Au lendemain de la 3ème journée de mobilisations nationales de Gilets jaunes, mais aussi des manifestations syndicales pour les droits des chômeurs et pour des urgences sociales, des mobilisations antiracistes, la crise sociale et politique s’amplifie fortement. Le pouvoir de Macron est en butte à une puissante contestation. Les ministres sont dépêchés sur les plateaux médiatiques pour dénoncer des violences. Mais qui a mis le feu ? Lorsqu’un gouvernement refuse de répondre à des centaines de milliers de personnes, cela s’appelle du mépris. La responsabilité du gouvernement est directement engagée dans les incidents du 1er décembre. Une enquête parlementaire devrait faire toute la lumière.
L’urgence absolue est maintenant d’amplifier la mobilisation nationale des forces populaires, des salarié-es, des chômeurs, des retraité-es, des femmes victimes des inégalités de salaires, des jeunes en précarité. Les lycéens-nes commencent à bloquer leurs établissements contre la réforme du bac et la sélection. Les étudiant-es protestent contre l’agression de frais d’inscription multipliés par dix pour 2019. Toute une population cherche à construire son unité contre un gouvernement brutal et disqualifié. Une population qui n’adhère pas aux tentatives de récupération d’une extrême droite qui ne peut que diviser les populations par son racisme.
Samedi 1er décembre, on a vu des manifestations de Gilets jaunes rejoindre actions syndicales et réciproquement. Dans plusieurs villes, des appels communs rassemblent syndicats, associations, forces politiques. L’unité populaire se construit. Avec les syndicats, elle pourrait prendre la forme d’une grande journée de grève interprofessionnelle qui bloquerait tout le pays, toute l’économie, toutes les voies de communication.
Des collectifs de Gilets jaunes s’organisent. Une plate-forme revendicative circule. Des exigences démocratiques s’expriment de plus en plus.
Tout doit être fait pour que ce grand mouvement remporte une victoire sociale et politique.
Macron doit reculer sur :
– le remplacement immédiat de la hausse des taxes carburants par le rétablissement de l’impôt sur les grandes fortunes (3,5 milliards de recettes) ;
– la hausse des salaires en commençant par celle du SMIC, les pensions de retraite, les allocations de chômage et minimas sociaux (au moins 200 euros pour tous);
– l’accès aux transports publics gratuits ou à très bas tarifs sur tout le territoire, et le maintien de toutes les lignes de chemin de fer menacées ;
– l’abandon du CICE, cadeau inutile aux patrons.
Toutes les forces de gauche et écologistes peuvent s’unir très vite pour organiser avec leurs élu-es, dans la rue et les lieux publics, une votation populaire sur ces exigences sociales, ainsi que pour une politique écologique qui s’attaque aux principaux responsables de la dégradation environnementale et non aux populations en difficulté.
Le pouvoir doit céder. ENSEMBLE ! propose aux partis et organisations de gauche de se réunir d’urgence pour mettre en place une plate-forme commune afin de faciliter la liaison entre le mouvement des gilets jaunes, les différents mobilisations sociales et la gauche pour faire céder Macron et son gouvernement.