lundi 11 avril article de Philippe Bonnet de Centre Presse:
« Vingt à trente personnes, militants associatifs et politiques, parents d’élèves, sont rassemblés ce matin devant une maison de la rue Carnot, à Poitiers, squattée depuis plusieurs semaines par des familles roumaines, dont l’expulsion est imminente, selon eux. Les familles ont reçu la visite d’un huissier la semaine dernière.
Ce sont des parents d’élèves des écoles du quartier (Damien-Allard/Jules Ferry, Renaudot) qui ont alerté les associations. Plusieurs enfants du squat sont scolarisés dans ses établissements scolaires, et ces parents d’élèves s’inquiètent de savoir dans quelles conditions les enfants et leurs familles seront relogés.
Lundi dernier, au conseil municipal de Poitiers, Alain Claeys avait évoqué l’expulsion imminente de ce squat, pour des raisons de sécurité et de salubrité. »
A partir d’informations communiquées par Yvon Plaçais, porte-parole de DNSI86 , le 13 avril:
Les 4 familles roumaines ayant fait l’objet de l’expulsion lundi 11 avril sont depuis cette date hébergées dans des hôtels trouvés par le service d’hébergement d’urgence de la Croix-Rouge mandatée par la Préfecture via la Direction Départementale de la Cohésion Sociale (DDCS).
Concrètement cela veut dire.
1ere nuit lundi 11: 2 famille à l’Ibis de la Gare, 1 famille aux Kyriades de Poitiers Sud, 1 famille à l’hôtel de l’Europe.
2eme et 3eme nuit: 1 famille à l’Auberge de la Jeunesse, 1 famille à l’Ibis de Beaulieu, 1 famille aux Kyriades, 1 famille à l’hôtel Novel à Châtellerault.
Il y a jeudi matin une rencontre Préfecture, DDCS, Accueil d’urgence 115 Croix-Rouge sur la question.
Il semblerait que la Préfecture n’ait pas l’intention de mettre à la rue, du moins à court terme, des familles avec enfants ni d’exécuter les OQTF.
Les militant.e.s continueront à mettre la pression en appelant régulièrement Préfecture, DDCS et Croix-Rouge pour suivre la situation et aussi rester en lien avec les familles.
Les parents d’élèves de Jules Ferry-Damien Allard envoient une nouvelle lettre à la préfète et au Maire ainsi qu’au Recteur pour demander que tout soit fait pour permettre aux enfants de ces familles de poursuivre leur scolarité dans leur école. Il est prévu de transformer à la rentrée ce courrier en pétition proposée à tous les parents.
Selon des sources sûres, il y a actuellement environ 60 personnes qui « dorment » dehors chaque nuit!