Cette candidature avait été proposée dans la perspective d’un rassemblement de toutes les différentes forces de gauche et écologistes qui s’opposent aux politiques libérales. Dans le département de la Vienne, après plusieurs appels et rencontres, nous ne pouvons que constater l’échec actuel.
La démarche unitaire que nous avons menée avec le PC de la Vienne et RLM86 pour des candidatures uniques dans chaque circonscription, n’a pas réussi à être davantage élargie. Nous prenons acte que l’unité réalisée lors des élections départementales et qui allait de EELV au PCF en passant par Ensemble! et le PG, a volé en éclats. Cela n’est pas de notre fait.
Ensemble!86 refuse donc de participer à la cacophonie et de prendre la responsabilité d’une dispersion des 19,6 % des voix obtenues par Jean-Luc Mélenchon. La multiplication des candidatures ne peut qu’affaiblir la possibilité d’avoir une large représentation de la gauche antilibérale à l’Assemblée nationale.
Pour autant, Ensemble!86 ne se résout pas à la division actuelle et fera, au-delà de ces échéances, des propositions nouvelles pour construire des alternatives politiques de gauche au gouvernement Macron.
Le retrait d’Ensemble! 86 plus que ce communiqué peut être interprété comme le fait la presse http://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Actualite/Politique/n/Contenus/Articles/2017/05/17/Communistes-et-Insoumis-divorce-consomme-3101898
à savoir renvoyer dos à dos PCF86 et FI sur la question de l’unité alors que cela est totalement faux dans la réalité, que le PCF86, malgré la tare de sa participation à la majorité Claeys à la mairie de Poitiers, a réellement fait des démarches unitaires conséquentes et sincères.
Pascal C
Ce communiqué dit que les démarches unitaires ont été faites de concert jusqu’à un certain point avec le PCF86 et RLM. Il dit autre chose que l’article de Centre presse-la Nouvelle république. C’est ce communiqué qui est l’expression de Ensemble!86. Pour commenter l’article de la presse régionale, il faut aller sur le site de la presse régionale.
Nous ne renvoyons pas dos à dos la direction locale de FI -c’est à dire le dirigeant départemental du PG ici comme dans beaucoup de départements- et le PCF86. C’est faux.
Nous sommes aussi conscients du fait que la dynamique de France insoumise bouscule le champ politique, en particulier à gauche. Nous ne menons pas campagne contre France insoumise, d’aucune façon, dans ce climat où la gauche, toutes expressions électorales confondues, est annoncée à un niveau fort bas.
A propos des Législatives sur la Circonscription 1 :
Si la Fi ne fait pas 12,5% des inscrits, elle devra terminer deuxième pour être qualifiée. C’est tout à fait possible, car elle l’a fait sur la C1 à la Présidentielle. Mais Claeys avec son poulain, et Mme Daigre, essaieront de résister à la poussée traditionnelle du « parti » du président élu. Pour terminer devant ou second, il faut que la Fi fasse le plein. C’est ce que semble avoir compris Ensemble! en retirant sa candidature « pour ne pas ajouter à la division ». Ce geste doit être pris pour ce qu’il est : avoir une haute conscience des enjeux face aux désaccords de méthode.
Si la Fi fait 12,5% des inscrits, elle sera qualifiée d’office. Ce qui nécessite d’obtenir 80646 x 12,5% = 10 080 voix. Ce qui est possible, puisqu’elle a fait 13720 voix à la présidentielle sur la C1. Possible vraiment ?
Depuis de nombreuses présidentielles, l’abstention aux Législatives n’a cessée d’augmenter jusqu’à doubler… et atteindre 43,07% sur la C1 en 2012. Avec les blancs et les nuls, elle a culminé à 45,5%. Compte tenu des enjeux et de la situation nouvelle, il se peut qu’elle redescende un peu en 2017, mais jusqu’où ? Dans ces conditions, obtenir plus de 10 080 voix n’est pas certain.
Une conclusion s’impose alors à tous : face à tant d’incertitude, et hors sondage, nous avons un point d’accroche qui nous permet d’en finir avec le doute : plus l’abstention monte, plus elle joue contre nous. Jlm avait dit clairement « c’est notre réserve de voix », en pensant aux abstentionnistes de la Présidentielle (et en plus : c’est notre cœur de cible). Mais il y a plus : il nous faut récupérer 10080 voix sur ses 13700 obtenues, malgré l’augmentation prévisible de l’abstention. Autrement dit, il suffirait que ceux qui ont voté pour jlm ne s’abstiennent pas et continuent de voter pour la Fi aux Législatives : c’est le deuxième étage de la fusée ! Nos cibles sont donc bien celles-là : ceux qui se sont abstenus à la présidentielle, et ceux qui ont voté jlm à la présidentielle et qui seraient tentés par un autre choix aux Législatives (cf. les communistes non insoumis se transformant dès lors en allié objectif de la droite, ou Macronistes de dernière minute « faut lui donner sa chance, n’est-ce pas ! ») ou abstentionnistes (leur expliquer sans doute ce qui les attend avec Macron).
Le rassemblement tant réclamé aura bien lieu au second tour des Législatives, pour envoyer une députée de la gauche alternative au palais Bourbon, et faire figure ici de première organisation d’opposition. Mais à condition de le franchir, ce tour ! Aucune voix ne doit donc manquer à Céline Cuvillier dès le premier tour !
Et après ces péripéties électorales, les choses évolueront sans doute : la Fi pourrait se transformer en une sorte de fédération (par ex), où s’incorporeraient tous les mouvements, partis et citoyens d’où qu’ils viennent, en rupture avec ceux qui représentent l’ancien système (PS et ses alliés de circonstance inclus), pour participer à l’enrichissement constant du programme, car son but sera de gouverner.
Thomas, pourtant, dans Centre presse de ce jour, 9 juin, c’est encore JL Morisset qui est interrogé comme « représentant départemental de FI » et qui est cité comme tel.
Ce qui en harmonie avec l’explication donnée par JL Mélenchon sur son blog où la désignation des candidat.e.s de FI s’est faite en dernier recours par un groupe national sous son autorité et dirigé par Martine Billard qui est aussi dirigeante PG.
Mais lorsqu’Ensemble! voulut négocier avec FI , ou au moins rencontrer FI, il nous fut répondu qu’il n’y avait pas de représentant départemental de FI.
Face aux concurrences fratricides FI/PCF sur le département, nous avons retiré notre candidature (circonscription 1), et nous appelons à voter pour les candidat.e.s qui ont soutenu la candidature Mélenchon.