Article rédigé à partir d’informations provenant de Solidaires86. Que je remercie. PB, 24–07–2016
Le 19 mai eut lieu à la fin de la manifestation, à Poitiers, une action intersyndicale pacifique: le blocage des voies de chemin de fer durant deux heures par environ 400 personnes.
Trois semaines plus tard, dix manifestant-e-s ont reçu une convocation au commissariat de police « dans le cadre de l’enquête concernant des faits d’entrave à la mise en marche ou circulation d’un véhicule de chemin de fer et autres ».
Face à cette pénalisation et criminalisation du mouvement social par le gouvernement, un rassemblement de soutien de 100 à 150 personnes s’est tenu le 28 juin devant le commissariat, le jour de leur convocation.
3 des 10 convoqués ont fait le choix de se rendre à la convocation. Les 7 autres décidèrent de ne pas répondre à cette convocation et d’en informer collectivement le commissariat de police.
Mardi 19 juillet, deux de ces sept camarades ont été interpellés chez eux par la police. Ils ont alors été placés en garde à vue 24 heures sur ordre du parquet!
Le temps que l’information circule en cette période estivale, un rassemblement de soutien s’est tenu devant le commissariat hier mercredi 20 juillet en fin de matinée. Un des sept convoqués qui ne s’étaient pas présentés à la convocation du 28 juin , participait à ce rassemblement de soutien d’autant plus que sa fille était une des deux en garde à vue. La police l’a alors arrêté. Il fut placé en garde à vue 24 heures lui aussi, sur ordre du parquet.
Les trois sont sortis … après 24 heures de garde à vue!
La police et la Parquet envisagent-ils de reproduire la répression locale de 2009–2010??
Ce sont des militants anticapitalistes, de Solidaires et surtout libertaires qui sont harcelés ainsi. Encore une fois l’appareil répressif tente d’isoler une des fractions les plus combatives des opposants à la loi Travail. Maintenant encore, nous les mettrons en échec.