Pendant l’été 2014, Ensemble ! proposait une initiative cherchant à dépasser les difficultés de construction du Front de gauche. La proposition était de relancer par la base des discussions et actions intéressant le monde des associations comme celui des syndicats et des mouvements politiques.
Cette initiative des « chantiers de l’espoir »a été reprise par nos partenaires du Front de gauche, le PCF et le PG, nationalement.
Puis, en janvier 2014, un appel voyait le jour, allant bien au-delà de cet arc de forces ; on y lisait :
« Nous mobiliser, ensemble, pour élaborer une alternative politique, sociale et écologiste : c’est l’objet des chantiers d’espoir que nous vous proposons de construire. À travers ce rassemblement inédit, l’objectif est de mettre en mouvement nos concitoyens et bâtir ainsi une majorité d’idées dans le pays, de montrer qu’il est possible de faire autrement en dessinant les mesures urgentes de transformation sociale et écologique que mettrait en œuvre un gouvernement qui ne renonce pas face à la finance. »
Le samedi 11 avril, plusieurs dizaines de réunions se sont tenues dans toute la France et ont rassemblé des centaines de personnes venues d’horizons divers.
Ces premières réunions ont permis d’amorcer un dialogue, de faire surgir des propositions, d’ouvrir des espaces d’échanges, qu’il nous faut maintenant développer.
Vous pouvez retrouver dans la presse quelques articles sur ces initiatives : dans Médiapart, Politis, l’Humanité, La Marseillaise, ou encore Midi Libre.
Il est toujours possible de signer en ligne l’appel à ces rencontres.
http://chantiersdespoir.fr
A Poitiers, il existe une expérience particulière des activités unitaires antilibérales. Il exista un Forum social départemental créé en 2002 à la suite de la manifestations anti-Le Pen, qui se situait dans la lignée du renouveau altermondialiste, et des Forums sociaux mondiaux. Celui-ci perdura plusieurs années, avec de nombreuses initiatives. Dont la campagne contre le Traité constitutionnel européen en 2005. Il y eut aussi un journal local, le Mixeur, qui se situa dans cette même perspective.
Auparavant, dès les années 1990, les amis de Politis de Poitiers organisèrent toute cette décennie et au-delà des réunions-débats permettant de trouver un espace de discussion en ces années de triomphe politique du néolibéralisme. Il y eut aussi et surtout la grande grève de l’hiver 1995 qui fit converger les forces syndicales et autres en un mouvement puissant.
Parmi les initiateurs de toutes ces actions, plusieurs ont participé et participent aux Festivals Raisons d’agir , puis au lancement récent d’un Institut d’études populaires.
Certes, le Front social départemental a disparu, et nul ne peut dire qu’il en est le continuateur unique. Certes la référence à ce passé n’est pas gage de réussite pour l’avenir. Certes nous ne sommes un cas unique, et les expériences unitaires se sont multipliées plus récemment en France.
Mais persiste un acquis, celui de militer en commun. Lequel a été réinvesti parfois dans le Front de gauche local. Cet acquis unitaire a aussi permis que se noue assez facilement l’alliance qui a pris nom d’ « Osons Poitiers » lors des Municipales de 2014, avec EE-LV, PG,NPA et Ensemble ! Puis lors des élections départementales de 2015 où cette alliance s’est élargie avec l’arrivée du PCF à « Inventons la Vienne ». Ce sont des alliances électorales qui par leur succès-que nous aimerions plus nets- montrent qu’existe une gauche antilibérale et s’unissant sur l’essentiel. Une gauche antilibérale se construit sur la durée et s’enracine.
Pour aller au-delà, il nous faut inventer un programme d’actions qui ne se situe pas uniquement dans le calendrier électoral. Il nous faut inventer le programme d’actions et de propositions qui nous permette d’être à l’offensive face à ce gouvernement néolibéral comme face à la droite et au FN.
Pour nous, c’est le samedi 30 mai à Poitiers que se tiendra la réunion première des Chantiers de l’espoir.
une réunion de préparation aura lieu le lundi 11mai à 18h30 où ensemble nous déciderons des thèmes à proposer , de l’animation des ateliers et des suites à y donner.
Cette initiative a besoin que nous soyons nombreuses et nombreux pour prendre vie. Oui, soyons nombreuses et nombreux à participer à cette initiative ; car en ces temps mauvais, c’est urgent.
Pascal Boissel, mai 2015.