Colère envers ces barbares mais aussi envers les gouvernements successifs choisis par une petite partie des français (moins de 52% des suffrages avec environ 20% d’abstention, ce qui représente à peine 1 français sur 2). Ces élus du peuple qui se comportent comme des autocrates, qui bafouent la démocratie et qui ne respectent pas leurs promesses électorales.
Le terrorisme est le résultat des politiques intérieure et extérieure calamiteuses menées depuis environ 30 ans.
Pour que de jeunes français soient capables de tels actes, ce ne peut être que la conséquence d’un déséquilibre mental, d’un désespoir incommensurable et d’une haine profonde de l’Homme.
Comment notre pays a-t-il pu laisser pousser de tels monstres ?
Comment nos valeurs démocratiques n’ont-elles pas permis l’épanouissement et l’espoir de ces hommes ?
Pourquoi n’avons-nous pas réussi à susciter chez ces jeunes un peu d’humanisme ?
La plupart de ces terroristes sont issus de l’immigration, ils ont vécu dans des quartiers pauvres et défavorisés. Depuis leurs plus jeunes âges, ils ne se sentent ni français, ni du pays de leurs lointaines racines. Ils ont immanquablement accumulés trop de frustrations, d’humiliations qui se traduisent par la haine de l’autre. Il ne s’agit d’excuser leurs actes impardonnables mais de les comprendre et d’en faire l’analyse.
Un terreau pour les intégristes islamistes
Ces jeunes ne croient plus en la France puisqu’elle leur renvoie à la « gueule » quotidiennement leur différence. Combien se sont vu refuser un emploi, un logement, un prêt ou un simple stage à cause de leur nom, de leur faciès ou de leur lieu d’habitation ?
Cette France les a abandonné dans ces quartiers où règnent le chômage, la peur, les trafics, la drogue et les armes.
Face à l’exclusion et au chômage, comment ne pas succomber à l’appel de l’argent facile des trafics ?
Comment défendre la diversité lorsque nos dirigeants successifs ont laissé s’entasser dans la promiscuité et la pauvreté des centaines de milliers d’étrangers à la périphérie des grandes agglomérations. Ces banlieues dans lesquelles l’Etat ne s’est jamais véritablement engagé et a laissé s’installer le communautarisme.
Un grand nombre de ces jeunes ont pourtant témoignés haut et fort de leur profond mal être en 2005 lors de l’explosion des cités. Mais depuis 10 ans, qu’ont fait les gouvernements qui se sont succédés à la tête de l’Etat ? Rien ou si peu pour tenter de régler cette profonde souffrance. Peu ou pas de soutien à la création d’entreprise dans ces quartiers, des fermetures de bureaux de Poste, de gendarmeries, de commerces de proximité, des centres socio-culturels qui manquent de moyens, des éducateurs sociaux en sous effectif, des centres de soins psychologiques insuffisants.
Des milliers de français considérés comme des citoyens de seconde zone qui luttent quotidiennement pour survivre, maintenir des liens sociaux qui se délitent petit à petit, éviter le repli sur soi-même et la montée du communautarisme.
Il existe aussi évidemment au cœur de nos villages et de nos villes de provinces, un certain nombre d’adolescents en proie au désespoir, à l’exclusion et au sentiment d’abandon susceptibles de basculer dans l’intégrisme.
Comment combattre l’islamisme
La France a le devoir de redonner à cette partie de la jeunesse de l’Espoir en l’avenir quelque soit sa condition, son nom, ses origines ou son lieu d’habitation. Cette jeunesse doit pouvoir croire en un avenir radieux, rêver, espérer et se projeter. La société doit permettre à chacun l’accès à un métier, à une famille, au respect, au plaisir, au bonheur et à l’amour. Ceci est une condition pour défendre nos valeurs et lutter contre les extrémistes et l’embrigadement. Les recruteurs djihadistes cherchent leurs victimes dans les rangs des plus désespérés et des plus crédules qui sont plus faciles à enrôler. Ils surfent sur la misère sociale et l’ignorance.
L’Ecole doit éduquer, informer, guider et éveiller l’esprit critique de chacun de nos futurs citoyens. Elle a le devoir de réduire les inégalités sociales mais bien souvent, elle les accroît. Afin de remplir ces missions, l’Ecole a besoin de plus de moyens matériel et humain pour réduire les effectifs dans les classes où il y a une importante concentration d’élèves issus de milieux défavorisés. Il faut nommer des enseignants expérimentés et formés permettant un encadrement éducatif plus important. Un enfant en échec scolaire risque de devenir un citoyen exclu. L’exclusion sociale engendre la frustration, l’humiliation et par conséquent la haine et parfois la violence. Chaque année, 140000 élèves quittent le système scolaire sans diplôme ou formation. C’est intolérable !
Il faut aussi interdire, dans certaines mosquées, les prêches et les discours salafistes basés sur un Islam radical et violent. L’Etat doit se positionner fermement pour empêcher quelques uns de ces lieux de cultes de percevoir des subventions provenant de riches pays arabes qui imposent subrepticement leur interprétation malfaisante du Coran.
Hommes et femmes publiques doivent porter un message d’apaisement pour éviter les amalgames, les stigmatisations et les fractures dans la population française. Les propos racistes proférés par des responsables politiques doivent être condamnés par la justice qui doit appliquer la loi. Les phrases humiliantes, discriminantes et insultantes doivent être interdites et fermement réprimées par les autorités.
Quant à la réponse gouvernementale du « tout sécuritaire », elle n’est pas pertinente et elle ne règlera pas le problème de fond. Impossible de poster un policier à chaque coin de rue et de surveiller chaque djihadiste potentiel.
Une politique étrangère désastreuse
Comment être crédible auprès de nos enfants auxquels on inculque le respect de l’autre et la non-violence quand notre propre chef de l’Etat répond à la haine par la guerre ? Terme de guerre que je réfute. La guerre est un conflit entre deux Etats. Trop d’honneur que de considérer DAESH comme un Etat. Il s’agit d’une lutte contre des intégristes islamiques.
L’engagement militaire de l’Etat français en Syrie et en Irak n’est pas raisonnable et les bombardements font chaque jour des victimes civiles. Avec cette politique étrangère menée par le gouvernement, l’escalade de la violence est inévitable. En revanche, un soutien financier, militaire et humanitaire auprès des kurdes et de la population syrienne est indispensable pour lutter contre DAESH et BACHAR EL ASSAD. Un blocus économique est aussi une solution pour couper les ressources financières des islamistes en Syrie et ailleurs. Il faut interdire tous les échanges commerciaux avec les mouvements djihadistes. L’ONU doit empêcher certains pays, tels que la Turquie, de vendre des armes et d’acheter du pétrole à ces extrémistes.
La France doit cesser toutes relations avec l’Arabie Saoudite, le Qatar et les autres pays qui piétinent les droits de l’Homme et qui profitent du conflit en Irak et en Syrie pour encore s’enrichir.
Pour un monde meilleur, l’humain d’abord !
Benoît Pinot