Ce texte est une tribune libre.
Pascal Boissel, 1/06/2020
Reprenons le texte de l’excellent article de la Nouvelle république du 29 mai : Municipales : Poitiers Collectif ne veut pas fusionner avec Osons 2020
« A l’issue du premier tour des municipales, Poitiers Collectif et Osons 2020 ont étudié la possibilité d’une fusion au second tour. Elle n’aura pas lieu. »
« La question d’une fusion de la gauche écologiste (…) était (…) le souhait de la liste Osons 2020, menée par Christiane Fraysse, à qui il manquait quelques voix pour passer le second tour (9,96 %). Et depuis le 16 mars, jour de suspension de campagne électorale pour Poitiers Collectif, liste conduite par Léonore Moncond’huy (23,89 %), les pourparlers ont continué entre les deux meneuses. Dans un premier temps, Poitiers Collectif a enjoint Osons 2020 à signer une tribune intitulée « Ouvrons un nouveau chapitre de l’histoire de Poitiers » qui renouvelle son engagement électoral « écologique et social ». Une tribune qu’a refusé de signer Osons 2020… à moins qu’ils ne fusionnent.
(…) Puis les choses sont allées très vite. Poitiers Collectif et Osons 2020 se sont réunis mercredi 20 mai pour discuter d’un regroupement au second tour face à Alain Claeys, maire sortant, et Anthony Brottier (LREM). Léonore Moncond’huy s’est laissée comme délai jusqu’à mardi 26 mai pour consulter ses colistiers qui ont refusé cette fusion. C’est ce qu’a immédiatement informé Osons 2020 par voie de presse : « Nous regrettons que nos électeurs et propositions ne soient pas mieux pris en compte dans la stratégie de second tour de Poitiers Collectif. »
Hier, à l’occasion d’une conférence de presse donnée par Léonore Moncond’huy qui souhaitait présenter cette tribune, elle a tenté d’expliquer la raison de l’échec de cette fusion : « Même si nous reconnaissons avoir plusieurs points communs avec Osons 2020, nous avons aussi de grandes divergences, notamment dans la pratique politique. Pendant la campagne, Osons 2020 a agi comme si nous étions concurrents, or ce n’est pas la posture à adopter si vous voulez vous marier avec quelqu’un. Nous regrettons aussi cette décision, mais il nous fallait préserver la cohésion de notre groupe, dans une dynamique de renouvellement. » (souligné par PB)
(..) »
On apprend aussi dans la même édition du journal « Aller au-delà des désaccords tactiques » « C’est ce qu’a ajouté Manon Labaye, tête de liste de Poitiers anticapitaliste (NPA), invitée, hier, à la conférence de presse de Poitiers Collectif : « On sait que Poitiers Collectif n’est pas anticapitaliste, mais nous ne sommes pas dans une dynamique électoraliste mais de lutte collective sur le terrain. » Elle a signé la tribune. »
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Donc le NPA a rejoint l’attelage conduit de main de maître par Europe Ecologie Les Verts, et qui regroupe sous sa direction Génération.s, le PCF – Parti Communiste Français, Génération Ecologie, Nouvelle Donne et A Nous La Démocratie), alors que Poitiers collectif dans le même temps refusait toute négociation en vue du second tour.
Voici ce que Poitiers collectif publiait en ce jour funeste de sectarisme avoué :
« Notre choix collectif pour le second tour : lettre aux électeurs et électrices »
(…)Nous n’avons pas pu trouver d’accord entre la liste Poitiers Collectif et la liste Osons 2020. (…)
Poitiers Collectif est une démarche d’initiative citoyenne, et les personnes qui composent le collectif font le pari, depuis le début, qu’il est possible de redonner confiance en la politique aux citoyennes, aux citoyens, à l’échelle de notre ville, et de montrer que chacune, chacun, a sa place en politique. Comment ? En renouvelant en profondeur les pratiques politiques, et en étant résolument ouverts à toutes celles et tous ceux qui souhaitaient sincèrement construire cette alternative nouvelle.
Cela ne signifiait pas pour autant faire table rase du passé politique poitevin. (…) La suite de l’histoire, vous pouvez la retrouver sur cette page de notre site internet, où nous tenons une page décrivant notre “historique politique” depuis bientôt deux ans, jusqu’à ces derniers jours. (..)
« Avec Poitiers Collectif nous avons fait plusieurs promesses aux poitevines et aux poitevins :
« Mettre au cœur de toute l’action municipale l’écologie, la justice sociale et la démocratie. Un projet radical et ambitieux, dans ses ambitions comme dans les moyens qu’il se donne. A cet égard, nous nous rejoignons sans aucun doute avec la liste Osons 2020, et le paysage politique au soir du premier tour montre combien Poitiers est une ville mûre pour ce changement.
« Mais nous avons aussi fait la promesse d’une démarche citoyenne qui redonne confiance en la politique. Cela impliquait le respect de pratiques politiques cohérentes, renouvelées, respectueuses des personnes et des partenaires, et fondées sur l’envie de construire des propositions, ensemble, pour l’intérêt général. Et cette promesse, nous voulons la tenir. Avec Osons 2020, nous avons constaté de vraies divergences sur la manière de faire de la politique, de faire campagne, de négocier, d’utiliser les médias, des pratiques parfois malgré elles propices à la défiance et à la division, que nous regrettons car nous pensons qu’elles ne sont pas représentatives de l’espoir suscité par Osons 2014, dans lesquelles a souhaité s’inscrire Osons 2020. L’équipe d’Osons 2014 a fait un bon travail d’opposition; mais, pour y donner une suite constructive, l’opposition est-elle le meilleur chemin à prendre, lorsque l’on souhaite sincèrement travailler avec quelqu’un ? » (souligné par PB)
« Pour respecter la promesse que nous avons faite aux poitevines et aux poitevins, pour préserver nos capacités de travailler en commun au moment même où les habitantes et habitants de Poitiers attendent de l’efficacité pour répondre aux fragilités révélées par la crise, la majorité de notre groupe s’est donc exprimée, par un vote à bulletins secrets, pour ne pas aboutir à une liste reconfigurée avec Osons 2020.(..) »
Le même jour est publié par les mêmes, soutenus par le NPA86 , la tribune- « ouvrons un nouveau chapitre de l’histoire de Poitiers »
Dès le lendemain du premier tour, nous proposions aux listes Osons 2020, Poitiers Anticapitaliste, Lutte Ouvrière, de co-construire une tribune commune : un préalable pour nous rassembler autour de la possibilité unique d’ouvrir, ensemble, un nouveau chapitre de l’histoire politique et militante de Poitiers. Aujourd’hui, nous présentons cette tribune, signée par les six organisations politiques qui nous soutiennent (Europe Ecologie Les Verts, Génération.s, le PCF – Parti Communiste Français, Génération Ecologie, Nouvelle Donne et A Nous La Démocratie), ainsi que la liste Poitiers Anticapitaliste Npa-Poitiers Vienne, et Catherine Giraud,(…)
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Ainsi au nom de la bienveillance, de l’ouverture, un texte regroupe la nouvelle sociale-démocratie de centre gauche sous direction EELV. Cette alliance existe à Poitiers comme dans de nombreuses villes de France. Avec l’étonnant soutien empressé du NPA86. Au moment où Poitiers collectif refuse toute discussion avec Osons qui a réuni presque 10% de l’électorat.
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Reprenons l’historique :
Dès octobre 2019 Ensemble ! 86 soutient officiellement Osons. Les autres organisations qui soutiennent l’initiative sont la France insoumise et le Parti de gauche. La démarche se veut d’abord « citoyenne » (mot employé aussi par Poitiers collectif et par tant d’autres)
En février présentation du programme d’Osons, version longue et version courte :
Le 8 mars 2020 communiqué d’Ensemble !:
Le 12 mars eut lieu le meeting central de la campagne :
https://reve86.org/%C3%A9v%C3%A8nement/municipales-meeting-dosons-2020/
Le 16 mars, au lendemain du premier tour, paraissait le communiqué d’Osons qui venait de rassembler 9, 98% des voix:
Dès le 16 mars paraissait un appel pour l’unité de l’écologie politique et de la gauche de transformation sociale. Un certains nombres de militant.e.s d’Ensemble!86 ont signé cet appel.
Cet appel était aussi une pétition :
Le 23 mai, au lendemain du début de déconfinement, alors que les dates des élections étaient annocées par le gouvernement, Christane Fraysse faisait des propositions concrètes à Poitiers collectif et à sa tête de liste :
Le 25 mai, les militants de l’appel pour une fusion des deux listes écologistes faisaient paraître un compte-rendu de la rencontre qu’ils avaient organisée entre les deux listes. Ils soulignaient les points de convergence multiple, insistaient sur la possibilité d’une unité des deux listes. Cela paraissait encore possible.
Dès le 27 mai, avec une brutalité surprenante, sous couvert de nouvelles pratiques politiques, Poitiers collectif refusait toute négociation :
Le 28 mai le collectif pour l’unité des deux listes se démenait plus que jamais pour sauver la possibilité d’une dynamique nouvelle.
Le 31 mai on apprend que c’est en vain.
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Donc voici ce qui motive le refus de configurer une nouvelle liste est selon Poitiers collectif (cf supra):
« Avec Osons 2020, nous avons constaté de vraies divergences sur la manière de faire de la politique, de faire campagne, de négocier, d’utiliser les médias, des pratiques parfois malgré elles propices à la défiance et à la division, que nous regrettons car nous pensons qu’elles ne sont pas représentatives de l’espoir suscité par Osons 2014, dans lesquelles a souhaité s’inscrire Osons 2020. L’équipe d’Osons 2014 a fait un bon travail d’opposition; mais, pour y donner une suite constructive, l’opposition est-elle le meilleur chemin à prendre, lorsque l’on souhaite sincèrement travailler avec quelqu’un ? »
Ce qui est reproché à Osons c’est une façon de parler, de trop polémiquer. C’est cela qui ferait que toute négociation est impossible pour Poitiers collectif.
Or, lorsque la gauche gagna (certes c’était il y a très très longtemps, en 1981, mais il y a des leçons à tirer de l’histoire), les polémiques entre le Ps et le Pcf étaient toujours vives et souvent violentes. Sans compter les polémiques entre les réformistes du Ps et du Pcf et les organisations de la gauche révolutionnaire. Mais il s’agissait d’une gauche avant que le PS ne dégénère à en perdre tout repère de gauche. Mais il s’agissait d’une gauche, ce que EELV n’est pas de façon assurée. Mais la volonté de gagner et de s’en donner les moyens existait et était portée largement , au-delà de petits cénacles.
Aujourd’hui nous sommes dans une société meurtrie par les violences répressives et antisociales de Macron et de ses amis (localement, Claeys et Brottier), par la pandémie et ses conséquences multiples, par les licenciements annoncés par centaines de milliers.
Alors, franchement, la douceur et la tendresse ne vont pas advenir comme valeurs cardinales du monde politique dans un tel contexte.
On peut reprocher à Osons un ton, des polémiques, ça se discute. Même dans le nouveau monde on appelle des discussions de ce type « faire de la politique ». Mais il est grotesque de refuser tout dialogue au nom du refus d’entendre un ton autre que celui qui conviendrait à un « mariage ».
Nous en reparlerons. A très vite.
Difficile d’agir en commun sans se faire confiance !
Difficile pour les électeurs de « Poitiers collectif » et de « Osons 2020 » ou même de « Poitiers anticapitaliste » de comprendre le refus de « Poitiers collectif » de fusionner avec « Osons 2020 » pour le deuxième tour des municipales du 28 juin 2020 à Poitiers. Alors que 37% des électeurs poitevins au premier tour du 15 mars ont montré une réelle aspiration à un renouvellement démocratique tant de l’exécutif municipal que des pratiques politiques à Poitiers.
En effet difficile de croire en la sincérité des colistiers et des soutiens de « Poitiers collectif » quand ils affirment vouloir ouvrir un nouveau chapitre de l’histoire politique de Poitiers « en étant résolument ouverts à toutes celles et tous ceux qui souhaitent sincèrement construire cette alternative nouvelle », alors qu’avant même de discuter d’une possible fusion avec « Osons 2020 » ils ont exigé que la liste signe une tribune présentée unilatéralement par les six organisations alliées dans « Poitiers collectif » ainsi que par le NPA et une responsable syndicale qui ne représente qu’elle-même. Mettant ainsi « Osons 2020 » au défi de réaffirmer sa volonté de poursuivre une démarche citoyenne, écologique, sociale et démocratique à Poitiers, comme si son action municipale depuis 2014 et son programme « osons l’écologie et la justice sociale » n’étaient pas suffisantes pour que « Poitiers collectif » soit assuré de pouvoir tenir avec ses nouveaux partenaires la promesse faite à ses électeurs « d’une démarche citoyenne qui redonne confiance en la politique ».
Autrement dit, plutôt que d’oser la confiance, « Poitiers collectif » a préféré pratiquer la défiance envers « Osons 2020 », malgré l’appel de Christiane Fraysse à une fusion « pour que l’écologie sociale devienne réalité à Poitiers » et même si Léonore Moncond’huy reconnait les points communs entre les deux programmes.
Mais « Poitiers collectif » se contredit, à moins que ce ne soit l’aveu d’une stratégie décidée dès avant le premier tour, quand son équipe, repliée sur elle-même et son bon résultat du 15 mars, prétend « préserver [ses] capacités de travailler en commun » avec les habitantes et les habitants de Poitiers, en même temps qu’elle refuse de mettre en commun les propositions des deux listes et prend le risque de ne pas rassembler tous leurs électeurs pour assurer la victoire de l’écologie sociale à Poitiers le 28 juin prochain.
Reconnaissons aussi que « Osons 2020 » n’a pas non plus manifesté une volonté forte d’aboutir à une liste commune dès après le premier tour. D’autant que ses responsables n’avaient donné aucun signe d’une telle possibilité pendant la campagne du premier tour.
Dommage pour Poitiers et pour les Poitevins. Mais comme nous y invitent les philosophes Bruno Latour ou Isabelle Stengers, la mise à l’épreuve du sens commun requière que chacun de ceux qui se rassemblent pour agir accepte que la décision prise ensemble mette à l’épreuve chacun de ceux qui la prenne et que leur rassemblement n’appartienne à aucun d’entre eux. Ce qui est plus difficile que d’adopter une simple posture politique, fusse-t-elle drapée des valeurs de l’écologie ou des couleurs de la gauche !
Christian LANNEAU
Poitiers
Le texte de la NR semble excellent car il correspond à ce que tu veux démontrer… C’est en général ce que font les groupes les plus sectaires : partir d’article de presse qui les arrange, avec des citations évidement tronquées, pour démontrer que leur politique est juste.
Je ne pense pas ça pour ce qui te concerne mais je suis tout de même un peu surpris… Ta rigueur intellectuel aurait mérité que tu publie le texte signé, et la position qui a été prise pour le second tour.
Juste un petit rappel : le NPA86 n’a pas signé le texte. c’est juste la décision d’une réunion à 21 ou 22 de la liste Poitiers Anticapitaliste qui a pris cette décision.
Sur le fond je suis également surpris par cet engouement pour Osons sans aucune retenue.
Le 2ème tour se prépare aussi avant le 1er tour si on veut, vraiment, faire un 2éme tour. Et pas seulement des postures de circonstance. Car au bout il devient effectivement très difficile de discuter.
Ou alors cette expression est juste un truc polémique.
Nous aurons donc l’occasion de discuter de « façon plus mariage » qui permet en général au moins de s’écouter sans forcément de se dire oui.
Th M
Intimider sur le marché notre tête de liste ou nos colistiers et colistières en leur hurlant dessus « traitre! « , passer son temps à troller et à raconter de fausses informations sur les réseaux sociaux à la Trump c’est faire de la politique dans le nouveau monde » alors on comprend mieux pourquoi vous vous êtes retrouvé tout seul, on comprend mieux pourquoi nous avons de grosses divergences au niveau politique. Vous assumez et renvendiquez ces comportements qu’auparavant on aurait qualifiés de staliniens ou de fascisants. Chacun ses choix.
Se faire traiter de « sectaire » alors qu’on a regroupé 6 partis politiques et des citoyens c’est se moquer du monde : vous êtes entre insoumis, vous avez refusé toute discussion car nous n’étions pas clair par rapport au maire. Vous auriez aimé faire cela mais vous n’avez pas réussi à le faire. De nombreuses personnes qui ont été avec vous ne vous on pas suivi, et nous les avons retrouvé. On a pris le temps pour construire largement, c’est une démarche dont vous vous êtes régulièrement moqué durant la campagne mais qui a pourtant fait ses preuves à l’arrivée.
Maintenant comme vous n’avez réussi sur rien, c’est donc la faute aux autres, c’est tellement plus simple 🙂 Chacun appréciera votre justesse d’analyse, heureusement que vous n’étiez pas sérieux quand vous disiez vouloir « gagner Poitiers », car les comportements de vos adorateurs font assez peur.
Je ne comprends pas trop ce qui justifie cette attaque contre le NPA86.Nous avons tendu deux fois la main à Osons, qui l’a refusé. Nous déplorons nous même la division mais les conditions n’étaient pas réunies cette fois-ci.
https://poitiersanticapitaliste.org/lettre-de-poitiers-anticapitaliste-sur-la-division-et-lunite-lors-des-municipales/
Dès lors nous avons construit une liste. Nous avons parlé aussi avec des militants d’Ensemble.Maintenant qu’il manque 8 voix à l’arrivée pour Osons 2020 n’est pas de notre fait. C’est votre campagne, vos choix, vos stratégies, votre score que vous avez fait tous seuls comme des grands.
D’un point de vue extérieur, difficile de faire la différence entre vos programmes, sauf sur les transports gratuits peut-être, mais rien sur l’appui des luttes, rien sur l’articulation national/local. Dire qu’il y a eu un vote utile contre vous au profit de Poitiers Collectif, c’est ce que je pense, après c’est qu’un avis qui n’engage que moi. Les campagnes de la FI et de citoyens dans d’autres villes ont été plus offensives qu’ici, Bordeaux pour commencer. Voilà cela vous coûte aussi peut être quelques voix que vous auriez pu prendre à notre liste par exemple, ou à ceux qui ont voté utile en préférant Poitiers Collectif à Osons.
J’avais compris samedi matin que pour vous, soit on est manipulé par EELV qui règne sur toute la gauche plurielle (forcement vous les désignez comme des adversaires tout au long de la campagne) soit on est manipulateurs (le soutien empressé et étonnant) : Par contre, Osons ne manipule pas, n’a pas d’intérêt particulier à défendre et si fusion a été proposée à Poitiers Collectif c’est pas par opportunisme bien entendu pour sauver des places d’élus car pas possible de se maintenir…non c’est forcément pour battre Claeys et l’intérêt général de vos électeurs qui du coup ne serait plus représenté pour un programme qui est à 95% similaire. Vous pouvez aussi prendre acte de la défaite dès le premier tour, critiquer le système électif en revendiquant une proportionnelle intégrale et appeler simplement à battre Claeys par plus à gauche que vous et ne rien demander en retour. Ca serait plus classe, mais vous préférez une autre voie.
Manipulés ou manipulateurs Poitiers anticapitaliste? Cela va vous surprendre mais c’est sans doute ni l’un ni l’autre, c’est sans doute un impensé chez beaucoup mais ça explique aussi que cela ne déroule pas comme vous aviez prévu : ces calculs et stratégies, 99% des poitevins ne s’y intéressent pas (et nous en plus on s’en foue, on ne juge pas ça déterminant à l’heure actuelle, on programme une réunion et on décide de chose, cela ne va plus loin que ça). Il ont du mal à différencier gauche et droite du fait des trahisons de la gauche, alors distinguer gauche plurielle et gauche radicale… surtout que comme dit plus haut la différence entre vos programmes est ténue….(quand le NPA a construit Osons en 2014, il se faisait taxé de réformiste, de vendus par les plus sectaires du parti. Finalement, on est à la remorque des uns ou des autres quand ça vous arrange)Pour Poitiers Anticapitaliste, la priorité est de battre Claeys, pas de s’aligner sur Osons pour ses histoires de tambouilles internes et ses déceptions avec Poitiers collectif. On a demandé à amender la tribune pour la signer et pour que vous aussi puissiez la signer. On a signé car Poitiers Collectif s’est engagé sur ce texte, on ne manquera pas de leur rappeler s’ils trahissent. On a fait notre part des choses, à notre mesure, on ne va pas faire rentrer des ronds dans des carrés dans cette situation. Pour l’instant vous refusez comme LO. Le fait qu’on ne signe pas ou qu’on attende le 2 juin n’aurait rien changer au résultat de ce refus de fusion. Poitiers Collectif font ce qu’ils veulent. Ils ne vont pas décider de leur stratégie en fonction de ce que dit Poitiers Anticapitaliste et ses 3%, un score « ridicule » diront certains de Osons au marché samedi dernier. Ils ont même pas trop d’intérêt à ce qu’on signe et pas Osons par exemple. Cette analyse des choses est donc assez curieuse.
Et pour vous alors? Allez vous appelez à battre Claeys oui ou non? L’intérêt de cette élection est là. Avec la fusion cela aurait été mieux, mais sans, quel va être votre rôle pour le 28 juin? Serez vous à la hauteur de ce moment potentiellement historique : mettre Clayes à la retraite? Ou apparaitrez vous pour ceux qui sont responsables de sa réélection? Quoiqu’il en soit il faudra toujours construire des cadres de luttes, s’appuyer sur les mouvements sociaux, etc. C’est là que se construit la gauche radicale, pas dans des polémique stériles et inutiles sur des choses qui n’intéressent personne sauf 3 militants.
N L
c’est à pleurer ! préférer son misérable pouvoir à la possibilité de partager avec le peuple la responsabilité et la sagesse. Quelle mesquinerie !
J’ai mis en ligne hier les trois réponses à cette tribune libre lorsque je les ai découvertes-avec un peu de retard. C’est une tribune libre que j’ai écrite dans l’urgence, j’ai donc à faire de réponses personnelles à ces textes de qualité, je les ferai au plus vite.
Je n’engage pas Osons2020 dont je n’étais qu’un co-listier parmi d’autres, et pas des plus actifs, je n’engage pas Ensemble!86 qui va prendre des positions publiques bientôt (auxquelles je participerai).
Je me réjouis de voir que la discussion politique n’est en fait pas considérée comme un archaïsme, que la polémique peut être rude mais poursuivie. C’est une bonne nouvelle.
Les six réponses. excusez moi.
Amer!
Une fois de plus l’occasion d’union, par certains qui la prônent cependant à grands cris,aura échoué.On peut ne pas être d’accord avec la forme d' »Osons » insuffisamment nuancée parfois.Mais ses membres n’ont-ils pas représenté une réelle force d’opposition?Trop leur reprocheront certains.
Force est de constater qu’ils n’auront pas été récompensés de ce sillon tracé avec labeur mais parfois maladresse .L’historique de ce piteux épisode montre (et il faudrait être vraiment de mauvaise foi pour le contester) l’intention marquée de refuser la proposition de fusion d' »Osons ».Mais personnellement connaissant parfaitement le « microcosme » je n’en suis guère surpris.Les résultats ô combien tronqués du 1er tour et (sans occulter la présence des autres composantes du collectif sur le terrain) donnaient l’opportunité de profiter de ce sillon tracé par « Osons ».
Tout en écrivant,je jette un oeil sur les arbres qui m’entourent.Que de vert!! le vert des chênes est bien différent de celui des platanes qui n’a, lui, rien à voir avec celui des hêtres.Que penser du vert Cohn Bendit?est-ce le même que celui de Dominique Voyné qu’il appelait avec mépris « l’infirmière »? Le vert de Nicolas Hulot est-il comparable à celui de José Bové? Il faudrait avoir fait les Beaux-Arts pour décrypter cette symbolique des verts!!
Je ne sais que penser de ce collectif disparate en définitive car le NPA86 nous apprend que bien que ses membres rejoignent le collectif il n’est pas signataire pour autant!!
Quant au PCF local,tétanisé par la crainte de disparaître (maintes fois entendue au cours de ses réunions) ne va-t-il pas perdre un peu plus de sa couleur dans ce magma verdâtre?Il est déjà loin le temps où Marie-Georges Buffet appelait le PCF à « se dépasser » pour s’unir à la FI.
Ce billet est amer. Amer comme ma très grande déception. LCM.