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De Hitler aux Martiens, l’échange hallucinant entre Elon Musk et la cheffe de l’extrême droite allemande
Le milliardaire a diffusé en direct sur X une séance de questions-réponses avec Alice Weidel, la codirigeante du parti AfD.
Temps de lecture: 3 minutes – Repéré sur Politico
On savait Elon Musk familier avec l’extrême droite européenne, mais on imaginait moins que l’homme le plus riche du monde pourrait à ce point déraper en direct. C’est ce qui s’est produit lors d’une conversation diffusée sur X avec la cheffe de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD), Alice Weidel, ce 9 janvier 2025.
L’ambiance est soudainement devenue glauque lorsque la dirigeante allemande et le milliardaire ont commencé à échanger sur Hitler, l’existence de Dieu et le jour où des Martiens viendront sauver la Terre. Le contenu de cette entrevue a de quoi alarmer, surtout quand on sait qu’Alice Weidel ambitionne de succéder à Olaf Scholz à la chancellerie allemande lors des élections fédérales prévues le 23 février
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Hitler, ce communiste
Musk a poursuivi en faisant part de toute sa connaissance de l’histoire politique allemande, demandant à la cheffe de l’AfD si son parti était « d’une manière ou d’une autre associé au nazisme ou quelque chose comme ça ». Weidel, qui a d’abord salué la pertinence de la question, a ensuite affirmé qu’Hitler « était un communiste, et qu’il se considérait lui-même comme un socialiste », avant d’ajouter que « le plus grand échec de l’histoire allemande, après cette terrible période, a été de qualifier Adolf Hitler de conservateur et de droitier. Il était le contraire. Il n’était pas conservateur. Il n’était pas libertaire. C’était un socialiste-communiste, et nous sommes l’exact opposé. »
Pour sauver l’Allemagne, votez AFD
Weidel a cité un article de Politico, expliquant que 150 fonctionnaires de l’Union européenne (UE) surveillaient leur conversation en direct sur X afin de voir si Elon Musk ferait la promotion de l’AfD, ce qui violerait les règles numériques de l’UE. Musk n’a pas semblé inquiet par cette annonce, puisqu’il a déclaré: « Le peuple américain a demandé un changement, je recommande au peuple allemand de faire la même chose. Je recommande fortement aux gens de voter pour l’AFD. »
On va tous mourir!
À la question « pourquoi consacrez-vous autant d’énergie pour réaliser des voyages sur Mars? », le patron de SpaceX a répondu qu’il agissait ainsi parce que « les dinosaures n’avaient pas eu de vaisseaux spatiaux » et qu’il était donc nécessaire de se préparer à l’éventualité de voir l’humanité être détruite par une météorite ou une guerre nucléaire. Mais il a aussi su se montrer parfaitement rationnel, attention! « Beaucoup de gens pensent qu’il doit y avoir des extraterrestres, mais je n’ai vu aucune preuve de leur existence », a confié Musk.
Nous avons besoin d’une nouvelle planète
Ceci dit, il pense « qu’il y aura des Martiens qui viendront nous aider et nous sauver en cas d’urgence, tout comme l’Amérique a aidé à sauver le reste du monde pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale, et pendant la Guerre froide ». Il est vrai que leur aide serait la bienvenue, surtout quand on sait dorénavant qu’il faudrait un million de tonnes de matériaux ainsi qu’un million d’individus pour vivre en autonomie sur Mars.
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La vie, l’univers et le reste
On apprend également que le nouvel ami de Donald Trump a traversé une période de crise existentielle à l’âge de 13 ans: « Je lisais des textes religieux et des ouvrages de philosophie en librairie. Je lisais Schopenhauer. » Il s’identifiait notamment à la pensée de Douglas Adams, philosophe britannique, auteur du Guide du voyageur galactique, dans lequel la Terre est décrite comme est un ordinateur géant.
La guerre, à quoi sert-elle?
Vaste question, c’est vrai. Pour Elon Musk, il faut avant tout mettre fin à la guerre en Ukraine. Il espère que Donald Trump sera capable de le faire, là où les Européens n’en ont pas les moyens. « L’Ukraine est un pays beaucoup plus petit que la Russie. Elle ne peut tout simplement pas se permettre de subir autant de pertes, a-t-il argué. Plus cela dure, plus c’est difficile pour l’Ukraine. » Et tant pis si la paix négociée s’aligne sur les demandes russes.