Projet de déclaration politique
Congrès de l’APRÈS • 21–22 juin 2025
L’APRÈS n’a pas un an d’existence et elle n’a pas à rougir de son bilan. Elle se construit localement dans plus de 60 départements, participe activement à la vie politique locale et notamment à la construction du NFP et à la préparation des élections municipales.
De nombreux groupes de travail thématiques animent sa réflexion sur le plan programmatique et du suivi de l’actualité. Elle vient de se doter de statuts définissant un fonctionnement démocratique. Elle a accueilli GDS et s’apprête à ratifier la création d’une organisation commune avec Ensemble !
Au plan national, elle occupe un espace politique central et déterminant, défendant d’une part la nécessité d’une organisation à la fois unitaire, démocratique porteuse d’un programme de transformation sociale et écologique profonde de la société, d’autre part la nécessité absolue de candidatures de rassemblement aux prochaines échéances électorales et notamment pour l’élection présidentielle prévue en 2027, afin de battre le
macronisme et l’extrême droite.
Elle le fait contre vents et marées, de concert avec toutes les voix qui poussent dans ce sens, face au spectacle affligeant qu’offre la gauche,
menacée par le risque de division, entre le hollandisme qui pense renaître de ses cendres et le mélenchonisme qui, pour l’heure, n’envisage pas de reprendre le chemin de l’unité.
Les coordonnées politiques qui ont présidé à la création de l’APRÈS n’ont pas changé. La situation s’est même aggravée, en particulier à l’échelle internationale. De l’Argentine à Israël en passant par l’Inde ou la Hongrie, le monde fait face à une vague brune qui vient encore d’emporter la Pologne et le Portugal, sous le leadership de Donald Trump, menaçant tout à la fois la démocratie et l’état de droit, l’environnement, les droits des opprimé.es, appuyée sur un capitalisme prédateur, impérialiste et colonial.
La guerre se rappelle à nous chaque jour, l’horreur absolue de la politique génocidaire de Netanyahou, le sort fait à l’Ukraine par Poutine avec la complicité de Trump, auxquels s’ajoutent la situation au Soudan, en République du Congo ou les tensions extrêmes en Syrie et entre
l’Inde et le Pakistan.
L’axe Trump-Poutine transforme radicalement la situation de l’Europe,
menacée de vassalisation.
En France le climat politique se dégrade, gangrené par l’extrême droite dont la droite LR et macroniste relaie les obsessions au gouvernement.
humains, contre les oppressions
En France, le gouvernement méprise les salarié·es et détruit les services publics. Il sape les politiques publiques environnementales, poursuit sa politique ultra-libérale, s’entête sur les retraites et laisse faire la nouvelle phase de désindustrialisation qui s’est enclenchée. La situation politique demeure instable.
Le gouvernement est minoritaire, mené par un François Bayrou empêtré dans une défense calamiteuse face au scandale
des violences pédocriminelles subies par des centaines d’enfants à Bétharram, qui ne doit sa survie qu’à l’absence de réaction dans son camp politique et à l’extrême droite.S’ajoutent les derniers événements dont il est encore difficile de mesurer l’impact, l’inéligibilité de Marine Le Pen ou l’arrivée du très réactionnaire Bruno Retailleau à la tête des Républicains.
Dans ce climat délétère, nous voulons conjurer la tentation du renoncement à gauche : les sondages et les élections partielles le démontrent, l’unité est indispensable pour atteindre le second tour et l’emporter. Nous parions sur la dynamique des forces de résistance
vivaces dans la société française, qui ont placé le NFP en tête au 2e tour des élections législatives en juillet 2024, alliant organisations politiques, forces citoyennes, associatives, syndicales, face au risque d’une majorité absolue pour l’extrême droite.
La vague brune peut échouer en France et la chaîne se rompre, nous donnant la capacité de transformer radicalement la vie des habitant·es de ce pays. La poussée du RN demeure résistible si nous sommes uni.es.
Nous devons mettre toutes nos forces dans la construction d’une dynamique unitaire à gauche. Elle doit devenir majoritaire et exigeante. Cette dynamique doit se construire de haut en bas, à tous les étages. Les partis n’y suffiront pas s’ils ne sont pas portés par une puissante dynamique populaire. sur un dispositif permettant de construire une
candidature commune à l’élection présidentielle, ce qui implique de réunir tous les organisations politiques, définir un mode opératoire, un programme et un calendrier, en partant de la certitude que toute stratégie solitaire est vouée à l’échec. Nous plaidons pour un processus large, impliquant les millions d’électrices et d’électeurs de gauche,
pour un programme de transformation sociale, en rupture avec le macronisme et le hollandisme, dans la continuité de celui de la NUPES et du NFP, et un calendrier resserré : le temps presse !
En 2026, nous devons être en ordre de bataille, en campagne toutes et
tous ensemble.
À cette fin, l’APRÈS investit toutes ses forces dans la réussite du 2 juillet, initié par Lucie Castets, qui doit être le point de départ d’un processus qui permette de définir les conditions du rassemblement : réengagement des organisations politiques, du mouvement syndical, du mouvement social et de la société civile autour du socle programmatique du NFP, approfondissement du travail programmatique, relance d’une dynamique populaire, définition des modalités de désignation d’une candidature commune à l’élection présidentielle.
Elle multiplie par ailleurs les occasions de faire vivre le rassemblement des unitaires, pour faire vivre le combat pour une candidature commune, notamment avec Génération.S et Picardie Debout, comme ce fut le cas le 1er mai et comme ce sera le cas à la Fête de l’Humanité en septembre 2025.
Elle prépare les élections locales, partout où elle est présente, afin de participer activement à la construction du rassemblement de la gauche à l’échelle municipale. Elle fait des propositions de nature programmatique et propose des candidatures afin de renforcer le réseau des élu·es de L’APRÈS.
Enfin, elle encourage ses militant·es à prendre une part active aux mobilisations sociales, à soutenir les syndicats et à renforcer leur poids par l’adhésion, ainsi que les associations qui luttent pour l’égalité, la défense des libertés individuelles et publiques et les droits humains, contre les oppressions.
