Collectif poitevin « D’ailleurs Nous Sommes d’Ici »
26ème jour de rétention pour Kamel NWAZOU, élève de CAP bâtiment au lycée professionnel du bâtiment Auguste Perret, à Poitiers.
Né en 1997, Kamel est pris en charge par l’ASE depuis 2 ans. Il est aujourd’hui accusé d’avoir fraudé. Son acte de naissance est mis en cause par la préfecture : le quartier nord de la ville où il est né est inconnu de l’administration française, mais connu de l’ambassade du Cameroun qui lui a délivré cette année passeport et carte d’identité !! La préfecture en conclut qu’il s’agit d’un faux document. Il a été soumis à des tests osseux, qui, comme c’est le cas pour la quasi-totalité de ces mineurs étrangers, l’ont déclaré majeur. Kamel, convoqué en préfecture, y a été arrêté. Il est enfermé en Centre de rétention depuis 26 jours. Lundi 3 novembre, il devait commencer un stage. Il n’a pas pu s’y présenter.
Nous demandons sa libération. La place des élèves est à l’école, pas en rétention.
Signataires : Pouria Amishahi, député PS, Pascal Cherki, député PS, Sergio Coronado, député EEL, Noël Mamère, député Vert, Isabelle Attard, députée Nouvelle Donne, Pierre Laurent, sénateur PCF
Zoïa Guschlbauer, présidente de la FIDL et Abir Adam, secrétaire général, Corentin Durand, présidente de l’UNL et Mathias Nieps, secrétaire général, William Martinet, président de l’UNEF, Hervé Basire, secrétaire général de la FERC CGT, Patrick Désiré, secrétaire général de la CGT Educ’action, Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, Frédérique Rollet, co-secrétaire générale du SNES-FSU, Olivier Lafferière, Fédération Sud-Education, Mouvement des jeunesses communistes (MJC), Mouvement des jeunes socialistes (MJS)
Yéro Sall lycéen, mauritanien, présenté à l’ambassade du Sénégal mardi 4 novembre
derniére étape avant l’expulsion?
Yéro est un lycéen de 17 ans, qui s’est fait arrêter le 25 octobre dernier, alors qu’il rentrait tranquillement chez lui. Après que la police ait constaté que ses empreintes correspondaient au passeport d’un certain Idrissa Sall, 23 ans, sénégalais, Yéro a été placé en centre de rétention.
Il suffit d’écouter l’histoire de Yéro pour se convaincre qu’il est mauritanien. Fils d’éleveurs peuls, il ne parlait que la langue de son peuple quand il est arrivé en France, et un petit peu l’arabe, appris lors de deux ans passé à l’école coranique. Le système scolaire mauritanien n’a en effet rien à voir avec le système scolaire sénégalais, où l’enseignement se fait en français et en wolof et est obligatoire jusqu’à 14 ans. Quand il s’agit de raconter son enfance, Yéro est intarissable sur les animaux qu’il gardait dans la brousse, les trois heures de piste qui séparait le hameau de sa famille du chef-lieu mauritanien le plus proche (Sélibaby). Alors que Yéro est un prénom classique Peul (signifiant « le troisième »), Idrissa ne correspond pas à la norme des prénoms de ce peuple qui sont en principe composés de deux syllabes.
Bref, le bon sens pousserait n’importe qui à accréditer l’histoire de Yéro et comprendrait que le passeport sénégalais, acheté à des passeurs à prix d’or, n’a été qu’un moyen de venir en France. Yéro est un lycéen sérieux, apprécié et estimé de ses camarades de classe et de l’ensemble de l’équipe pédagogique du lycée Léonard de Vinci, son lycée qu’il aime tant. Le gouvernement, qui n’en est pas à une contradiction près, lui a même accordé une bourse d’études en début d’année.
Au lieu de considérer son statut (indéniable) de lycéen, au lieu de lui accorder le bénéfice du doute au vu de tous les signes tendant à confirmer que Yéro est mauritanien et mineur, le gouvernement l’a fait présenter aujourd’hui au consulat du Sénégal, en vue de l’expulser dans ce pays. Que fera Yéro dans un pays qu’il ne connait vraisemblablement pas, sans argent, sans adresse de référence ? Si on dit souvent que les voyages forment la jeunesse, ce dernier trajet risque fort de s’avérer dramatique pour Yéro, lycéen sage et parfaitement inséré dans le parcours scolaire français. Quand François Hollande s’engageait, dans sa campagne électorale, à faire de la jeunesse une priorité, il serait bon de penser à la protéger un minimum. Renvoyer Yéro au Sénégal, c’est prendre le risque considérable, de mettre un mineur en grand danger.
Infos complémentaires :
http://blogs.mediapart.fr/blog/resf/021114/nomad-s-land
Signataires : Pouria Amishahi, député PS, Pascal Cherki, député PS, (les députés qui ont signé pour Kamel ont été contactés trop tardivement pour donner leur réponse pour Yéro. Les signatures seront mises sur le site RESF au fur et à mesure de leur arrivée).
Zoïa Guschlbauer, présidente de la FIDL et Abir Adam, secrétaire général, Corentin Durand, présidente de l’UNL et Mathias Nieps, secrétaire général, William Martinet, président de l’UNEF, Hervé Basire, secrétaire général de la FERC CGT, Patrick Désiré, secrétaire général de la CGT Educ’action, Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, Frédérique Rollet, co-secrétaire générale du SNES-FSU, Olivier Lafferière, Fédération Sud-Education, Mouvement jeunes communistes (MJCF), Mouvement jeunes socialistes (MJS)
Pour faire savoir ce qu’on pense de ces gens là et de ce qu’ils font :
Ministère de l’Intérieur :
> Téléphone : 01 49 27 49 27 (standard, demander le Cabinet du Ministre)
> Fax: 01 40 07 13 90 (Directeur de Cabinet)
> E-mail : bernard.cazeneuve@interieur.gouv.fr
> Secrétaire général: michel.lalande@interieur.gouv.fr
> Directeur de cabinet : pierre-antoine.molina@interieur.gouv.fr
> Chef de cabinet : gabriel.kunde@interieur.gouv.fr et sec.chefcab@interieur.gouv.fr
> Conseiller Immigration : raphael.sodini@interieur.gouv.fr
Services du Premier Ministre :
> Téléphone : 01 42 75 80 00
> Premier ministre : premier-ministre@pm.gouv.fr
> Chef de cabinet : sebastien.gros@pm.gouv.fr
> Cheffe de cabinet adjointe : stephanie.bes@pm.gouv.fr
> Présidence de la République :
> Secrétaire général : jean-pierre.jouyet@elysee.fr
> Directrice de cabinet : sylvie.hubac@elysee.fr
Appel à manifester
La Préfecture de la Vienne s’acharne contre Kamel, mineur camerounais et lycéen poitevin, enfermé en rétention depuis 28 jours et toujours menacé d’expulsion.
Le Collectif DNSI appelle à manifester en nombre avec les lycéens et lycéennes d’Auguste Perret
Pour la libération de leur camarade Kamel, la levée de son Obligation à Quitter le Territoire Français et la reprise de sa scolarité….
Vendredi 7 novembre à 13h
départ de la manif devant le lycée Auguste Perret.