Ce samedi 12 novembre le Collectif d’opposant-es à la ferme-usine de Coussay les Bois, avec le soutien de la mairie, organisait des conférences-débats sur l’industrialisation de l’agriculture que porte le projet de la ferme des 1200 taurillons. Nous avons sur ce site déjà longuement rendu compte de cette lutte qui a connu une grosse mobilisation de rue en janvier 2016
Le Collectif avait mis les petits plats dans les grands,
avec l’aide du boulanger d’Archigny et de Biocoop pour les victuailles.
Et ça a marché !
Le matin déjà il y a eu près de 200 personnes qui sont venues écouter les orateurs.
A été rappelé à de nombreuses reprises la « qualité » de l’enquête publique pendant laquelle l’enquêteur et l’État ont consciencieusement organisé l’évacuation des problèmes, des contradictions, des risques, des arguments : une poêle qui perce ses propres trous pour nier que l’huile est en train de chauffer.
Nous avons entendu de nombreux témoignages de luttes dans d’autres départements, sur l’absurdité d’un projet qui n’est absolument pas écologique, ni économique, ni agricole mais tout simplement financier, où l’État-FNSEA se porte garant que les subventions directes (Europe, PAC) ou indirectes (à travers le prix de l’électricité revendue) vont bien aller dans les « bonnes » poches, celles des copains et des coquins.
Il est d’ailleurs à souhaiter que l’exposé de Michel Girard, ingénieur agricole (ci-dessous), soit mis en ligne tant la démonstration est imparable. La politique écologique (pour la méthanisation, le photovoltaïque) est détournée clairement au profit … du profit.
Le capitalisme est le vrai alchimiste des temps modernes puisqu’il arrive à transformer complètement taurillons et énergies renouvelables en blé…
Le public a beaucoup participé :
Un élu de la Communauté de Communes est intervenu pour rappeler qu’à l’unanimité cette collectivité s’est prononcée contre le projet de ferme-usine qui ne veut créer que 2 emplois (pour les 1200 taurillons), verrait entre 1 et 1,6 semi-remorque par jour amener les intrants et le pétrole et évacuer les déchets, polluerait les nappes phréatiques, traiterait les animaux comme une marchandise et non comme un élevage, etc.
Sont intervenu-es également l’inénarrable députée PS (ex EELV) Véronique Massonneau :
et un élu EELV au Conseil Régional, Thierry Perreau :
Plusieurs stands étaient à la disposition des participant-es :
Un photographe parisien faisait un reportage photo sur les militant-es dans la Vienne :
La critique très précise de la ferme-usine a toujours été rapprochée des enjeux de société qui touchent les habitant-es de Coussay et de la région mais aussi les agriculteurs et les consommateurs plus généralement.
Comment manger sain, bon et accessible, avec des paysan-nes qui vivent de leur travail sur moins d’espace et avec moins d’animaux, dans un monde qui consomme moins d’énergie et baisse drastiquement sa production de CO2.
C’est du boulot, c’est pas gagné mais la lutte c’est la vie !
Bref,
la lutte continue
rendez-vous le 26 novembre à Poitiers !
Venez nombreuses et nombreux !
Veronique Massonneau est « écologiste » et non PS. Bravo pour cette journée!