Ci-dessous, le texte d’appel à l’organisation du Q.G. des sans-papiers, qui s’installera régulièrement et ce, jusqu’aux élection présidentielles, dans différents lieux à Paris.
En cette période particulièrement délétère où il est essentiel de donner une visibilité aux « ombres » de la nation, ravalées par les politiciens et les médias au rang de masse anonyme, de « stock » contrôlé par des gestionnaires au coeur froid et un arsenal répressif toujours plus élaboré, il est indispensable que cette action soit rassembleuse, unitaire et offensive.
Merci de nous faire savoir si vous souhaitez y participer en nous envoyant vos signatures avant d’en informer la presse.
INSTALLATION DU PREMIER QUARTIER GÉNÉRAL DES TRAVAILLEUSES ET TRAVAILLEURS SANS-PAPIERS
Comme à l’habitude en période pré-électorale, les immigrés en général, les sans-papiers en particulier sont transformés en boucs émissaires, responsables de tous les maux de la république, amplifiés sans relâche par les sinistres Zemmour-Le Pen, relayés par le gouvernement ou des politiciens « présumés de gauche » comme Montebourg, Valls et consorts.
Cette indécente course à l’échalote, qui contamine la société française bien plus dangereusement que la covid 19, doit cesser, au risque de transformer la France en une nation réactionnaire, repliée sur elle-même, oubliant les énormes bienfaits humains, culturels, économiques, que l’immigration a apportés au pays depuis des décennies.
Plus de 500.000 sans-papiers travaillent aujourd’hui en France, occupant des emplois en manque chronique de main-d’œuvre (liste de 151 métiers en tension établie officiellement par le gouvernement depuis 2008), tels le B.T.P., le nettoyage, la restauration, la livraison, l’aide aux personnes âgées, handicapées, garde d’enfants, ménage…, travaillant dans des conditions inacceptables, esclaves taillables et corvéables à merci, surexploités par nombre de patrons négriers.
Des centaines de milliers de ces sans-papiers sont en outre déclarés, payant les charges salariales, alimentant les caisses de retraite, chômage, formation… dont ils ne bénéficieront jamais, déclarent et paient leurs impôts, laissant chaque année des centaines de millions d’euros dans les caisses de l’état français.
Des dizaines de milliers d’entre eux, au péril de leur santé, ont travaillé durant les périodes de confinement covid sans que l’état n’en fasse cas, alors qu’il s’était engagé à les régulariser.
Cette main-d’œuvre très bon marché est une aubaine pour les finances de la France et pour les gouvernements qui se gardent bien de la régulariser pour conserver précieusement cette armée laborieuse de réserve sans laquelle des pans entiers de l’économie s’écrouleraient.
Nous exigeons que cessent ces discours discriminatoires, démagogiques, indécents et que tous les sans-papiers de France qui vivent et travaillent ici soient régularisés afin de mettre fin à ce marché aux esclaves sans cesse approvisionné.
Á partir de ce 23 novembre 2021 et jusqu’aux élections présidentielles, les travailleuses et travailleurs sans-papiers installeront leur Quartier Général de campagne dans différents endroits de la capitale pour inviter le peuple français à les soutenir dans leur combat pour la dignité, l’égalité des droits et leur régularisation.
PROCHAIN Q.G. DES SANS-PAPIERS SAMEDI 27 NOVEMBRE
PLACE DE LA BASTILLE (devant l’Opéra)