Communiqué d’Ensemble! national
Contre la répression du gouvernement Macron, pour nos droits démocratiques
Notre camarade, membre de notre mouvement, Genevieve LEGAY a été très gravement blessée à Nice ce samedi 23 mars lors d’une charge policière contre un rassemblement pacifique pour la liberté de manifester.
ENSEMBLE! lui apporte sa totale solidarité ainsi qu’à sa famille
Des manifestantˑeˑs ont aussi été violemment interpelléˑeˑs tout au long de la journée.
ENSEMBLE ! dénonce l’attitude irresponsable des autorités qui a, elle et seulement elle, provoqué cette situation.
ENSEMBLE! condamne la répression des rassemblements pacifiques qui ont eu lieu ce samedi à Nice.
L’interdiction illégitime des manifestations et rassemblements dans une grande partie de Nice par le préfet ne justifie en rien d’utiliser la force contre des citoyenˑneˑs qui se rassemblent pacifiquement pour faire respecter leurs droits démocratiques et leur droit à vivre dignement.
– Il est urgent de stopper la fuite en avant répressive qui s’abat depuis plusieurs années, et encore plus depuis la « révolte » des gilets jaunes, sur les mobilisations citoyennes, syndicales et politiques.
– Il est urgent de se mobiliser dans l’unité pour imposer le respect des droits démocratiques et faire accepter les revendications légitimes de justice sociale.
ENSEMBLE! exige, comme ATTAC dont Geneviève est par ailleurs porte parole départementale, que toute la lumière soit faite et que les responsabilités de ces actes de violence soient clairement établies;
Nous appelons, avec de nombreuses organisations, à un rassemblement pacifique ce lundi 24 mars, à 18h sur la place Garibaldi à Nice pour exprimer notre solidarité avec Geneviève et notre colère face à la répression inacceptable dont elle a été victime.
Mediapart.
« A Nice, une militante d’Attac gravement blessée par une charge policière »
« (…) Évacuée, Geneviève Legay a été transférée à l’hôpital Pasteur. Selon une de ses filles, Delphine Parent, sa mère souffre de plusieurs fractures au crâne, d’une fracture de l’os de son oreille interne, le rocher, ainsi que de nombreux hématomes sous-duraux. Ce n’est que dans la soirée de samedi que les médecins ont considéré que son pronostic vital n’était plus engagé.
« Elle doit rester encore 48 heures sous surveillance. Elle est consciente, sous perfusion de morphine, car elle a de violents maux de tête », a ajouté Delphine Parent samedi.
Joint par Mediapart, l’avocat Arié Alimi a annoncé que la famille s’apprêtait à déposer plainte contre « X » pour « violence volontaire en réunion avec arme par personnes dépositaires de l’autorité publique et sur personne vulnérable ». « Notre plainte vise aussi la complicité par ordre du préfet des Alpes-Maritimes », a-t-il précisé.(…)
« Quand on se maintient dans une manifestation après les sommations réglementaires pour dire que les gens doivent se disperser, c’est un délit. Pour elle, ce n’est pas si net : là où ça s’est passé, c’était presque en dehors de la place, dans un mouvement confus des forces de l’ordre et des manifestants », a poursuivi le procureur. »
Les salauds se sont exprimés:
« Quant à la ministre de la justice, Nicole Belloubet, elle a manifestement un avis déjà très établi sur les événements :
« Je trouve tout de même curieux que lorsqu’une manifestation est interdite, comme c’était le cas à Nice, quelqu’un aille absolument avec la volonté de manifester à cet endroit-là. Il y avait quelques périmètres, dans certaines villes, où les manifestations étaient interdites. À la suite de sommations, une personne qui y reste est susceptible de commettre un délit et c’est dans ce cadre-là que les événements se sont passés », a déclaré la garde des Sceaux sur BFM TV.
Samedi, plusieurs secteurs de la ville de Nice – comme partout en France – avaient été interdits de manifestation. Le préfet avait établi des périmètres interdits à toute personne sauf aux résidents, avec un filtrage de l’accès par la police, des palpations et des fouilles, et une interdiction de circulation et de stationnement des véhicules.
La demande avait été formulée par le maire de Nice Christian Estrosi. « Les moyens mis en place étaient proportionnels », a-t-il affirmé samedi, avant de rendre hommage aux policiers. « Je vois des forces de l’ordre qui sont extrêmement fatiguées, face à des personnes dangereuses qui ont dénaturé totalement le mouvement des gilets jaunes. La solidarité et la cohésion nationale sont désormais une exigence », a-t-il encore dit, alors que Geneviève Legay était à l’hôpital. »
Les militants solidaires ne se laissent pas effrayer:
» De nombreuses organisations du mouvement social ont vivement réagi depuis samedi. Attac, d’abord, a dénoncé les mesures mises en œuvre contre les rassemblements des gilets jaunes.
« L’interdiction par le préfet des manifestations et rassemblements dans une grande partie de Nice est illégitime et ne peut justifier d’utiliser la force contre des citoyenˑneˑs qui se rassemblent pacifiquement pour exprimer leurs opinions. (…) Attac France condamne la répression des rassemblements pacifiques qui ont eu lieu ce samedi et s’indigne de la grave restriction des libertés publiques actuellement en cours en France. »« Rien ne peut justifier qu’une femme de 74 ans se retrouve à l’hôpital avec de graves blessures parce qu’elle voulait exercer son droit de manifester », a également dénoncé la Ligue des droits de l’homme dans un communiqué, affirmant que la famille n’était pas informée de « toutes les informations utiles sur son état de santé ». « La LDH assure Madame Legay et sa famille de toute sa solidarité et exige qu’une enquête soit menée en toute impartialité et en toute transparence. »(…)
La CGT des Alpes-Maritimes a réagi samedi en dénonçant des « violences policières injustifiées et inacceptables ».(…) »