Attac répond présente à l’appel d’un nouveau front populaire !
D’abord, c’est le choc des résultats : l’extrême-droite qui caracole en tête des suffrages, à des niveaux inégalés. Puis l’annonce d’Emmanuel Macron : celle d’une dissolution de l’Assemblée nationale et de la convocation d’élections législatives anticipées dans un calendrier intenable.
Le chef de l’État endosse une nouvelle fois son costume de pompier pyromane. Non content d’avoir légitimé le RN comme son premier opposant, il offre à l’extrême droite la possibilité de prendre le pouvoir le 7 juillet dans l’irresponsabilité la plus totale.
Après avoir mené avec brutalité et arrogance des politiques de destruction écologique et sociale en faveur des plus riches et une loi immigration cautionnant les aspirations sécuritaires, racistes et islamophobes du RN ; après avoir attaqué et affaibli les mouvements sociaux, seules véritables digues contre l’autoritarisme et l’extrême-droite ; après avoir écrasé l’opposition à une réforme des retraites rejetée par la population et les syndicats unis et imposé son adoption au Parlement, le pouvoir est nu. Le résultat des élections européennes est un désaveu cinglant qui le confirme.
Macron ne sera jamais le rempart contre le RN : il en a été le marchepied, entre autoritarisme, racisme, anti-féminisme et répression de toute contestation des politiques gouvernementales ou de l’ordre social. Pour autant, le RN reste le pire danger pour les immigré·es, pour les personnes racisées, pour les musulman·es, pour les mouvements féministes, pour les syndicats et les associations, pour les droits des salarié·es, pour les droits LGBTI+… C’est le parti également le plus hostile à toute mesure écologiste, il défend le productivisme agricole et industriel, au détriment du vivant et des écosystèmes.
Levons-nous, l’heure est grave !
Dans ces heures sombres, la sidération ne doit pas prendre le dessus. Car tout n’est pas perdu, loin de là. Après une mobilisation de la société civile partout dans le pays, venue faire pression le besoin d’union s’est imposé.
Cette étape indispensable pour battre les pires alliances du racisme au néolibéralisme, nous offre une opportunité historique de reprendre la main sur notre destin démocratique. L’appel du nouveau front populaire ainsi que l’appel à mobilisation de l’intersyndicale posent le cadre d’un programme porteur de propositions de justice sociale et écologique, de luttes contre les discriminations, dont nous devons tous et toutes nous emparer.
La tâche est immense. Il nous faut retrousser nos manches, passer à l’offensive pour installer une majorité progressiste à l’Assemblée nationale.
Mobilisons-nous dans l’unité
L’appel à la constitution d’un nouveau front populaire par les principales forces de gauche est une excellente nouvelle. Il ne doit y avoir qu’une seule candidature de gauche par circonscription, et pas une voix ne doit manquer à ces candidatures ! Mais ce n’est qu’une première étape : les initiatives des partis politiques ne suffiront pas à battre durablement le Rassemblement National et ses idées et à offrir une alternative au macronisme.
Avec les syndicats et les mouvements sociaux, avec la jeunesse qui est descendue dans la rue dès le 9 juin, Attac appelle à se joindre à toutes les initiatives de rassemblement et à se mobiliser pour construire ensemble un autre imaginaire politique, à repenser des institutions non fondées sur des rapports de domination et permettant la représentation de l’ensemble de la société. Nous nous concentrerons sur ces priorités ces prochains jours et semaines d’ici au 7 juillet : renforcement et élargissement des dynamiques unitaires et mobilisation sur tout le territoire.
Il s’agit de construire une véritable alternative, en s’inspirant des revendications des mouvements sociaux et écologiques : reconstruire des protections sociales fortes et annuler la réforme des retraites comme celle sur l’assurance chômage ; lutter contre les discriminations racistes, sexistes et transphobes et annuler la loi immigration ; stopper les grands projets destructeurs du vivant, ouvrir la voie à la bifurcation écologique, mettre en place un plan d’action face aux dérèglements climatiques, défendre les libertés publiques, taxer plus fortement les plus riches et les grandes entreprises pour mettre en œuvre une véritable justice fiscale et sociale… Tous et toutes ensemble, nous pouvons changer la société !
Pour poursuivre et accompagner la mobilisation autour du nouveau front populaire, nous n’avons pas les moyens des grandes multinationales… Mais nous avons mieux : l’implication et le soutien de nos adhérent·es, donatrices et donateurs. Notre financement repose sur vos dons et adhésions. C’est pourquoi, pour poursuivre nos actions, nous faisons appel à votre soutien. Du plus petit au plus grand, chaque don est indispensable à notre action !