SUD 86 s’est associé à l’appel à manifester à Paris hier et a organisé avec son union syndicale SOLIDAIRES 86 deux bus ouverts à toutes et tous. Plusieurs centaines de manifestants de la Vienne sont allés à Paris dont 13 bus affrétés par l’intersyndicale 86 pour exiger la retrait de la loi El Khomri (CGT-FSU-CNT-FO-Solidaires-UNEF-SGL).
Nous étions plusieurs centaines de milliers de manifestants entre la Place d’Italie et Les Invalides – pour celles et ceux qui ont pu l’atteindre, car la très grande majorité a été bloquée par les nuages de lacrymogènes, le camion à eau et les multiples charges policières dès Montparnasse. Inquiétant…
Nous étions plusieurs centaines de milliers à défiler pacifiquement, à exiger le retrait de la loi El Khomri, à exprimer nos revendications pour un Autre Monde, plus social et solidaire.
Aussi, entendre le chiffre de 75 à 80 000 manifestants par la voie gouvernementale est hallucinant ! Ça traduit un gouvernement aux abois, coupé des travailleurs – ex-base du PS français …
Nous étions dans la rue hier avec le soutien de la très grande majorité de travailleurs, de citoyens qui ne veut pas de cette loi anti-sociale ! Et pourtant, de 49.3 en meeting « Eh Oh … », ce gouvernement persiste, le PS persiste, le premier ministre s’entête et le président Hollande ne voit que les élections 2017. Il faut continuer !
Oui, briser 4–5 baies vitrées de l’hôpital Necker est stupide, notre lutte n’est pas là. Mais surfer sur la détresse de parents d’enfants hospitalisés à l’hôpital Necker est obscène alors que leur politique de casse des services publiques n’a que faire des effectifs réduits dans la Fonction Publique Hospitalière, des souffrances au travail des personnels soignants, du manque de lits hospitaliers. Et le Ministre Cazeneuve qui s’empresse de faire le lien scandaleux entre l’enfant des policiers assassinés et ceux soignés à Necker. C’est pitoyable, honteux et inconséquent.
Oui, il y avait des personnes cagoulées devant le carré de tête de la manifestation, mais surtout de nombreux syndiqués qui manifestaient pacifiquement, qui jouaient de la musique, qui se protégeaient des jets de gaz lacrymogènes avec écharpes au jus de citron & lunettes de plongées, nous y étions.
Oui, il y a eu quelques attaques de CRS et de forces de l’ordre par des groupes organisés, voire infiltrés. Mais sûrement pas à l’appel des syndicats !
Oui, des CRS et policiers, sous les ordres supérieurs, divisaient le cortège pacifique par des jets continus de grenades lacrymos et des charges aveugles et violentes ! Parlez-en au cortège des dockers, assailli, docker qui se sont protégés (et ça va vite !).
Oui, c’est au Gouvernement d’organiser la sécurité des manifestants, comme des supporters de l’Euro ! Accuse-t-on avec force les organisateurs de l’Euro pour les exactions des hooligans ?
Il est inadmissible d’entendre un 1er Ministre tenir de tels propos à l’encontre de la CGT, donc de l’intersyndicale.
Que traduit ce climat tendu ? Un refus sourd au dialogue du 1er ministre Valls, qui se la joue « droit dans ses bottes ». Et qui ce matin comme les jours derniers stigmatise particulièrement la CGT, alors que plusieurs organisations syndicales appelaient au 14 juin ! Diviser pour mieux régner, Machiavel fait des émules au PS…
Nous ne sommes pas dupes et tous les salariés, retraités, jeunes doivent ouvrir leurs yeux, s’informer, questionner leur entourage et les militants des organisations syndicales stigmatisées. Combattons la propagande du Medef, des Riches Patrons et du gouvernement PS !
Aussi, nous apportons notre soutien sans faille à la CGT qui se jette dans la bataille avec force, sans ambiguïté, comme tous les autres syndicats qui exigent le retrait de la loi Travail, dans l’unité d’action.
Nous soutenons sans faille tous les manifestantEs qui prennent part aux actions collectives non violentes à l’appel de l’intersyndicale et/ou de leurs syndicats. Le droit de manifester est un droit inaliénable.
Gardons le cap, solidaires. Notre cause est juste et sociale : retrait de la loi Travail.
Les 23 et 28 juin, toutes et tous sur le pont, si ce n’est avant.
Poitiers, le 15 juin 2016