La campagne de JL Mélenchon s’est conclue par un succès électoral au premier tour de l’élection présidentielle puis par les répliques que furent les résultats du premier tour des législatives, et ensuite dans la première circonscription, ce score de 40% au second tour. C’est une très bonne nouvelle. JLM en affirmant la nécessité d’en finir avec l’hégémonie du PS et de ses alliés, au sortir du quinquennat calamiteux de F Hollande, mena une campagne fondamentalement de gauche. Le programme « L’avenir en commun » est un programme antilibéral et écologiste pour l’essentiel. La campagne de FI a porté une alternative au néolibéralisme apparaissant crédible à une échelle de masse ; il a porté une alternative aux traités de l’UE inscrivant les principes néolibéraux dans le marbre. France insoumise fut un lieu d’expérimentation militante nouvelle. Les meetings de JLM ont rassemblé des foules où les jeunes et les personnes des milieux populaires étaient en nombre. C’est dans ces milieux que les gains électoraux de JLM et de FI furent les plus significatifs. Pour toutes ces raisons, la dynamique qui eut lieu durant les dernières semaines de la campagne présidentielle, puis dans une moindre mesure, pendant la campagne législative, est une victoire d’étape dans la longue marche vers la conquête de l’hégémonie politique de la gauche sociale et politique. Nous, Ensemble!86, avons proposé en février un collectif unitaire de campagne de soutien à JL Mélenchon. Le PG refusa, FI fut impossible à rencontrer. Nous discutâmes avec le Pcf et RLM. Nous avons aussi voulu mettre en exergue le bilan d’Osons (municipalité de Poitiers, Eelv, Pg, Npa, Ensemble!) celui d’Inventons (départementales, Pcf, Eelv, Ensemble !, PG), celui du Front de gauche (ses réalités militantes dans le Sud Vienne et à Châtellerault, les élections européennes). Cela fut de peu d’effet. Auparavant, lors de notre participation au Front de gauche, dans la suite directe de la campagne électorale de 2012, nous avons défendu la nécessité d’adhésions directes, de sa transformation en un mouvement politique de masse et pluraliste ; nos partenaires du PG et du PCF étaient opposés à cela. Les particularités locales, les patientes expériences au long cours, tout cela, ici comme ailleurs, fut balayé par l’effet de la campagne de JLM. Nous en reparlerons, nous ne tirons pas un trait sur ce passé récent, mais l’heure est principalement au constat qu’une période politique nouvelle est ouverte. Le passé en politique ne doit pas être un poids qui empêche d’avancer- surtout pour des révolutionnaires- mais la source d’enseignements, le moment venu.
Aussi nous avons une double tâche ; d’une part affirmer plus que jamais, mieux que ces dernières années, notre spécificité anticapitaliste, internationaliste et démocratique, la spécificité d’Ensemble ! Par exemple, nous allons prendre de nouvelles initiatives en défense de la révolution syrienne. D’autre part, il nous apparaît nécessaire de rejoindre la France insoumise, il nous apparaît nécessaire que l’EAN (Equipe d’Animation nationale) prenne contact avec le groupe décisionnaire central de FI pour discuter des conditions de cette entrée dans l’espace politique de FI. FI a une grande responsabilité, celle de construire une gauche nouvelle, antilibérale, écologiste et démocratique, d’assumer cette place d’être la gauche qui vit et qui combat. Une gauche pluraliste et de combat.
Douze ans après les comités unitaires antilibéraux, après la victoire électorale lors du référendum sur le TCE, FI apparaît héritière de ce combat antilibéral qui fut mené par la gauche de lutte. Les luttes syndicales, les expériences autogestionnaires, les collectifs divers seront essentiels dans la reconfiguration de la gauche qui commence. Sur le plan électoral FI est le cadre qui s’impose. Alors que le gouvernement de Macron va légiférer à marche forcée pour tenter détruire les acquis sociaux dont le Code du Travail, les retraites par répartition, et la Sécurité sociale, nous devons agir vite et le plus efficacement possible. Participer au développement de FI et à ses débats va dans cette direction. Des militant.e.s de Ensemble!86, le 27–6–2017
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Je souhaite bien du plaisir aux camarades d’Ensemble86 qui rejoindront individuellement France Insoumise. Ils et elles pourront créer ou participer à un groupe de 12 personnes et recevoir directement les décisions de la direction nationale. Ce texte fait fi (!) d’une analyse de France Insoumise, son projet (faire une OPA sur toute la gauche) , son fonctionnement (vertical). Sans rapport de force, les camarades d’E!86 ne pèseront rien dans les débats qui seront organisés… au seul niveau de la direction nationale de FI
Salut Pascal,
Juste quelques remarques. Dans ce texte nous proposons que la direction de Ensemble! soit mandatée pour discuter de l’adhésion des militant.e.s d’Ensemble! qui le souhaitent à FI. Adhésion collective donc.
Il existe un « espace politique » dans FI où il y a le PG, le POI, un groupe d’Ensemble, un groupe du PCF et d’autres. La question peut donc être posée pour Ensemble!. Pas seulement pour Ensemble!86.
Sur l’avenir de FI, de son fonctionnement, les infos concernant le fonctionnement interne, sur la référence ou non au populisme de gauche sont en fait contradictoires. Nous voulons participer aux débats concernant l’avenir de ce mouvement.
On peut parier sur l’échec de ce pari. Cette forme nouvelle de la gauche antilibérale n’est pas celle que nous avions voulue, ce n’est pas celle que nous avions cru viable. Notre réflexion politique renouvelée doit s’appuyer sur l’analyse de nos erreurs d’analyse passées.
SI FI était dans les années qui viennent un échec, comme l’annonça Krivine lors de la fête récente du NPA86 sans grand effort d’analyse, comme tu sembles l’annocer, ce serait selon nous très mauvais pour notre camp social. La gauche pourrait être expulsée du champ de la politique institutionnelle comme en Italie. Nous en sommes heureusement loin.
Actuellement la gauche en France est polarisée autour de FI, autour de la gauche antilibérale. Nous soutenons que c’est une bonne nouvelle. Même si cette gauche est actuellement trop minoritaire.