Qu’ont voulu les terroristes ? Nous faire peur et nous pousser à des réactions aveugles et brutales qui intensifieraient le cycle de la violence. Daesh nous a frappé dans nos lieux de rencontre, de vie, pour nous terroriser, engendrer chez nous des désirs de vengeance, de violence, et nous attirer à notre tour vers la haine. Ils veulent nous faire entrer dans leur jeu sanglant, leur logique de guerre.
Nous sommes tous visés mais nous n’avons pas peur. Nous ne cédons pas à l’angoisse, tout comme nous n’acceptons pas la « stratégie du choc », qui profite des catastrophes humaines, sociales ou environnementales pour enclencher toutes les régressions, les restrictions des libertés élémentaires et les formes de repli sur soi. Nous appelons à répondre à ces crimes par plus de justice, plus de solidarité, plus de détermination à lutter contre tout ce qui nous empêche de faire ensemble société.
Nous affirmons notre unité et notre soif de vivre ensemble. Nous considérons indispensable de nous attaquer aux causes profondes : injustice, misère, guerre, inégalité, racisme, intolérance, violations des droits de l’humanité, saccage écologique et dérèglement climatique.
Nous soutenons les grandes mobilisations citoyennes qui se dérouleront à Paris à l’occasion de la COP21, tels que la marche pour le Climat du 29 novembre, le Sommet Citoyen pour le Climat dont le Village Mondial des Alternatives du 5 et 6 décembre, et la mobilisation du 12 décembre. Elles sont un moyen essentiel pour inverser le cours des choses et de vaincre le fatalisme. Elles démontrent qu’un autre monde est en train de voir le jour. Une dynamique dont les forces, constituées de citoyen-ne-s du monde entier, agissent pour préserver nos biens communs, et construire un monde plus juste, durable et solidaire. Elles travaillent à ce que nous avons en partage et qui nous relie.