décla­ra­tion de la CGT: Faire barrage à l’ex­trême droite et lutter pour le progrès social et la démo­cra­tie

Montreuil le  mardi 25 avril 2017,

Les résul­tats du premier tour des élec­tions prési­den­tielles françaises confirment les risques pour la démo­cra­tie, les droits des sala­riés et des citoyens.

Ils sont les résul­tats des poli­tiques libé­rales, des lois régres­sives, des remises en cause des droits, comme des renon­ce­ments des gouver­ne­ments succes­sifs à œuvrer véri­ta­ble­ment pour la justice sociale et la réponse aux besoins sociaux et envi­ron­ne­men­taux. Pour autant, depuis des mois, de nombreux sala­riés et citoyens contestent ces choix, s’op­posent aux mauvais coups, tels la loi travail et la loi Macron et se mobi­lisent avec leurs orga­ni­sa­tions syndi­cales, notam­ment la CGT.

Pour la deuxième fois dans le pays, sous la Vème Répu­blique, une candi­da­ture d’ex­trême droite, repré­sen­tée par le front natio­nal, sera présente au second tour des élec­tions prési­den­tielles. C’est un danger pour la démo­cra­tie, la cohé­sion sociale et le monde du travail. Les gouver­ne­ments, qui depuis 2002 se sont succé­dés sans jamais répondre aux aspi­ra­tions légi­times à plus de justice sociale, sans ouvrir de pers­pec­tives d’ave­nir meilleur, en portent une lourde respon­sa­bi­lité !

La CGT ne se résou­dra jamais à accep­ter un tel scéna­rio. Elle affirme que les sala­riés doivent, plus nombreux et plus fort, expri­mer leurs attentes et leurs exigences reven­di­ca­tives, faire gran­dir des mobi­li­sa­tions conver­gentes capables d’im­po­ser un rapport de force pour gagner de nouveaux droits. Seul le progrès social favo­rise les soli­da­ri­tés, parti­cipe à combattre l’ex­clu­sion, les stig­ma­ti­sa­tions, les mises en concur­rence.

L’uti­li­sa­tion des peurs, du terro­risme, les amal­games éhon­tés enten­dus lors de la campagne, la xéno­pho­bie, le racisme, le sexisme et l’ho­mo­pho­bie, la préfé­rence natio­nale ne résou­dront pas les inéga­li­tés, le chômage et les bas salaires. 
La CGT les combat et les combat­tra sans relâche ! Elle n’aura de cesse de faire barrage à l’ex­trême droite ! Pas une voix ne doit se porter sur sa candi­date !

L’au­to­ri­ta­risme des gouver­ne­ments succes­sifs, les enga­ge­ments non tenus ou les renie­ments, le renon­ce­ment à une Europe sociale, les dénis de démo­cra­tie, l’uti­li­sa­tion à répé­ti­tion du 49.3 et les poli­tiques menées ont cultivé la déses­pé­rance et le fata­lisme d’une partie de la popu­la­tion. Cela est renforcé par la casse de l’in­dus­trie et des services publics, la montée du chômage et de la préca­rité, l’aban­don des zones rurales et péri­ur­baines.

La CGT ne croit pas en l’Homme provi­den­tiel et c’est la raison pour laquelle, elle reven­dique une véri­table démo­cra­tie et de véri­tables droits d’ex­pres­sion et d’in­ter­ven­tion dans toutes les entre­prises et les services. Elle propose des alter­na­tives sociales comme, par exemple, l’aug­men­ta­tion des salaires, des pensions et minima sociaux, les 32 heures pour travailler toutes et tous, travailler mieux et moins.

La CGT appelle l’en­semble des sala­riés et des orga­ni­sa­tions syndi­cales à faire du 1er mai une jour­née de mobi­li­sa­tion, de lutte et d’ex­pres­sion reven­di­ca­tive excep­tion­nelle, une jour­née de rassem­ble­ment pour les droits des travailleurs, le progrès social, la liberté, l’éga­lité, la justice, la frater­nité, la paix, la démo­cra­tie et la soli­da­rité inter­na­tio­nale.

Montreuil, le 25 avril 2017

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