« Construire le large rassemblement de toutes celles et ceux qui partagent l’ambition de faire élire en 2017 un président et des député-es de gauche, décidé-es à affronter le pouvoir de l’argent pour mettre en œuvre une politique de progrès social et écologique qui réponde enfin aux exigences populaires. Tel est l’objectif que s’est donné l’assemblée citoyenne de la 3ème circonscription de la Vienne qui s’est tenue vendredi 24 février à Lussac-les-Châteaux.
70 citoyens ont répondu à l’invitation du PCF, d’Ensemble! et Front de Gauche du Sud-Vienne. Un débat riche autour des propositions programmatiques, notamment pour le développement des services publics dans cette circonscription majoritairement rurale, a aussi montré l’exigence de lancer dès maintenant une campagne de proximité.
L’assemblée a appelé au rassemblement de toutes les forces pour une véritable politique de gauche, écologiste, progressiste et solidaire dans un cadre commun, avec des candidatures communes.
Pour cela, deux candidatures qui incarnent le mouvement social et citoyen sont mises en avant, celles de Valérie Lafoy (technicienne d’intervention sociale et familiale – syndicaliste) et Samuel Bougrier (Professeur des écoles – militant communiste). »
Communiqué de presse du PCF, d’Ensemble! et Front de Gauche du Sud-Vienne
Discours de présentation de la candidate 3ème circonscription
Je viens vers vous pour me présenter et dire pourquoi j’ai accepté ce défit des élections législatives.
Je suis Valérie LAFOY, j’ai 48 ans, je suis mariée et mère de trois enfants, j’habite à Lussac-les-châteaux.
Ma vie professionnelle a été jalonnée de nombreux changements. En effet j’ai exercé différents métiers et connu plusieurs périodes de chômage et de formation. J’ai été serveuse en restaurant dans plusieurs restaurants, aide berger sur deux exploitations, professeur de gym volontaire à Lussac-les-châteaux et dans des communes voisines, responsable de rayon et caissière à l’intermarché de Lussac les châteaux, aide technique en chantier d’insertion à Lussac.
Enfin depuis 2010 je travaille pour l’ADMR principalement sur le canton de Montmorillon comme technicienne d’intervention sociale et familiale (TISF). J’interviens à domicile dans des familles où il y a des enfants de la naissance à la majorité, soit dans un cadre administratif soit dans un cadre judiciaire. Une de mes plus grosses missions est l’aide à la parentalité.
J’ai finalement trouvé le travail qui me correspond le mieux. J’aime cette proximité des personnes et l’apport de mon soutien. Durant les deux premières années je me suis impliquée sans relâche dans ma nouvelle profession.
Début 2012 une réorganisation concernant ma profession dans l’ADMR et la mise en place d’une nouvelle convention collective de branche ont dégradé mes conditions de travail et celles de mes collègues intervenantes auprès des personnes âgées. Cette convention nous a été imposée par le ministère de l’action sociale estimant que les négociations avaient trop duré. Seulement deux syndicats, non majoritaires, sur six, l’ont signé.
Je décide donc de m’impliquer syndicalement pour défendre l’ensemble des salarié-es de l’aide à domicile. À l’ADMR, dans la vienne, le syndicat à lequel j’appartiens n’existe pas et avec une collègue nous sommes soutenues par les Union locale et l’Union départementale pour créer une section aide à domicile rattachée au syndicat des organismes sociaux 86.
Nous rejoignons deux autres syndicats pour créer une intersyndicale et ensemble avec les salarié-es de l’ADMR nous conservons quelques avantages que la convention nous prenait.
Sans ce rassemblement rien n’aurait été possible.
Depuis cinq ans dans ma vie syndicale et professionnelle je ne peux que voir l’impacte de plus en plus frappant des choix politiques de nos gouvernements et donc de la politique néolibérale.
Syndicalement je rencontre, grâce aux formations, de nombreux salarié-es dans tous les domaines aussi bien du service public comme du privé, et les conditions de travail se dégradent pour tous.
Dans mon travail, situé en milieu rural, les familles sont éloignées des services pourtant indispensables dans leur situation, les démarches administratives se compliquent avec la dématérialisation, les aides financières n’existent presque plus et beaucoup ne peuvent plus se chauffer et manger à leur faim.
Ce sont bien les lois mises en place par cette politique néolibérale depuis de nombreuses années qui provoquent autant d’inégalités et appauvrissent ou précarisent une grosse partie de la population dont je fais partie.
Quand le PCF, Ensemble et le Front de Gauche m’ont proposé de présenter ma candidature aux élections législatives ils m’ont bien dit que nous serions une équipe et que les décisions seraient prises collectivement.
De plus la synthèse des différentes contributions du Front de Gauche sud vienne répond à mes attentes concernant les choix politiques que je défends comme syndicaliste et citoyenne.
J’ai donc accepté cette proposition en rappelant que mon souhait serait d’être la candidate des différents mouvements et partis qui proposent un réel changement politique, basé sur « l’humain d’abord » et non sur le profit.
J’ai toujours combattu le Front National qui véhicule des propositions populistes et destructrices pour l’ensemble du monde ainsi que la droite.
J’ai également indiqué que je n’avais plus aucune confiance envers le parti socialiste, ses élites gouvernementales et députés qui ont mené pendant cinq ans une politique de droite.
Je crois fondamentalement que d’autres choix politiques sont possibles. Et c’est seulement ensemble et rassemblé-es autour d’un projet commun que nous pourrons nous faire entendre et provoquer des changements.
J’apprécie les dix propositions du PCF, Ensemble et Front de Gauche Sud Vienne qui sont des bases de discussion. Je me tiens donc à votre disposition pour proposer ma candidature à un grand rassemblement de gauche pour la 3ème circonscription.