Les Délé­gués dépar­te­men­taux de l’Edu­ca­tion natio­nale contre la loi Blanquer


Lors de leur congrès fédé­ral, les DDEN ont adopté une réso­lu­tion géné­rale qui s’ins­crit clai­re­ment en oppo­si­tion au projet de loi Blanquer inti­tulé « pour une école de la confiance ». La confiance n’était pas de mise à l’égard de ce texte puisque les syndi­cats d’en­sei­gnants ont rejeté massi­ve­ment ce projet, rejoints en cela notam­ment par les parents d’élèves de la FCPE et de nombreux élus muni­ci­paux ruraux. Cette mobi­li­sa­tion très large a contraint la commis­sion mixte parle­men­taire à reti­rer les points les plus contes­tés. Pour autant, des dispo­si­tions très inquié­tantes demeurent si la loi devait être conforme à la propo­si­tion de ladite commiss­sion mixte parle­men­taire.

L’Union de la Vienne des DDEN a jugé bon de relayer des extraits signi­fi­ca­tifs du texte adopté par leur congrès fédé­ral en lisant la décla­ra­tion ci-après lors du CDEN du 26 juin dernier.

CDEN du 26 juin 2019 – Décla­ra­tion de l’Union des DDEN de la Vienne

L’Union de la Vienne des Délé­gués Dépar­te­men­taux de l’Edu­ca­tion Natio­nale fait siens les termes ci-après extraits de la Réso­lu­tion Géné­rale adop­tée récem­ment au 105e Congrès Natio­nal de sa fédé­ra­tion.

« Les DDEN rappellent que l’ave­nir de notre pays repose, en partie, sur la qualité de son école publique, laïque. L’in­ves­tis­se­ment consa­cré à ce maillon est déter­mi­nant pour notre cohé­sion natio­nale.

Les DDEN dénoncent les aides et privi­lèges crois­sants que la puis­sance publique accorde à une concur­rence privée qui fonc­tionne et s’ad­mi­nistre sur le mode libé­ral pour des inté­rêts parti­cu­liers ou commu­nau­ta­ristes. L’ins­truc­tion obli­ga­toire à 3 ans offre une nouvelle manne à l’en­sei­gne­ment privé.

Les DDEN affirment qu’une instance indé­pen­dante telle que le CNESCO (Conseil Natio­nal d’Eva­lua­tion du Système Scolaire) est indis­pen­sable à une évalua­tion impar­tiale du système éduca­tif et souhaitent son main­tien.

Les DDEN rappellent la spéci­fi­cité de l’Ecole mater­nelle qui respecte les rythmes d’ap­pren­tis­sage de chaque enfant.

La loi « Ecole de la confiance » ne répond pas à la défi­ni­tion de l’Ecole de la Répu­blique éman­ci­pa­trice, laïque et gratuite portée par les DDEN.

Les DDEN militent pour le réta­blis­se­ment d’une véri­table méde­cine scolaire.  » (à ce sujet, après les cas de tuber­cu­lose détec­tés l’an passé à Smarves et Châtel­le­rault, un nouveau cas de cette mala­die grave et conta­gieuse est à déplo­rer dans une école de Poitiers. Nous insis­tons pour que TOUTES les mesures soient prises pour assu­rer une réelle protec­tion sani­taire des enfants et des adultes dans les écoles.)

Les DDEN exigent les moyens néces­saires pour combattre les inéga­li­tés et les exclu­sions dans les terri­toires ruraux et les zones diffi­ciles.

Les DDEN demandent une vigi­lance accrue concer­nant la créa­tion d’écoles hors contrat et l’en­sei­gne­ment à domi­cile. Le contrôle prévu par la loi doit être effec­tif pour lutter contre toutes dérives radi­cales. » ( à ce sujet, la presse écrite locale relaie complai­sam­ment depuis quelque temps les ouver­tures effec­tives ou program­mées de plusieurs écoles privées hors contrat dans des communes rurales où l’école publique n’existe plus : il y a là aussi matière à nous inter­ro­ger et nous inquié­ter)

Enfin, « Dans le rôle que leur confère leur fonc­tion insti­tu­tion­nelle, les DDEN demandent une parti­ci­pa­tion déli­bé­ra­tive et non plus consul­ta­tive aux Conseils Dépar­te­men­taux de l’Edu­ca­tion Natio­nale. »

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