaré :

« Au moment où les auto­ri­tés et les forces israé­liennes inten­si­fient leur violente campagne d’anéan­tis­se­ment, notam­ment dans la ville de Gaza, le rapport acca­blant de la Commis­sion d’enquête des Nations unies confirme une nouvelle fois ce qu’Am­nesty Inter­na­tio­nal et d’autres enti­tés ont conclu depuis plusieurs mois : les auto­ri­tés israé­liennes et les forces israé­liennes ont commis et conti­nuent de commettre un géno­cide contre la popu­la­tion pales­ti­nienne à Gaza.

« Faisant suite à son rapport précé­dent, le dernier rapport de la Commis­sion d’enquête conclut qu’il existe des motifs raison­nables de croire que les forces et les auto­ri­tés israé­liennes ont commis quatre des cinq actes inter­dits au titre de la Conven­tion sur le géno­cide, à savoir : le meurtre de membres du groupe ciblé, les atteintes graves à l’in­té­grité physique ou mentale de ses membres, la soumis­sion inten­tion­nelle du groupe à des condi­tions d’exis­tence visant à entraî­ner sa destruc­tion physique totale ou partielle et l’im­po­si­tion de mesures desti­nées à entra­ver les nais­sances. Surtout, ce rapport conclut égale­ment que les auto­ri­tés et les forces israé­liennes ont eu et conti­nuent d’avoir l’in­ten­tion géno­ci­daire de détruire, en tota­lité ou en partie, la popu­la­tion pales­ti­nienne dans la bande de Gaza. Des décla­ra­tions de respon­sables israé­liens consti­tuent des preuves directes d’in­ten­tion géno­ci­daire, et les pratiques systé­ma­tiques des forces israé­liennes sont des preuves indi­rectes que l’in­ten­tion géno­ci­daire est la seule conclu­sion raison­nable qui peut être tirée de l’en­semble des éléments dispo­nibles.

« La Commis­sion d’enquête rejoint un nombre crois­sant d’or­ganes et d’ex­pert·e·s inter­na­tio­naux de défense des droits humains en concluant qu’Is­raël est en train de commettre un géno­cide à Gaza.

« Il n’y a plus de temps pour les excuses : alors que les preuves du géno­cide s’ac­cu­mulent, la commu­nauté inter­na­tio­nale ne peut plus dire qu’elle ne savait pas » – Agnès Calla­mard, secré­taire géné­rale d’Am­nesty Inter­na­tio­nal

« Il n’y a plus de temps pour les excuses : alors que les preuves du géno­cide s’ac­cu­mulent, la commu­nauté inter­na­tio­nale ne peut plus dire qu’elle ne savait pas. Ce rapport doit inci­ter les États à prendre immé­dia­te­ment des mesures et à respec­ter leur obli­ga­tion légale et morale de faire cesser le géno­cide commis par Israël. La commu­nauté inter­na­tio­nale, en parti­cu­lier les États ayant une influence sur Israël, doivent exer­cer toutes les pres­sions diplo­ma­tiques, écono­miques et poli­tiques possibles pour obte­nir un cessez-le-feu immé­diat et durable ainsi qu’un accès sans entrave de l’aide huma­ni­taire à Gaza. Les conclu­sions de ce rapport doivent pous­ser tous les États à arrê­ter tous les trans­ferts d’armes et d’équi­pe­ments de sécu­rité en direc­tion d’Is­raël et à rééva­luer leurs liens commer­ciaux avec ce pays, afin de s’as­su­rer de ne pas contri­buer au géno­cide qu’il commet à Gaza, à l’apar­theid, à d’autres crimes de guerre ou crimes contre l’hu­ma­nité, ou à l’oc­cu­pa­tion illé­gale du Terri­toire pales­ti­nien occupé.

« L’exis­tence même du peuple pales­ti­nien à Gaza est mena­cée. Le nombre de morts et l’am­pleur des destruc­tions sont déjà catas­tro­phiques, mais nous arri­vons à un moment critique où les États disposent des outils pour empê­cher que d’autres crimes ne soient commis. Ils doivent montrer qu’ils ont égale­ment la volonté de le faire » –Agnès Calla­mard.

« Face à l’in­ten­si­fi­ca­tion de la violente campagne de destruc­tion et de dépla­ce­ment menée par Israël, notam­ment dans la ville de Gaza, y compris par le dépla­ce­ment forcé en masse de ses habi­tant·e·s et l’ef­fa­ce­ment de son patri­moine millé­naire, les enjeux n’ont jamais été aussi grands. L’exis­tence même du peuple pales­ti­nien à Gaza est mena­cée. Le nombre de morts et l’am­pleur des destruc­tions sont déjà catas­tro­phiques, mais nous arri­vons à un moment critique où les États disposent des outils pour empê­cher que d’autres crimes ne soient commis. Ils doivent montrer qu’ils ont égale­ment la volonté de le faire.

« Le rapport de la Commis­sion d’enquête de l’ONU alerte par ailleurs la commu­nauté inter­na­tio­nale sur sa vive inquié­tude liée au fait que l’in­ten­tion de détruire la popu­la­tion pales­ti­nienne dans son ensemble s’est éten­due au reste du Terri­toire pales­ti­nien occupé, c’est-à-dire à la Cisjor­da­nie et à Jéru­sa­lem-Est.

« Amnesty Inter­na­tio­nal appelle tous les États, à commen­cer par ceux qui ont soutenu Israël ces deux dernières années, à chan­ger de trajec­toire, à écou­ter les conclu­sions succes­sives rendues par des expert·e·s et à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour proté­ger la popu­la­tion pales­ti­nienne, arrê­ter le géno­cide en cours à Gaza et empê­cher son exten­sion dans le reste du Terri­toire pales­ti­nien occupé. »

https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2025/09/israel-opt-un-report-conclu­ding-israel-is-commit­ting-geno­cide-in-gaza-must-spur-inter­na­tio­nal-action/

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Israël commet un géno­cide à Gaza, affirme une commis­sion d’enquête de l’ONU

Les conclu­sions de la Commis­sion d’enquête inter­na­tio­nale indé­pen­dante de l’ONU sur le terri­toire pales­ti­nien occupé sont sans appel : Israël a commis un géno­cide à l’égard des Pales­ti­niens dans le cadre de la guerre menée à Gaza en riposte aux attaques sanglantes du Hamas le 7 octobre 2023. Israël a dénoncé une enquête « biai­sée et menson­gère ».

« Meurtre de membres du groupe ; atteinte grave à l’in­té­grité physique ou mentale de membres du groupe ; soumis­sion inten­tion­nelle du groupe à des condi­tions d’exis­tence devant entraî­ner sa destruc­tion physique totale ou partielle ; et mesures visant à entra­ver les nais­sances au sein du groupe », conclut la Commis­sion d’enquête établie en 2021 par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies:

Dans son nouveau rapport publié mardi, le groupe d’ex­perts relève qu’is­raël commet quatre des cinq caté­go­ries de faits qui défi­nissent le crime de géno­cide défi­nis par la Conven­tion de 1948 pour la préven­tion du géno­cide.

Les enquê­teurs manda­tés par le Conseil des droits de l’homme mettent en cause « les décla­ra­tions expli­cites des auto­ri­tés civiles et mili­taires israé­liennes et le compor­te­ment systé­ma­tique des forces de sécu­rité ». Des atti­tudes qui indiquent que des actes géno­ci­daires ont été commis avec l’in­ten­tion de détruire, en tout ou en partie, les Pales­ti­niens de la bande de Gaza en tant que groupe.

« La Commis­sion estime qu’Is­raël est respon­sable du géno­cide commis à Gaza », a déclaré Navi Pillay, Prési­dente de la Commis­sion. « il est clair qu’il existe une inten­tion de détruire les Pales­ti­niens de Gaza par des actes qui répondent aux critères énon­cés dans la Conven­tion sur le géno­cide ».

Diri­geants israé­liens accu­sés
Dans ce docu­ment très détaillé, les enquê­teurs de l’ONU jugent que le conflit a provoqué un géno­cide, tel que défini par la conven­tion adop­tée par les Etats membres des Nations Unies au surlen­de­main de la Seconde guerre mondiale. Et ces actes des diri­geants poli­tiques et mili­taires israé­liens sont impu­tables à l’État d’Is­raël.

Une façon de rappe­ler que les auto­ri­tés israé­liennes portent la respon­sa­bi­lité de ne pas avoir empê­ché le géno­cide, d’avoir commis un géno­cide et de ne pas avoir puni les auteurs du géno­cide contre les Pales­ti­niens dans l’en­clave assié­gée.

Cette commis­sion d’enquête a aussi conclu que le Président israé­lien, Isaac Herzog, le Premier ministre, Benya­min Neta­nya­hou, et l’an­cien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient « incité à commettre un géno­cide et que les auto­ri­tés israé­liennes (n’avaient) pas pris de mesures » pour les en empê­cher.

« La respon­sa­bi­lité de ces crimes atroces incombe aux plus hautes auto­ri­tés israé­liennes qui ont orches­tré une campagne géno­ci­daire depuis près de deux ans main­te­nant, avec l’in­ten­tion spéci­fique de détruire le groupe pales­ti­nien à Gaza », a ajouté Mme Pillay.

Compli­cité
Pour établir les actes géno­ci­daires, la Commis­sion d’enquête a examiné les opéra­tions mili­taires israé­liennes à Gaza, notam­ment le fait d’avoir tué et grave­ment blessé un nombre sans précé­dent de Pales­ti­niens, d’avoir imposé un siège total, y compris en bloquant l’aide huma­ni­taire.

Les enquê­teurs reprochent égale­ment à Tel Aviv d’avoir commis des actes systé­ma­tiques de violence sexuelle et sexiste, d’avoir direc­te­ment pris pour cible des enfants, d’avoir mené des attaques systé­ma­tiques contre des sites reli­gieux et cultu­rels, et d’avoir ignoré les ordon­nances de la Cour inter­na­tio­nale de justice (CIJ).

La Commis­sion d’enquête a égale­ment analysé le compor­te­ment des auto­ri­tés et des forces de sécu­rité israé­liennes à Gaza, notam­ment le fait d’im­po­ser la famine et des condi­tions de vie inhu­maines aux Pales­ti­niens de Gaza, et a conclu que l’in­ten­tion géno­ci­daire était la seule conclu­sion raison­nable qui pouvait être tirée de la nature de leurs opéra­tions.

La Commis­sion a recom­mandé aux États membres de cesser de trans­fé­rer à Israël des armes et autres équi­pe­ments suscep­tibles d’être utili­sés pour commettre des actes géno­ci­daires. Il s’agit aussi de prendre des mesures en matière de reddi­tion des comptes en menant des enquêtes et des pour­suites judi­ciaires contre les personnes ou les entre­prises impliquées direc­te­ment ou indi­rec­te­ment dans le géno­cide.

« La commu­nauté inter­na­tio­nale ne peut rester silen­cieuse face à la campagne géno­ci­daire lancée par Israël contre le peuple pales­ti­nien à Gaza. Lorsque des signes et des preuves évidents de géno­cide appa­raissent, l’ab­sence d’ac­tion pour y mettre fin équi­vaut à de la compli­cité », a conclu Mme Pillay, souli­gnant que « chaque jour d’inac­tion coûte des vies et érode la crédi­bi­lité de la commu­nauté inter­na­tio­nale ».

Israël dénonce le rapport
Alors que l’ar­mée israé­lienne a confirmé ce mardi matin le lance­ment d’une opéra­tion terrestre sur la ville de Gaza, Tel Aviv a rejeté en bloc le rapport de l’ONU.

« Israël rejette caté­go­rique­ment ce rapport biaisé et menson­ger et appelle à la disso­lu­tion immé­diate de cette commis­sion d’enquête », affirme sur X le minis­tère des Affaires étran­gères israé­lien.

Selon le minis­tère, ce rapport « repose entiè­re­ment sur les mensonges du Hamas, blan­chis et répé­tés par d’autres ». « Contrai­re­ment aux mensonges conte­nus dans le rapport, c’est le Hamas qui a tenté de commettre un géno­cide en Israël, assas­si­nant 1 200 personnes, violant des femmes, brûlant vives des familles et décla­rant ouver­te­ment son objec­tif de tuer tous les Juifs », a fait valoir Tel Aviv.

https://news.un.org/fr/story/2025/09/1157475

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