Massacre à Alep. Soli­da­rité avec le peuple syrien. Argu­men­taire.

Voici, ci-dessous, des extraits d’un article de Julien Salingue, daté du 15 décembre, que je vous invite à lire en entier

Notre inter­na­tio­na­lisme se construit en fonc­tion des révo­lu­tions popu­laires, du soutien à leur appor­ter, pas des inté­rêts de tel ou tel État, surtout pas le nôtre dont l’im­pé­ria­lisme décli­nant reste dange­reux.

Avant-hier nous, nous ou nos prédé­ces­seurs,  fûmes mino­ri­taire à gauche contre l’im­pé­ria­lisme US et français tout en étant oppo­sés aux régimes du bloc dominé par l’ex URSS ou encore à celui dirigé par la Chine.Rien ne nous dit que nous avons eu tort.

Aujourd’­hui, depuis une certaine gauche, des soutiens sans faille au tyran Assad et à la Russie et à l’Iran quali­fiés d’ »anti-impé­ria­listes » existent, aux argu­ments peu diffé­rents du FN et de Fillon.

Nous bataille­rons contre ces courants, au nom de notre concep­tion de l’in­ter­na­tio­na­lisme. Aux côtés du peuple syrien en lutte.

Voici ces extraits de l’ar­ticle de Julien Salingue, mili­tant inter­na­tio­na­liste.

PB, 17/12/2016

http://resis­te­ra­lair­du­temps.blog­spot.fr/2016/12/massacres-alep-lettre-un-cama­rade-qui.html

https://entre­les­li­gne­sen­tre­les­mots.word­press.com/2016/12/16/massacres-a-alep-lettre-a-un-cama­rade-qui-sobs­tine-a-justi­fier-linjus­ti­fiable-par-julien-salingue/

La popu­la­tion syrienne, la révo­lu­tion, la répres­sion.

« Le point de départ des « événe­ments  » en Syrie n’est pas une inter­ven­tion saou­dienne, états-unienne, qata­rie ou turque. Ni même russe. Le point de départ de tout cela, c’est qu’en mars 2011 des centaines de milliers de Syriens se sont soule­vés contre un régime dicta­to­rial et préda­teur, comme en Tuni­sie, comme en Égypte, comme en Libye. Et que si Assad et ses sbires n’avaient pas fait le choix de répri­mer ce soulè­ve­ment dans le sang, avec plus de 5000 morts et des dizaines de milliers d’ar­res­ta­tions durant l’an­née 2011, ils seraient eux aussi tombés sous la pres­sion popu­laire. »

« Sans l’in­ter­ven­tion de l’Iran, puis de la Russie, le régime serait tombé, sous la pres­sion des Syriens, pas de quelques milliers de « combat­tants étran­gers  » – qui sont arri­vés, soit dit en passant, bien après que le régime eut tué des milliers de Syriens désar­més, et fait sortir de prison des dizaines, voire des centaines, de « jiha­distes  »,

« Oui, les racines de la « crise » syrienne sont bel et bien la contes­ta­tion popu­laire d’un clan et la réponse de ce dernier : tout détruire plutôt que de perdre son pouvoir et ses prébendes. »

Lance-roquettes contre avions.

Il est assez niais de « compa­rer, d’une part, les milliers de « conseillers mili­taires » et l’ar­me­ment iraniens, les milliers de combat­tants du Hezbol­lah et, surtout, l’avia­tion russe (ainsi que les véhi­cules et l’ar­me­ment lourd four­nis par la Russie, 2ème puis­sance mili­taire mondiale) qui viennent en appui à un État et une armée régu­lière et, d’autre part, les armes légères, les lance-roquettes et lance-missiles vétustes four­nis ou finan­cés par les monar­chies du Golfe ou la Turquie et les armes légères, les lance-roquettes, les quelques armes anti-char et les systèmes de commu­ni­ca­tion et dispo­si­tifs de vision nocturne four­nis, au compte-goutte, par les États-Unis et la France »

Car «  ce que demandent les forces d’op­po­si­tion syriennes depuis le début ce sont des missiles anti-aériens, pour pouvoir se défendre contre les avions de la mort de Poutine et d’As­sad, et que ce sont les États-Unis qui ont systé­ma­tique­ment mis leur veto à la livrai­son de telles armes . » « Au début de l’an­née 2014, après l’échec de la confé­rence de « Genève 2 », les Saou­diens ont pour la première fois suggéré de livrer des lance-missiles aux forces d’op­po­si­tion syriennes, que les États-Unis s’y sont oppo­sés, et qu’ils n’ont pas changé de posi­tion depuis » « Les États-Unis qui ne voulaient pas, qui ne veulent pas, que ces armes tombent « entre de mauvaises mains  », et qui ne veulent surtout pas que l’ap­pa­reil d’État syrien soit détruit car ils ont tiré, contrai­re­ment à d’autres, les bilans de leur brillante inter­ven­tion en Iraq. » 

(…)

Qui détruit la Syrie ?

« Comment la Syrie a-t-elle pu être détruite ? »

« Qui peut mener des bombar­de­ments ? Où sont les avions des forces d’op­po­si­tion syriennes ? Où sont les héli­co­ptères des forces d’op­po­si­tion syriennes ? Où sont leurs tanks ? Cachés sous terre, comme la surpuis­sante armée de Saddam Hussein qui menaçait le monde entier ? Combien les forces d’op­po­si­tion syriennes ont-elles détruit d’avions ?(…)

« En résumé, et sauf erreur de ma part (nul n’est infaillible), la « coali­tion », qui reven­dique envi­ron 5000 « frappes  » sur la Syrie, a ciblé deux fois, depuis le début de sa campagne de bombar­de­ments en 2014, le régime Assad, dont une fois où elle s’est « excu­sée  ».

« Les véri­tables opéra­tions mili­taires menées par la « coali­tion » ont visé Daech et d’autres groupes « jiha­distes », et non Assad et ses alliés ».

Il conclut avec le Che :

« Surtout, soyez toujours capables de ressen­tir au plus profond de votre cœur n’im­porte quelle injus­tice commise contre n’im­porte qui, où que ce soit dans le monde. C’est la plus belle qualité d’un révo­lu­tion­naire. »

Julien Salingue, le 15 décembre 2016

Publié par Julien Salingue à 07:00

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