« Certains désastres précipitent le salut, l’or du lendemain accoure sitôt les désolations, elles en deviennent soleils » écrivait Gide, vieillissant.
Nous sommes dans la désolation et viennent des désastres. Mathématiquement, l’union des électeurs des gauches menait un candidat antilibéral à l’Élysée. Prosaïquement, les droits au travail eussent été renforcés, l’impôt rendu redistributif, les services publics, à présent empêchés d’aider, eurent permis plus d’égalités, les lois sécuritaires, la criminalisation des manifestants, étaient abrogées, les salaires augmentés, les droits réels des femmes garantis, la sortie du nucléaire programmée, etc…Dynamiquement, les milieux populaires, gagnant enfin après une élection, gagnant des droits, un avenir, du respect, ne déserteraient plus les urnes et certains ne voteraient pas Le Pen, dans cette guerre des pauvres contre de plus pauvres qu’eux que le libéralisme organise. Faute du sacrifice à cet intérêt supérieur des milieux populaires et par soucis partisans étriqués, quel résultat ? Qui va souffrir ? (…)