Depuis quelques années, j’avoue ne plus trop savoir où j’en suis et il m’arrive même parfois de me sentir perdu dans ce vaste terrain politique que certains de nos commentateurs zélés appellent l’échiquier politique, ce qui renforce chez moi l’impression désagréable de n’être qu’un simple pion. Quoique, sur cette tablette, il existe certaine pièces maîtresses telle que le roi, la reine et autres cavaliers ! C’est donc par la diagonale du Fou que je tenterai de trouver quelle est ma véritable place, dans cet univers où les déplacements peuvent parfois être risqués.
Remontons à l’origine du terme
Remontons à l’origine du terme : La Gauche fut employée la première fois pour désigner les députés révolutionnaires qui siégeaient à la gauche du président de l’Assemblée constituante et qui s’opposèrent au veto du roi, lors de la séance du 28 août 1789 ! Jusque-là, je me m’y retrouve et cela conforte mon assise! Je veillerai seulement à ce que ces idées ne me montent pas trop à la tête pour ne pas la perdre, justement !
Lorsque je regarde la définition dans le dictionnaire Le Robert , je cite : « LA GAUCHE : les membres d’une assemblée politique qui siègent à la gauche du président et professent des idées avancées, progressistes ». Me voici donc conforté dans les valeurs que je défends et m’assois donc sereinement dans le siège que je m’attribue.
Hors, voici que depuis quelques années, tout cela est remis en question par de nombreux journalistes, probablement bien intentionnés, qui situent le Parti Communiste, les écologistes, le Front de Gauche …bref, tout ce qui n’appartient pas au monde bipolaire politique et qui n’est pas inféodé à un parti socialiste dont la rose n’éclot plus que sur un terreau libéral, à l’extrême gauche !
Suis-je donc un dangereux extrémiste ?
Me voici donc déplacé au fond de la classe, près du radiateur, avec les mal élevés de la politique, ceux qui se tiennent mal, qui sont grossiers, et qui embêtent toujours les premiers de la classe ; ceux qui ne savent pas se tenir lorsqu’ils parlent, et qui font peur à tout le monde . C’est vrai que le mot « extrême », au vu des événements récents a de quoi inquiéter ! Suis-je donc un dangereux extrémiste, ? Plus récemment, est apparu le concept de « Gauche radicale », un terme confortable, un peu fourre-tout qui permettra de classer ainsi tout ce qui est à gauche de ce que fut l’ancienne gauche . Radicale, ce terme peut aussi rebuter lorsque l’on n’en connaît pas très bien le sens :. « « Se dit d’un genre d’action ou de moyen très énergique, très efficace, dont on use pour combattre quelque chose » précise la définition, au sens large, du petit Larousse. Rien de négatif ici. « Se dit d’une organisation, d’une attitude visant à des réformes profondes de la société » énonce la définition propre au radicalisme ! Ça me rassure sur mes dispositions à revoir le plan d’installation de la classe : et si on étudiait un placement permettant à tout le monde de pouvoir discuter, échanger sur un même niveau d’expression et d’écoute !
Si la gauche fait une politique de droite, ce n’est plus la gauche
Lorsque, je revois la doctrine du plus socialiste de nos politiques, Jean Jaurès : « Le Parti Socialiste est fondé, entre autres principes, sur l’organisation politique et économique du prolétariat en parti de classe pour la conquête du pouvoir et la socialisation des moyens de production et d’échange, c’est à dire la transformation de la société capitaliste, en une société collectiviste ou communiste », j’en viens à me demander si ce ne sont pas les socialistes qui seraient plus à gauche que moi. A moins qu’ils aient lu ce texte à l’envers auquel cas, je rappellerai la formule de Simone de Beauvoir : « Si la gauche fait une politique de droite, ce n’est plus la gauche ». Les idées sont ainsi plus claires pour moi : Me voici, avec mes camarades, dans le seul lieu politique actuel où sont défendues de véritables idées progressistes, idées attachées aux principe de justice sociale et d’égalité entre les hommes. Nous voilà bien loin des mesures sécuritaires prises dernièrement ainsi que les mesures de régression sociale énoncées dans la Loi Macron.
Je suis donc bien à ma place
Je suis donc bien à ma place, c’est à dire à gauche avec tous mes camarades et ensembles, nous avons réussi à nous unir pour proposer « Une alternative de gauche écologiste, sociale, solidaire, appuyée sur une démocratie directe et de proximité »
Tel est le projet de Inventons la Vienne écologique et solidaire !
Jean Pierre Huot
BRAVO POUR CET ARTICLE qui remet les idées en place, enfin pour ma part, c’était déjà très clair, nous sommes bien à GAUCHE (ni extrêmes, ni radicaux)