Ancien Théâtre de Poitiers : miroir, mon beau miroir

Quel symbole ! Le théâtre ne s’ap­pel­lera plus que le « miroir », dernier vestige de l’œuvre d’Édouard Lardillier ! Ce que la ville offre à tous ceux qui emprun­te­ront le hall pour aller ache­ter, qui, des chaus­sures, qui, quelques vête­ments de luxe, à tous ceux qui auront déboursé bien plus que le prix du théâtre pour s’of­frir un pied à terre huppé au cœur de la cité. A la belle bour­geoise qui véri­fiera la tenue de sa mise en plis dans le miroir de Pansart, je conseille de ne pas se prendre pour la reine. Dans ce miroir, bien plus que son reflet, c’est celui de tous les fantômes de ce lieu de culture qu’elle risque de rencon­trer. De quoi faire demi-tour, partir sur la pointe des pieds, présen­ter ses excuses à tout ce que l’en­tê­te­ment de quelques uns aura tué sur ce seuil. Miroir, mon beau miroir, on compte sur toi, fais-toi le gardien du théâtre, préserves-en l’en­trée, regarde au fond des yeux ceux qui ne savent plus voir..

Jacques Arfeuillère

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