Etats géné­raux des migra­tions. Commu­niqué natio­nal: une inter­pel­la­tion de Macron

Projet de loi Asile et Immi­gra­tion : les orga­ni­sa­tions enga­gées dans les États Géné­raux des Migra­tions dénoncent le projet de loi et pour­suivent leur travail pour construire une poli­tique migra­toire alter­na­tive

Mardi 20 février 2018.

A la veille de l’adop­tion du projet de loi en Conseil des ministres, prélude à son examen par le Parle­ment, les orga­ni­sa­tions enga­gées dans les États Géné­raux des Migra­tions dénoncent le choix du Gouver­ne­ment de relé­guer au second rang de ses préoc­cu­pa­tions le respect des droits des personnes étran­gères en France. Elles conti­nuent de s’or­ga­ni­ser partout en France pour construire ensemble des propo­si­tions pour une poli­tique migra­toire réel­le­ment humaine et digne.

En novembre dernier, des centaines d’as­so­cia­tions et de collec­tifs citoyens ont décidé de lancer sur l’en­semble du terri­toire des concer­ta­tions desti­nées à poser les bases d’une poli­tique migra­toire alter­na­tive. Les prin­cipes et les propo­si­tions qui en émer­ge­ront seront présen­tés à l’oc­ca­sion d’une première session natio­nale des Etats Géné­raux, prévue les 26 et 27 mai prochains.

Bourg en Bresse, Nîmes, Blois, Carcas­sonne, Stras­bourg, Lyon, Toulouse, Millau, Caen, Marseille, La Rochelle, Cham­béry, Rouen, Poitiers, Dijon, Mont­pel­lier, Béziers, Sète, Alès, Lunel, Perpi­gnan, en Drôme-Ardèche, Sud Ardèche, dans la Loire, le Nord, le Pas de Calais, les Cévennes ou la Sarthe, près d’une quaran­taine de concer­ta­tions sont actuel­le­ment orga­ni­sées partout en France. D’autres vont suivre dans les semaines qui viennent.

Au quoti­dien, les orga­ni­sa­tions et collec­tifs enga­gés constatent les effets de la poli­tique actuelle du gouver­ne­ment (maltrai­tance contre des migrants, viola­tion de leurs droits fonda­men­taux, crimi­na­li­sa­tion de l’ac­tion des béné­voles, …). Ils ne sont pas dupes des éléments de langage qui accom­pagnent la présen­ta­tion de ce projet de loi par le Gouver­ne­ment. Les quelques « mesures posi­tives » que celui-ci comporte dissi­mulent mal ses dispo­si­tions les plus répres­sives, et ne doivent pas les justi­fier.

Les voix asso­cia­tives et citoyennes ne sont pas les seules à s’éle­ver : le Défen­seur des Droits, les agents de la Cour natio­nale du droit d’asile, des écri­vains, des jour­na­listes, des avocats, des syndi­cats, des univer­si­taires et des étudiants ont fait part de leur profonde indi­gna­tion face à ce projet de loi. Même certains dépu­tés de la majo­rité En Marche ont exprimé leurs inquié­tudes sur le contenu de ce texte, voire leur oppo­si­tion.

Les orga­ni­sa­tions des États géné­raux des migra­tions déplorent que le chef de l’État et le gouver­ne­ment n’aient pas entendu leurs appels répé­tés pour une véri­table concer­ta­tion avec la société civile qui est au contact quoti­dien avec les personnes exilées. Les réunions orga­ni­sées par le Premier ministre au mois de décembre et janvier ressem­blaient fort à un simu­lacre de concer­ta­tion.

Les orga­ni­sa­tions et collec­tifs citoyens des États géné­raux des migra­tions appellent le Président de la Répu­blique, le gouver­ne­ment et les parle­men­taires à placer au cœur de la poli­tique migra­toire les droits et la dignité des personnes qui ont tout quitté, le plus souvent au péril de leur vie, pour fuir la guerre, les viola­tions de leurs droits fonda­men­taux et la misère, comme de celles qui résident en France depuis des années et sont confron­tées à toutes sortes de discri­mi­na­tions et obstacles admi­nis­tra­tifs.

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