Gilets jaunes : Hé oh, Le Parisien, on se calme ?
par Pauline Perrenot, vendredi 21 décembre 2018
https://www.acrimed.org/Gilets-jaunes-He-oh-Le-Parisien-on-se-calme
C’est en chiens de garde exemplaires que se sont comportés les haut-gradés de la rédaction du Parisien depuis le début du mouvement des gilets jaunes [1].
Après une revue de Unes d’un peu plus d’un mois, le quotidien de
Bernard Arnault est déclaré grand vainqueur du bingo de la
démobilisation sociale. Avec, à la clé, des prix dans de nombreuses
catégories…
Meilleurs décors anxiogènes :
Meilleur porte-parole de la préfecture :
Meilleur partenaire social :
Meilleur ORL :
Meilleur ventriloque :
Meilleur enquêteur :
18/12/2018
13/12/2018
Meilleur prophète (de malheur) :
Meilleur assureur tout risque :
Meilleur soutien psychologique du quartier de l’Étoile :
Rideau !
***
Notre question en titre s’adresse donc aux rédacteurs en chef du Parisien,
en écho à l’injonction mémorable que ces derniers avait faite aux
manifestants contre la « Loi Travail » (en Une de leur édition du 27 mai
2016), et qui se résumait en ces quelques mots doux :
Il est vrai que Le Parisien nous a habitués à un traitement parfaitement équilibré des mouvements sociaux [2], et à des couvertures reflétant tout le meilleur du journalisme politique.
En ce sens, son traitement actuel du mouvement des gilets jaunes n’a
rien de surprenant. Cependant, mises bout à bout, les nombreuses Unes
que le quotidien lui consacre en disent long sur la partialité,
l’absence de pluralisme et le degré de suivisme vis-à-vis du
gouvernement et de la police qui animent toute bonne presse dominante,
obéissant – calmement (ou non) – aux ordres.
Pauline Perrenot
Annexe : montage de unes du Parisien pendant la Loi Travail 2016
[1] Nous pourrons retrouver quelques exemples d’éditos de maintien de l’ordre dans l’article « Panique médiatique face aux gilets jaunes ».
[2] En guise de deuxième archive, et en annexe, on pourra retrouver le montage que nous avions par exemple réalisé au moment des mobilisations contre la « Loi Travail » de 2016.