| Stop à la folie macroniste !
Le basculement dans la crise de régime s’accélère. Face au rejet de sa politique, Emmanuel Macron trouve encore le moyen de nommer le clone de François Bayrou au poste de Premier ministre. C’est un déni de réalité. C’est une provocation ultime. C’est un abus de pouvoir révoltant. Il n’y a pas d’autre chemin que la censure pour ce nouveau gouvernement. Il n’y a pas d’autre solution pour la France que la fin du mandat d’Emmanuel Macron.
Le Président n’a qu’une obsession : imposer son fanatisme des marchés et des privilégiés. Il ne dispose nulle part de la moindre majorité pour le faire. Il dispose juste des pouvoirs conférés par une République à bout de souffle.
Ce qui est profondément en cause, c’est le décalage entre la volonté de la majorité de nos concitoyen.nes et la politique conduite – et reconduite ! Nos institutions permettent à une minorité, et même à un seul homme, de dicter ses choix. La réforme des retraites en est une éclatante (et sinistre) démonstration. La nomination de Lecornu vient parachever ce processus délirant : un Président de la République, du haut de ses 14% d’opinion favorable, utilise le pire de la Ve République pour écraser la démocratie et mépriser les Français.es.
Qu’on se le redise : les classes populaires ne veulent pas payer de leur poche, de leur vie les cadeaux faits aux ultra-riches et aux multinationales. Ils et elles ont raison. La justice fiscale, qui est une réponse au chaos social et budgétaire, est le maitre-mot de l’apaisement du pays.
La macronie a bloqué le pays. L’union des gauches et des écologistes, adossée à la mobilisation populaire, peut le débloquer. Oui, nous sommes la solution. C’est pourquoi nous devons nous préparer à la dissolution, inéluctable, et à la présidentielle qui viendra, peut-être avant 2027.
La gravité de la situation impose, à gauche, la responsabilité maximale. L’union de toutes les forces de gauche et écologistes, sans exclusive, est un sésame pour sauver les Français.es du désastre et de la menace du pire, l’extrême droite au pouvoir. Tous ceux qui pensent s’en sortir seuls, sans partenaires, sont des agents de la défaite. De manière aussi essentielle, ayons conscience que seul un projet à distance franche du bilan des années Hollande et tout accommodement avec le néolibéralisme peut enclencher une dynamique victorieuse.
La période est trouble. Difficile. Pleine de dangers. Mais aussi pétrie de potentialités de victoires pour notre camp social. De toutes nos forces, résistons et agissons !
Clémentine AUTAIN |