Lors du Conseil municipal de juin 2015 le maire socialiste de Poitiers A. Claeys a fait la leçon à J. Daigre qui lui demandait un recensement des activités déjà « gratuites » sur Poitiers. En bon « père de famille », comme on dit en comptabilité, il lui a expliqué que la gratuité cela n’existe pas, qu’il y a toujours quelqu’un qui paye, soit l’usager soit le contribuable.
A. Claeys a raison !
C’est d’ailleurs pour cette raison que nous lui demandons d’intervenir fermement dans sa commune pour dénoncer cette campagne publicitaire :
Nous l’invitons à profiter de son siège de député pour dénoncer cette propagande ancienne qui veut également que l’école public soit gratuite.
Treve de plaisanterie, à travers le débat sur la gratuité se joue le débat sur où doit-on mettre les efforts financiers de la collectivité territoriale. Comme ne cessait de le répéter Maryse Desbourdes à partir de 2008, comme le porte actuellement la liste citoyenne « Osons Poitiers » avec ses élu.es, comme le porte même maintenant la droite sur la ville, la gratuité est une affaire de choix politique : où prend-on l’argent pour le mettre où ?
On pourrait rêver d’un vrai débat de société sur la ville de Poitiers, sur l’urgence sociale et écologique des transports en commun par exemple.
Mais peut-on vraiment l’envisager avec un parti qui muselle même sa majorité en utilisant le 49.3 à l’Assemblée ?
Rien n’est moins sûr.
Pascal Canaud