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Le mouve­ment démo­cra­tique de masse que connaît la Turquie suite à l’ar­res­ta­tion d’Ekrem Imamoğlu, maire d’Is­tan­bul et candi­dat de CHP (Parti de la Répu­blique et du Peuple, centre gauche) consti­tue un événe­ment social et poli­tique majeur aux portes de l’Union Euro­péenne. Des rassem­ble­ments et des mani­fes­ta­tions ont lieu dans tout le pays une parti­ci­pa­tion très impor­tante notam­ment sur la place Saraç­hane à Istan­bul devant la mairie. 

Le durcis­se­ment du régime erdo­ga­niste, qui fran­chit une ligne rouge inédite avec cette arres­ta­tion, téles­cope les infor­ma­tions de ces derniers mois sur un proces­sus de paix entamé avec le mouve­ment natio­nal kurde de Turquie, en parti­cu­lier l’or­ga­ni­sa­tion poli­tique-mili­taire central au sein de ce mouve­ment : le PKK (Parti des Travailleurs du Kurdis­tan). Il s’agit de comprendre ce contexte avec deux dyna­miques en appa­rence contra­dic­toire afin d’ap­pré­hen­der les poten­tia­li­tés et les écueils qu’en­court ce mouve­ment en cours, dont il serait bien hasar­deux de prédire les suites et les consé­quences au moment où cet article est écrit.

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