Le gouver­ne­ment pratique le dialogue de sourd !

Massive, dyna­mique, combat­tive, reven­di­ca­tive, la mani­fes­ta­tion natio­nale unitaire d’hier à Paris et en province est une grande réus­site. Elle illustre la déter­mi­na­tion sans faille des sala­rié-e-s, des privé-e-s d’em­ploi, des jeunes et des retraité-e-s à gagner le retrait du projet de loi Travail et à obte­nir de nouveaux droits.

Les orga­ni­sa­tions dénoncent une nouvelle fois les violences qui ont émaillé les abords de la mani­fes­ta­tion. Leur service d’ordre a joué son rôle en assu­rant le bon dérou­le­ment du cortège syndi­cal.

Les orga­ni­sa­tions demandent au gouver­ne­ment de garan­tir les bonnes condi­tions d’exer­cice du droit de mani­fes­ter. Il est de sa respon­sa­bi­lité d’as­su­rer la sécu­rité et le main­tien de l’ordre.

Le Premier ministre assi­mile les mani­fes­tants à ceux qu’il quali­fie de casseurs et rejette sa propre respon­sa­bi­lité sur les orga­ni­sa­tions syndi­cales en leur impu­tant le climat social qui se dété­riore.

Il veut inter­dire les mani­fes­ta­tions ! Comme si en muse­lant la contes­ta­tion, il réglait le problème !

C’est inad­mis­sible !

Le gouver­ne­ment refuse d’en­tendre !  Il cherche à détour­ner l’opi­nion publique du cœur du sujet posé par le projet de loi. Les orga­ni­sa­tions quant à elles restent centrées sur : l’in­ver­sion de la hiérar­chie des normes, les accords de déve­lop­pe­ment et de main­tien de l’em­ploi, les condi­tions de licen­cie­ment, le réfé­ren­dum d’en­tre­prise, la méde­cine du travail. Autant d’élé­ments dans le projet de loi qui en l’état sont défa­vo­rables aux sala­riés.

Comment peut-il conti­nuer de mépri­ser ainsi l’ex­pres­sion de millions de sala­rié-e-s, de privé-e-s d’em­plois, de jeunes et de retraité-e-s ?

Comment peut-il refu­ser le dialogue que demandent les orga­ni­sa­tions depuis des mois ?

Le Président de la Répu­blique reste silen­cieux après le cour­rier des orga­ni­sa­tions syndi­cales du 20 mai. Restera-t-il de marbre devant les milliers de vota­tions que lui remet­tront les orga­ni­sa­tions le 28 juin prochain ?

D’ores et déjà des dizaines de milliers de vota­tion pour le retrait  du projet de loi sont recueillies. Les orga­ni­sa­tions appellent les sala­rié-e-s, les privé-e-s d’em­ploi, les jeunes, et les retraité-e-s à voter massi­ve­ment.

Depuis trois mois se multi­plient les péti­tions, mani­fes­ta­tions, grèves, occu­pa­tions de lieu de travail… le rejet du projet de loi est bien réel et il demeure profon­dé­ment ancré y compris dans l’opi­nion publique.

Les orga­ni­sa­tions appellent à pour­suivre les actions reven­di­ca­tives sous les formes déci­dées loca­le­ment et à parti­ci­per massi­ve­ment aux jour­nées de mobi­li­sa­tion natio­nales les 23 et 28 Juin prochains :

  • Le 23 juin, pendant l’exa­men au Sénat (grèves, inter­pel­la­tions des parle­men­taires, rassem­ble­ments, mani­fes­ta­tions, confé­rences de presse …) ;

  • le 28 juin prochain, date prévue du vote du Sénat, pour remettre la vota­tion citoyenne auprès des préfec­tures et à la Prési­dence de la Répu­blique pour la région pari­sienne et en orga­ni­sant des grèves et des mani­fes­ta­tions.

Elles se retrou­ve­ront le 24 juin prochain.

Les Lilas, le 15 juin 2016

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