Le Conseil municipal de Poitiers a adopté en juin la mise en place d’un partenariat public-privé (PPP). pour l’éclairage des quartiers des Couronneries, Beaulieu et Sapinière. Seul-e-s les élu-e-s d’Osons se ont voté contre ce projet.
Cette forme de financement de projet est une manière de permettre aux entreprises de se goinfrer sur le dos des usagers ou des contribuables. Celles-ci investissent ou participent à l’investissement en échange de la gestion et des bénéfices qui en sont tirés. Souvent des clauses du contrat leur garantissent des rémunérations par la collectivité dans le cas où les bénéfices ne sont pas au rendez-vous. Ces PPP sont tout simplement des privatisations. L’exemple le plus connu et le plus scandaleux est celui des autoroutes.
On sait bien que ce type de privatisation est cher à notre Maire « Macron-compatible ». Mais que ce projet ait été porté puis défendu au Conseil municipal par l’adjoint PCF nous interroge sur le sens de l’action des élus PCF à la municipalité. En effet, la dénonciation de ce type de privatisation a pourtant été un des points forts des programmes de campagne électorale du Front de Gauche.
Cette contradiction est bien confirmée par l’élu PCF quand il justifie sa position : « On dîne avec le diable, mais on dîne avec de longs couverts ». Mais le problème est plutôt ce qu’il y a dans la soupière. Alors conversion au libéralisme ou discipline de groupe ? (à noter que la discipline de vote était un des points de désaccord pour nos camarades du PCF dans la Charte de France Insoumise)
Un autre exemple de PPP est la ligne LGV-SEA (Paris – Bordeaux) inaugurée en grande pompe le 1er juillet par Macron et … Nicolas Hulot. Un signal fort pour toutes les associations citoyennes et environnementales qui se sont battues contre ce projet.
Article de mauvaise foi, manifestement destiné à taper sur les élus communiste qui est une des activités préférée de son auteur. Les élus communistes de Poitiers ne sont toujours pas convertis au libéralisme, ils se sont opposés aux PPP pour le parc des expos et l’EHPAD par exemple…. et le contrat pour l’éclairage public n’est pas du tout de la même nature que le PPP de la LGV SEA dénoncé par les communistes depuis le début. Il n’y a pas ici de « rémunération garantie » ou de « gestion des bénéfices ».
Les raccourcis et la critique est bien facile quand on n’exerce pas de responsabilité. Où sont les propositions alternatives dans cet article? J’attends avec impatience la gestion par Ensemble! d’une collectivité dans l’environnement libéral actuel… Je renvoie à l’intervention de Patrick Coronas pour juger sur pièces : https://rougepoitiers.wordpress.com/2017/06/19/conseil-municipal-du-19-juin-2017-intervention-de-patrick-coronas/
Non, Yves, ce n’est pas la mauvaise foi qui amène à s’interroger sur un élu de gauche qui non seulement vote pour un un partenariat public privé, mais encore monte au créneau pour défendre cela . Les critiques sont qualifiées d' »idéologiques » par Patrick Coronas.
Certes, Monsieur Claeys, ce maire qui n’a rien de gauche, qui a appelé à voter Valls lors des primaires du PS (puis a fait semblant de faire campagne pour Hamon puis pour les candidats du Ps au premier tour des législatives) avant d’appeler à voter pour les deux candidats d’En marche n’est pas un idéologue. Un homme de cette nouvelle droite conquérante qui nous gouverne, plutôt.
Le gouvernement entier de Macron est, nous le notons sans excès idéologique, une sorte de partenariat public privé, soit au service inconditionnel du MEDEF.
Il va falloir à notre ami creuser son sillon avec ténacité (avec la charrue de Cincinnatus ou une autre), pour convaincre que ce PPP est de bonne politique, pas politisé, pas « idéologique ». Pas une simple déclinaison du « et de droite et de gauche » de Macron.