Un premier meeting d’ENSEMBLE réussi

Ce sont 65 personnes qui se sont retrou­vées au premier meeting d’ENSEMBLE 86 sur Poitiers « Déso­béir à l’Eu­rope. Face à l’Union euro­péenne : que faire ? » animé par Stathis Kouvé­la­kis, membre de la direc­tion de Syriza, parti de la gauche radi­cale grecque (27% aux dernières élec­tions).

Dans la salle on notait de nouvelles têtes, tous les âges étaient repré­sen­tés et nous avons eu la joie de voir des cama­rades du PG, du PCF, des MJCF, des Verts, du NPA et  de la liste « Osons Poitiers ».

Saluons la pres­ta­tion de Stathis Kouvé­la­kis qui, en termes acces­sibles sur un fond très construit et très infor­ma­tif, a su réel­le­ment dialo­guer avec la salle.

Une belle soirée d’es­poir à gauche.

 

 

4 réflexions sur « Un premier meeting d’ENSEMBLE réussi »

  1.  

    Je mets en ligne le très bon commentaire du site NPA86, d’Adrien Devouge, sur notre initiative

     
    Les écarts entre la Grèce et les pays comme la France ou l’Angleterre se sont creusés avec les années. La Grèce a connu une décennie d’euphorie avant 2008, sur cette période le taux de croissance était en augmentation alors que la compétitivité a chuté de 40%. La croissance a donc été dirigée vers des « niches compétitives » (domaines protégés de la concurrence mondiale).

    L’endettement grecque est une crise de dette publique que connaissent aussi l’Espagne et le Portugal ainsi que l’Irlande. La Grèce a commencé à rembourser grâce à des crédits bons marchés durant la décennie avant 2008. L’endettement public est fort alors que l’endettement privé est faible, ce qui a mené à une croissance insoutenable sauf à des taux dérisoires.

    Cette crise entraîne un autre problème que celui de l’aspect financier. Un sérieux problème écologique se pose, la Grèce connaît un saccage de ses richesses écologiques sans précédent en Europe.

    L’aéroport d’Athènes situé sur un site écologique protégé sur un front de mer est mis en vente pour payer une partie de la dette, à un prix dérisoire de 70€ le m2.

    La Grèce a servi de laboratoire au FMI, qui a testé en direct son traitement de choc menant la Grèce à un surendettement et à une récession importante. Le taux d’endettement est passé de 120% avant l’aide du FMI à 175%. Le PIB a quant à lui reculé de 25% (taux jamais atteint en Europe de l’ouest depuis les années 1930). Le chiffre officiel atteint 28%, le chômage des jeunes atteint 64%. 1/3 de la population vie sous le seuil de pauvreté, 1/3 de la population vie de pension retraite. Des problèmes de famine et de malnutrition font leur apparition. 240 000 entreprises des 710 000 que comptait la Grèce ont fermé. La mise sous tutelle de la Grèce, n’est en réalité que façade, le parlement et les autres institutions n’ont qu’un rôle de figuration. La politique grecque est dirigée par l’Europe, et plus exactement par la Troïka.

    Les salaires sont parmi les plus faibles des pays de l’ouest de l’Europe :

    Avant la crise : 750€

    Maintenant : +26 ans : 480€

    26 ans : 420€

    Syriza, groupe de gauche minoritaire avant la crise (5%) a connu une ascension importante car il obtient aux présidentielles de 2009 (17%) et en 2012 (27%). Syriza précurseur d’une union anti-austerité devient un parti politique montant se positionnant pour être majoritaire aux prochaines élections. Suite aux nombreuses mobilisations populaires ayant renversé deux gouvernements. Ce genre d’événement n’étant pas survenu depuis les années 1970 en Europe. Syriza souhaite une abrogation des mémorandums de 2010 et de 2012, aucunes améliorations n’étant possible sans rupture avec les mémorandums qui placent la Grèce dans une « cage de fer ». Il s’oppose fermement aux divers menaces et chantages de l’Europe peu importe les conséquences, mais prépare néanmoins des solutions en cas de rupture avec l’Europe, qui se fera si la Grèce abroge les deux mémorandum. Il agit activement dans la campagne européenne qui constitue un enjeu déterminant pour la Grèce tant au niveau politique qu’au niveau social.

    http://www.npa86.org/spip.php?article3054

  2. S. Kouvelakis a décrit en effet très précisément la situation sociale en Grèce et la proposition politique alternative portée par Syriza à une échelle de masse.
    Syriza est un front politique qui devient une organisation politique pluraliste, qui est sorti de la marginalité électorale lorsqu’il a articulé au refus du Memorandum la proposition politique d’un gouvernement de la gauche contre l’austérité. Se préparer à gouverner au service du plus grand nombre face à la droite et aux socialistes (PASOK), donc se préparer à changer la vie quotidienne du plus grand nombre devenue misérable.
    Et les débats sur la façon dont on se prépare à affronter la Commission européenne, la droite et les PS européens (et leurs subordonnés « écologistes »)furent exprimés clairement et avecvigueur par notre invité.
    Une leçon pour qui veut changer les choses en France et en Europe. en france, ce regroupement politique dont le Front e gauche actuel n’est que l’esquisse est indispensable; savoir faire des propositions politiques qui apparaissent à la fois nécessaires et crédibles est une exigence politique. C’est bien l’objectif stratégique d’Ensemble; c’est pour cela que construire Ensemble et construire un Front de gauche offensif et crédible va de pair pour nous avec l’appel à une nouvelle Assemblée citoyenne à Poitiers sans tarder. A l’heure où le plan Valls est un plan austéritaire au service des intérêts immédiats des capitalistes.
    C’est pour cela que participer aussi à l’association « Osons Poitiers » à la suite de la campagne municipales, avec des militants de divers horizons dont de EE-LV, du NPA, du PG va dans le même sens d’un rassemblement qui prend des initiatives tous azimuts pour rassembler les forces de celles et ceux qui refusent cette politique austéritaire menée par le gouvernement, soit le PS et ses amis.

  3. Après avoir attendu le retour de la croissance qui aurait pu, comme pour Lionel Jospin après 1997, inverser la courbe du chômage et redonner de l’air aux finances publiques, le Président de la République accélère dans sa politique pro-patronale avec le pacte de responsabilité et change toutes les têtes chargées de mettre en œuvre cette politique, du Premier ministre au premier secrétaire du Parti socialiste en passant par le secrétaire général de l’Elysée.

    Le pacte de responsabilité, avec ses 50 milliards de réduction de cotisations pour les entreprises – autant d’économies demandées aux services publics, à la protection sociale et aux ménages -, est cohérent avec les politiques appliquées par la plupart des gouvernements européens. Une baisse du coût du travail et des politiques d’austérité qui mènent l’Union européenne au bord de la déflation – risque majeur qui inquiète jusqu’au FMI et, plus récemment, jusqu’au secrétaire du Trésor des États-Unis, Jack Lew, qui, le 9 avril, a demandé aux gouvernements européens, en particulier à l’Allemagne, de relancer la demande au lieu de la freiner.

    Ces enjeux sont au cœur de la campagne pour les élections européennes où trois orientations sont présentes. Les partis de droite gouvernementaux et les sociaux-démocrates, unis dans de nombreux gouvernements, à l’exemple de l’Allemagne et de l’Italie, continueront à défendre une politique qui mène l’Europe au désastre ; la droite xénophobe et eurosceptique prônera une sortie de l’Union européenne basée sur le repli sur soi et le racisme, tandis que la liste de gauche dirigée par Alexis Tsipras défendra une orientation anti-austérité passant par la rupture et la refondation de l’Union européenne.

    La liste d’Alexis Tsipras permet déjà de changer la donne dans de nombreux pays européens. En Grèce, l’élection européenne a lieu le même jour que les élections locales, municipales et régionales, et une victoire de Syriza ouvrirait une crise politique obligeant à de nouvelles élections générales. En Italie, où la gauche de gauche sombrait ces dernières années, une initiative citoyenne a été lancée pour obtenir les 150 000 signatures permettant à une liste Tsipras d’être présente aux élections europénnes, avec déjà 200 000 signatures recueillies… En France, c’est le Front de Gauche qui portera le flambeau. Un Front de gauche qui doit impérativement en finir avec les tensions qui l’ont agité pendant les municipales et être à la hauteur de cette nouvelle situation politique !

    Christophe Aguiton, 11 avril 2014. Publié sur le site de Cerises.
    Article
    Dimanche, 13 Avril, 2014 – 20:24
    Carrousel
    Elections
    élections européennes

    Après avoir attendu le retour de la croissance qui aurait pu, comme pour Lionel Jospin après 1997, inverser la courbe du chômage et redonner de l’air aux finances publiques, le Président de la République accélère dans sa politique pro-patronale avec le pacte de responsabilité et change toutes les têtes chargées de mettre en œuvre cette politique, du Premier ministre au premier secrétaire du Parti socialiste en passant par le secrétaire général de l’Elysée.

    Le pacte de responsabilité, avec ses 50 milliards de réduction de cotisations pour les entreprises – autant d’économies demandées aux services publics, à la protection sociale et aux ménages -, est cohérent avec les politiques appliquées par la plupart des gouvernements européens. Une baisse du coût du travail et des politiques d’austérité qui mènent l’Union européenne au bord de la déflation – risque majeur qui inquiète jusqu’au FMI et, plus récemment, jusqu’au secrétaire du Trésor des États-Unis, Jack Lew, qui, le 9 avril, a demandé aux gouvernements européens, en particulier à l’Allemagne, de relancer la demande au lieu de la freiner.

    Ces enjeux sont au cœur de la campagne pour les élections européennes où trois orientations sont présentes. Les partis de droite gouvernementaux et les sociaux-démocrates, unis dans de nombreux gouvernements, à l’exemple de l’Allemagne et de l’Italie, continueront à défendre une politique qui mène l’Europe au désastre ; la droite xénophobe et eurosceptique prônera une sortie de l’Union européenne basée sur le repli sur soi et le racisme, tandis que la liste de gauche dirigée par Alexis Tsipras défendra une orientation anti-austérité passant par la rupture et la refondation de l’Union européenne.

    La liste d’Alexis Tsipras permet déjà de changer la donne dans de nombreux pays européens. En Grèce, l’élection européenne a lieu le même jour que les élections locales, municipales et régionales, et une victoire de Syriza ouvrirait une crise politique obligeant à de nouvelles élections générales. En Italie, où la gauche de gauche sombrait ces dernières années, une initiative citoyenne a été lancée pour obtenir les 150 000 signatures permettant à une liste Tsipras d’être présente aux élections europénnes, avec déjà 200 000 signatures recueillies… En France, c’est le Front de Gauche qui portera le flambeau. Un Front de gauche qui doit impérativement en finir avec les tensions qui l’ont agité pendant les municipales et être à la hauteur de cette nouvelle situation politique !

    Christophe Aguiton, 11 avril 2014. Publié sur le site de Cerises.
    Article
    Dimanche, 13 Avril, 2014 – 20:24
    Carrousel
    Elections
    élections européennes

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    Après avoir attendu le retour de la croissance qui aurait pu, comme pour Lionel Jospin après 1997, inverser la courbe du chômage et redonner de l’air aux finances publiques, le Président de la République accélère dans sa politique pro-patronale avec le pacte de responsabilité et change toutes les têtes chargées de mettre en œuvre cette politique, du Premier ministre au premier secrétaire du Parti socialiste en passant par le secrétaire général de l’Elysée.

    Le pacte de responsabilité, avec ses 50 milliards de réduction de cotisations pour les entreprises – autant d’économies demandées aux services publics, à la protection sociale et aux ménages -, est cohérent avec les politiques appliquées par la plupart des gouvernements européens. Une baisse du coût du travail et des politiques d’austérité qui mènent l’Union européenne au bord de la déflation – risque majeur qui inquiète jusqu’au FMI et, plus récemment, jusqu’au secrétaire du Trésor des États-Unis, Jack Lew, qui, le 9 avril, a demandé aux gouvernements européens, en particulier à l’Allemagne, de relancer la demande au lieu de la freiner.

    Ces enjeux sont au cœur de la campagne pour les élections européennes où trois orientations sont présentes. Les partis de droite gouvernementaux et les sociaux-démocrates, unis dans de nombreux gouvernements, à l’exemple de l’Allemagne et de l’Italie, continueront à défendre une politique qui mène l’Europe au désastre ; la droite xénophobe et eurosceptique prônera une sortie de l’Union européenne basée sur le repli sur soi et le racisme, tandis que la liste de gauche dirigée par Alexis Tsipras défendra une orientation anti-austérité passant par la rupture et la refondation de l’Union européenne.

    La liste d’Alexis Tsipras permet déjà de changer la donne dans de nombreux pays européens. En Grèce, l’élection européenne a lieu le même jour que les élections locales, municipales et régionales, et une victoire de Syriza ouvrirait une crise politique obligeant à de nouvelles élections générales. En Italie, où la gauche de gauche sombrait ces dernières années, une initiative citoyenne a été lancée pour obtenir les 150 000 signatures permettant à une liste Tsipras d’être présente aux élections europénnes, avec déjà 200 000 signatures recueillies… En France, c’est le Front de Gauche qui portera le flambeau. Un Front de gauche qui doit impérativement en finir avec les tensions qui l’ont agité pendant les municipales et être à la hauteur de cette nouvelle situation politique !

    Christophe Aguiton, 11 avril 2014. Publié sur le site de Cerises.
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