Agissons pour le droit du peuple palestinien à un Etat souverain !
Manifestons samedi 9 août !
Le Front de gauche se félicite de l’arrêt des bombardements criminels de l’Etat d’Israël sur la bande de Gaza, mais la plus grande vigilance s’impose. Cette situation doit être mise à profit pour renforcer encore le mouvement de solidarité autour du peuple palestinien pour créer les conditions d’un cessez le feu et d’une paix durable dans cette région du monde.
Depuis 7 ans, le peuple palestinien à Gaza, est soumis à un blocus inacceptable et soumis à des agressions barbares de l’état colonialiste israélien, qui viole impunément le droit international et qui ne respecte aucune des résolutions de l’ONU depuis 1948.
Depuis le 8 juillet, les écoles (y compris celles administrées par l’ONU et accueillant des réfugiés palestiniens au sein de leur propre pays), les marchés, les hôpitaux ont été l’objet de bombardements quotidiens, la seule centrale électrique de Gaza a été mise hors d’état de fonctionner et les victimes civiles se sont multipliées (75% des morts).
Israël cherche en fait à rendre impossible l’établissement d’une paix durable, en tentant en particulier d’empêcher la constitution d’un gouvernement palestinien d’union nationale.
Le gouvernement français qui s’est constamment aligné sur la position du gouvernement d’Israël s’est rendu complice des crimes de guerre de cet état. Il a tenté tout récemment de faire croire qu’il s’insurgeait contre les massacres de populations civiles alors que ceux-ci durent depuis le début du conflit.
François Hollande a parlé d’agir mais n’a demandé aucune sanction à l’égard d’un état qui viole le droit international alors que dans le même temps des sanctions à l’égard de la Russie ont été prises. Pire, le gouvernement a tenté de transformer, aux yeux de l’opinion publique, les mouvements de solidarités avec la Palestine en manifestations antisémites. Il a même stigmatisé la jeunesse des quartiers populaires.
Le Front de gauche dénonce ces tentatives de criminalisation du mouvement de solidarité et demande l’arrêt des poursuites engagées contre Alain Pojolat, membre du NPA, pour avoir, malgré l’interdiction de la préfecture de police, continué à appeler à manifester en solidarité avec le peuple palestinien comme l’ensemble des organisations qui appelaient à cette manifestation.
Dans le même temps, le gouvernement laisse faire la Ligue de défense juive, groupuscule d’extrême droite raciste et violent.
Il serait temps que le gouvernement retrouve la voie traditionnelle de la France en faveur d’une diplomatie de soutien à l’égard de la Palestine et d’une paix juste et durable permettant de garantir la sécurité de tous les peuples de la région.
Le Front de gauche participe aux mobilisations de soutien au peuple palestinien et se félicite de la solidarité qui s’exprime dans tout le pays et dans le monde. Il appelle toute la gauche à réagir, et toutes les personnes éprises de paix et de justice à poursuivre leur mobilisation. Il faut rompre l’isolement dont souffrent les palestiniens au plan international à l’exception de quelques actes diplomatiques justes de plusieurs pays d’Amérique latine.
Il n’y aura pas de cessez le feu durable sur la base du statu quo. Une paix juste et durable appelle la levée du blocus de gaza, le retrait des troupes Israéliennes des territoires occupés illégalement, la libération des prisonniers palestiniens et notamment de Marwan Bargouthi, et la reconnaissance d’un état palestinien souverain dans les frontières de 1967 avec Jérusalem est comme capitale.
Le Front de gauche appelle :
– à manifester samedi 9 août avec le Collectif national pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens.
– à exiger du gouvernement français qu’il agisse pour que des sanctions soient prises au plan commercial avec Israël en France et en Europe qui doit rompre les accords d’association avec l’Etat d’Israel
– à faire signer l’Appel lancé par 100 personnalités européennes et françaises à mettre sous protection internationale le peuple palestinien, et qui a recueilli à ce jour près de 30 000 signatures ;
– à développer des initiatives locales : rassemblements, délégations en préfecture et auprès des autorités
Paris, le 6 août 2014.