Nouméa, le 23 novembre 2021
Chères Françaises, chers Français,
Vendredi 12 novembre 2021, le Haut-Commissaire de la République a annoncé la décision du gouvernement français de maintenir la date du 12 décembre 2021 pour la troisième et ultime consultation référendaire sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie.
Cette décision a été prise par le gouvernement en toute conscience des implications et des conséquences délétères qu’une telle décision ne manquera pas d’avoir.
Cette décision a été prise par le gouvernement alors même que les représentants politiques et coutumiers du peuple kanak avaient explicitement demandé son report pour cause de deuil.
Dire que nous sommes surpris serait mentir. Nous nous y attendions. Mais comme toujours nous espérions. Nous espérions que le gouvernement français malgré 168 ans de colonisation saurait pour une fois faire preuve d’humanité, de compassion, d’intelligence, de respect, de bon sens. Nous espérions que le gouvernement français agirait dans l’esprit de consensus de l’Accord de Nouméa, dans l’esprit de son préambule. Nous espérions… et nous avions tort.
Des questions viennent à l’esprit, auxquelles il va nous falloir absolument répondre dans les prochaines semaines, mais sans nous tromper cette fois, sans nous faire d’illusions sur l’humanité de l’État français et de son gouvernement. Des questions à nous-mêmes, au gouvernement français, au peuple de France et à ses élus. Des questions aussi à tous ceux qui vivent dans ce pays, disent l’aimer et vouloir le construire.
Le gouvernement français se berce d’illusions
Jusqu’à quand le gouvernement français entend-il abuser de la patience du peuple kanak, peuple premier de ce pays, peuple victime de la colonisation française depuis plus d’un siècle et demi ?
Jusqu’à quand la France pense-t-elle pouvoir bâtir un avenir institutionnel durable pour la Nouvelle-Calédonie en s’asseyant sciemment sur la culture du peuple kanak? En feignant ostensiblement d’ignorer la place qui y occupent les cérémonies du deuil et le respect qu’on y doit aux morts ? En piétinant les sentiments, la sensibilité, la dignité humaine de tout un peuple ?
Le gouvernement français pense-t-il sérieusement que le scrutin qu’il entend maintenir le 12 décembre mettra fin à la revendication du peuple kanak, lui ôtera toute légitimité et lui permettra de poursuivre – un siècle encore, un siècle de plus, un siècle de trop – son travail d’assujettissement et de domination ?
Jusqu’à quand le gouvernement français continuera-t-il à se bercer et à bercer ses ressortissants d’illusions ? A faire croire qu’une consultation référendaire d’où le peuple kanak sera absent pourra ramener dans le pays toute la sérénité nécessaire à la reprise et au développement d’une économie durement éprouvée par la crise sanitaire ? A laisser penser qu’une consultation référendaire sans la participation du peuple colonisé aura valeur de solution et réglera, une fois pour toutes, la question de l’indépendance du pays ?
En maintenant la tenue de la consultation référendaire le 12 décembre prochain, le gouvernement français pense-t-il réellement convaincre l’Australie et la Nouvelle-Zélande qu’il est toujours un acteur fiable de la stabilité régionale et un maillon incontournable de l’axe Indo-Pacifique ? Et jusqu’à quand le gouvernement français pense-t-il pouvoir persuader les petits Pays du Pacifique qu’il est un allié crédible et respectueux de leur identité et de leur souveraineté ? Et ce gouvernement français pense-t-il vraiment abuser les Nations Unies sur la réalité de la situation politique en Nouvelle-Calédonie ? Ou mieux convaincre les Nations Unies qu’elle a pleinement rempli ses obligations internationales en matière de décolonisation ?
Qui peut croire possible de construire un avenir de concorde et de paix dans ce pays en n’entendant rien de ce que dit le peuple qui en est la racine depuis au moins 3000 ans ? Qui peut seulement croire possible de construire un avenir, quel qu’il soit, dans ce pays en oubliant l’esprit qui a présidé depuis plus de 30 années maintenant au dialogue des communautés qui y vivent ? Qui peut préférer le chant des sirènes gouvernementales françaises plutôt que de continuer à bâtir l’avenir du pays avec les Kanak ?
Ce gouvernement français croit-il sincèrement pouvoir ranimer les ombres de la colonisation et les faire passer pour des lumières ?
On ne peut pas faire sans les Kanak
La prochaine consultation référendaire n’a aucune chance de clore la séquence politique ouverte par l’Accord de Nouméa. Cette séquence est bien plus ancienne. Plus ancienne que la signature de l’Accord de Nouméa le 5 mai 1998. Plus ancienne même que la double signature à Paris des Accords de Matignon-Oudinot en 1988. Cette séquence s’est ouverte en juillet 1983 avec la table ronde de Nainville-les-Roches présidée par M. Georges Lemoine. C’est en effet, au cours de cette réunion qu’ont été posés les deux grands principes fondateurs du contrat moral et politique sur lesquels, nous tous qui résidons en Kanaky-Nouvelle-Calédonie nous vivons encore aujourd’hui.
Ces deux grands principes doivent être constamment rappelés.
Le premier est la reconnaissance par l’Etat français d’un « droit inné et actif à l’indépendance » pour le peuple kanak, le peuple colonisé de ce pays. C’était la première fois que l’État français nous reconnaissait ce droit, alors même qu’il nous était reconnu officiellement depuis plus longtemps au plan international, depuis la « Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux » des Nations Unies en 1960. Vingt-trois ans après cette déclaration onusienne signée à l’époque – rappelons-le – par l’Etat français, celui-ci daignait enfin nous reconnaître ce « droit inné et actif à l’indépendance » et ce n’était pas rien.
Le second grand principe était l’acceptation par le peuple kanak d’associer au futur processus de décolonisation et d’émancipation les membres des différentes communautés venues s’implanter dans le pays avec la colonisation. L’expression employée à l’époque étaient les « victimes de l’histoire ». Une expression pour dire que tous ceux qui s’étaient installés dans le pays depuis la prise de possession de 1853 n’étaient pas forcément arrivés de leur plein gré, avec l’intention de nuire au peuple kanak, que beaucoup parmi eux avaient connu la misère et la souffrance.
Ces deux grands principes issus de Nainville-les-Roches sont liés. L’acceptation d’associer les autres communautés calédoniennes au devenir du pays n’était possible, n’était pensable et ne fut acceptée par les Kanak que parce que leur était au préalable reconnu leur « droit inné et actif à l’indépendance ». C’est à partir de ce lien qu’il faut lire ensuite toute l’évolution institutionnelle de notre pays jusqu’à l’Accord de Nouméa ainsi que l’engagement qui a été le nôtre jusqu’à aujourd’hui en faveur de cette évolution.
Nous ne sommes ni naïfs, ni amnésiques
Nous ne sommes ni naïfs, ni amnésiques. Nous savons qu’en France les vieux démons ont la vie dure et que nos vieux ont dû se battre pour que cette évolution devienne possible.
Se battre en 1984 pour que les principes de Nainville-les-Roches trouvent en 1985 leur première formalisation institutionnelle concrète avec les Régions Fabius-Pisani. Se battre pour obtenir en 1986 la réinscription à l’ONU de la Nouvelle Calédonie sur la liste des pays à décoloniser.
Se battre pour refuser de participer au référendum Pons de 1987, qui avait pour seul et unique objectif de noyer la revendication kanak dans un vote aussi massif qu’insignifiant de tous ceux qui, parce qu’ils étaient venus avec la colonisation, avaient l’arrogante prétention de se croire le peuple de notre pays tout en incarnant la légitimité de la France. On sait quel en fût le résultat. Plus de 97,8 % pour le maintien de la Nouvelle Calédonie dans la France, et une abstention du peuple kanak qui lui ôta toute crédibilité, tant au plan national qu’international. Le gouvernement français entend-il sérieusement renouveler l’opération, avec le secret espoir cette fois, de ne pas avoir à en payer les frais ?
Se battre encore en 1988 pour que Michel Rocard mette fin au travail de destruction sociale et politique mené par Barnard Pons et Jacques Chirac, et qu’au travers des Accords de Matignon-Oudinot puisse reprendre le processus tragiquement interrompu de décolonisation, d’émancipation et de construction de notre pays.
Se battre toujours en 1996 et jusqu’en 1998 pour que l’Etat accepte de signer le « protocole de Bercy » entérinant l’échange des massifs miniers entre la SLN et la SMSP. Protocole donnant aux Kanak les moyens de prendre leur part dans le développement de l’économie minière du pays. Protocole permettant de reprendre les négociations politiques qui ont mené à l’Accord de Nouméa.
Nous ne sommes ni naïfs, ni amnésiques et, depuis à plusieurs années déjà nous avons compris que les vieux démons coloniaux ne sont pas morts et continuent de hanter la conscience des dirigeants français actuels comme ils le faisaient hier chez leurs prédécesseurs. Si nous avions seulement eu un doute, la pitoyable conclusion de la récente crise industrielle et minière de Goro aurait suffi à nous l’enlever. Tout comme le fameux document sur les conséquences du « Oui » et du « Non » qui dissimulait très mal ses arrière-pensées. C’est une vieille ritournelle qu’on entendait nous chanter. Alors que la France a pour obligation au plan international de discuter avec les Kanak et les autres Citoyens de ce pays de tous les accords possibles et imaginables permettant de faire progresser la décolonisation, alors qu’une majorité de la population calédonienne, y compris kanak, souhaitent pouvoir conserver des relations privilégiées avec la France, alors qu’approchait enfin le moment de concrétiser les promesses d’émancipation explicitement contenues dans l’Accord de Nouméa, voilà que le gouvernement établissait un document uniquement à charge sur les conséquences du vote du Oui ou du Non. Ce document laissait le seul choix entre une indépendance solitaire ou un statut renouvelé dans la France sans explorer les interdépendances. Ce document n’avait d’autre but que de dissuader de faire le choix de l’indépendance et d’instaurer une possible relance de la colonisation de la Nouvelle-Calédonie. Oui, une vieille ritournelle. L’indépendance avec la misère et l’incertitude politique. Ou la France avec la prospérité et un renoncement à voir réparer enfin l’injustice dont les Kanak ont été victimes en 1853. Pas de salut hors de la France. Pas de troisième voie.
Nous ne sommes ni naïfs, ni amnésiques. Le Président Macron maudissait à Tahiti ceux qui ont l’impardonnable tort d’être petits, comme si les grands ne devaient rien aux petits, surtout après les avoir si longtemps colonisés. Le Président Macron critiquait le Vanuatu pour ses relations avec la Chine, mais oubliait que la France avait peut-être un rôle à jouer pour les éviter, et ce d’autant plus qu’elle prétend aujourd’hui œuvrer à la création d’un axe de défense Indo-Pacifique. Le Président Macron ne semble pas être capable de penser que si la France l’avait voulu elle aurait pu être aujourd’hui au Vanuatu à la place de la Chine, avec une véritable ambassade et de solides accords de partenariat.
Personne ne peut nier au peuple kanak son droit à l’indépendance
Le Président Macron qui affirmait en Algérie que la colonisation est un crime contre l’Humanité, déclarait à Nouméa que la France serait moins belle sans la Nouvelle-Calédonie. Avec nous ou contre nous, jamais égaux, jamais partenaires. La dépendance, pas les interdépendances. L’État français et ses vieux démons coloniaux !
Un président et un gouvernement qui n’entendent rien, ne veulent rien entendre des conseils pourtant avisés que lui donnent certains de ceux qui avant lui ont eu en charge d’accompagner l’évolution de notre pays. Mépris pour Michel Levallois, pour Christian Blanc, pour Jean-François Merle, malgré tout ce qu’ils ont pu et su faire pour qu’hier ce pays ne sombre pas dans l’affrontement et la déraison.
Peu importe ce que pensent ou ressentent les Kanak face à l’ampleur de la pandémie et au deuil qui les frappent durement, ces ignorants s’érigent en seuls décideurs de la date de la troisième consultation référendaire. Peu importe la parole donnée et la décolonisation promise en 1983, en 1988 et 1998, peu importe les véritables conséquences humaines du « Oui » et du « Non ».
Encouragés par l’État français, ils sont encore nombreux ceux qui s’apprêtent à s’autoriser de la légitimité que leur reconnaissent les Kanak pour nier l’exercice du droit kanak à l’indépendance. Mais combien de temps ceux-là pourront-ils faire accepter aux yeux du reste du monde qu’en Nouvelle-Calédonie la démocratie conférerait aux « victimes de l’histoire » le droit exceptionnel et dérogatoire de priver le peuple premier occupant, le peuple colonisé de son droit le plus élémentaire à recouvrer sa liberté et sa souveraineté ?
À ceux-là, vous disons clairement cette fois, faites attention à ce qu’en niant une fois encore, une fois de plus, une fois de trop le droit du peuple kanak à l’indépendance, vous ne preniez pas le risque que ce peuple se lasse de discuter et de négocier avec vous.
Au Président Macron et à son gouvernement, nous ne souhaitons pas rompre les relations avec la France, nous souhaitons seulement les changer. Mais s’il nous faut absolument choisir entre la liberté et ces relations, alors – nous l’avons dit – nous choisirons la liberté.
Peuple de France, nous souhaitons par la présente lettre ouverte vous interpeler sur la situation en Kanaky-Nouvelle-Calédonie afin que le plus grand nombre d’entre vous puisse être informés dans la situation dans laquelle le peuple kanak est enfermé. Le gouvernement Macron manifeste une volonté déterminée de ne plus assumer la décolonisation de notre pays en maintenant une consultation référendaire partiale qui sera politiquement et historiquement contestée par le peuple kanak.La France n’a réussi aucune décolonisation. Elle pourrait sans y prendre garde clore une séquence originale ouverte en juillet 1983 avec la table de Nainville-les-Roches par laquelle les Kanak et les autres se sont engagés ensemble dans la construction du peuple calédonien uni par sa citoyenneté dans un destin commun.
Solidarité avec le peuple kanak Report du référendum du 12 décembre !
Le gouvernement français affirme maintenir au 12 décembre 2021 la consultation référendaire portant sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie. Cela en dépit des appels de l’ensemble des organisations politiques, syndicales et associatives représentant le peuple kanak, à reporter cette consultation à l’automne 2022, ainsi que de leur annonce d’une non-participation au cas où ce troisième référendum serait maintenu en décembre 2021 ; en dépit également des appels d’organisations de la région océanienne et française témoignant de leur soutien au report.
L’épidémie du Covid frappe durement ce territoire depuis le 6 septembre, les actuels indicateurs restent fragiles et toute réelle campagne politique est rendue impossible. Ce ne sont pas des calculs liés au calendrier électoral hexagonal qui peuvent prendre le dessus sur la prise en compte de la situation du pays.
La volonté d’imposer le vote le 12 décembre représente un geste irrespectueux à l’égard du peuple kanak et des autres populations océaniennes, alors même que la majorité des décès liés au Covid les concerne. Dans un contexte particulièrement difficile qui empêche le travail du deuil et les coutumes qui l’accompagnent, essentielles en monde océanien, il serait incongru de prétendre organiser des meetings ou toute autre opération de campagne. Celle-ci ne peut être envisagée et la seule option raisonnable impose de repousser l’échéance pour donner du temps au temps et offrir des conditions plus sereines et apaisées.
À l’inverse, céder à la précipitation et à la brutalité pour imposer un calendrier voulu par les seuls partisans de la Nouvelle-Calédonie dans la France serait une grave erreur. Car l’avenir du pays exige une campagne exemplaire d’équité et un résultat incontesté. En 2019, le Premier ministre, Édouard Philippe, avait proposé une consultation à l’automne 2022.
Passer outre l’exigence d’un report de la consultation, c’est disqualifier celle-ci, cela aux échelles locale, nationale et internationale. C’est prendre la responsabilité d’une rupture avec les efforts des 30 dernières années pour assurer un processus inédit de décolonisation. Et, à l’inverse de l’apaisement souhaitable, c’est prendre le risque d’alimenter ressentiment et colère, et faire obstacle à la recherche d’une solution politique satisfaisante.
Comment imaginer une consultation référendaire privée de la participation du peuple premier ?
Comment accepter l’idée que pourrait être imposé un projet d’avenir pour la Kanaky Nouvelle-Calédonie sans les Kanak ?
Il n’est pas trop tard pour éviter de s’engager dans une impasse et pour réengager le dialogue entre les diverses forces sociales et politiques concernées.
———————————–Pour signer : solidarite-kanaky@lists.riseup.net———————————–
Appel à l’initiative
- du Mouvement des jeunes Kanak en France (MJKF),
- de l’Association Information et Soutien aux Droits du Peuple Kanak (AISDPK)
- et du Collectif Solidarité Kanaky : MJKF, USTKE (Union Syndicale des Travailleurs Kanak et des Exploités en France), Union syndicale Solidaires, CNT (Confédération Nationale du Travail), STC (Sindicatu di i Travagliadori Corsi), Association Survie, Ensemble !, NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), PIR (Parti des Indigènes de la République), PCOF (Parti Communiste des Ouvriers de France), Union Communiste Libertaire, PEPS (Pour une Ecologie Populaire et Sociale), Ni guerre ni État de guerre, FASTI (Fédération des Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s), FUIQP (Front Uni des Immigrations et des Quartiers populaires), UP (Union Pacifiste).
- et des signataires :
- Gilbert Achcar, sociologue, professeur, SOAS Université de Londres (Angleterre).
- Cristina Agosti-Gherban, musicienne.
- François Alfonsi, eurodéputé (Corse).
- Marcelo Amendola, secrétaire national de la Confederazione unitaria di base (Italie).
- Kevin B Anderson, University of California, Santa Barbara (Etats-Unis)
- Nils Anderson, militant anticolonial, ancien éditeur.
- Enaut Aramendi, secrétaire syndicat Langile Abertzaleen Batzordeak (Pays basque).
- Souleymane Bachir Diagne, Director of the Institute of African Studies. Columbia University (Etats-Unis).
- Bertrand Badie, professeur honoraire des universités, Science po Paris.
- Bernard Baissat, journaliste, cinéaste, coanimateur de l’Union pacifiste.
- Etienne Balibar, philosophe, professeur honoraire des universités.
- Ludivine Bantigny, historienne.
- Jean Batou, professeur à l’Université de Lausanne, député au Parlement du canton de Genève (Suisse).
- Christian Belhôte, magistrat honoraire.
- Hocine Belalloufi, journaliste à la retraite, essayiste.
- Amal Bentounsi, fondatrice du collectif des familles des victimes tuées par la police.
- Olivier Besancenot, ancien candidat à l’élection présidentielle.
- Alain Bihr, professeur honoraire de sociologie, Université de Bourgogne-Franche-Comté.
- Pascale Bonnemère, anthropologue, directrice de recherche au CNRS.
- Saïd Bouamama, sociologue et militant du Front uni des immigrations et des quartiers populaires.
- Gilles Bounoure, critique d’art.
- José Bové, syndicaliste et ex-eurodéputé.
- Isabelle Bril, directrice de recherches (LACITO-CNRS), directrice d’Etudes à l’EPHE.
- Jean-Yves Brulebois, trésorier de l’association Palestine 13, groupe local de l’AFPS.
- Claude Calame, anthropologue et historien.
- Maëlle Calandra, post-doctorante en anthropologie.
- Nathalie Castan, cadre associatif.
- Alain Castan, La courte échelle, Editions transit.
- Patrick Chamoiseau, écrivain.
- Sophie Chave-Dartoen, anthropologue, Université de Bordeaux.
- Mathias Chauchat, professeur agrégé de droit public, Université de Nouvelle-Calédonie.
- Étienne Chomarat, formateur, association La Mèche.
- Nara Cladera, cosecrétaire fédérale SUD Education.
- Herbert Claros, secrétaire aux relations internationales de la Central sindical e popular Conlutas (Brésil).
- Hélène Claudot-Hawad, anthropologue, CNRS.
- Raphael Constant, ancien Bâtonnier de Martinique.
- Raphaëlle Constant, écrivain martiniquais.
- Philippe Corcuff, maître de conférences science politique.
- Annick Coupé, secrétaire générale d’ATTAC-France.
- Pierre Cours-Salies, professeur des Universités honoraire.
- Didier Daeninckx, écrivain.
- Philippe Daguerre, journaliste web.
- Pierre Dardot, philosophe, chercheur au laboratoire Sophiapol de l’Université de Paris Nanterre.
- Cybèle David, membre du secrétariat national de l’Union syndicale Solidaires.
- Roland Davidas, enseignant martiniquais et auteur en langue créole.
- Laurence de Cock, historienne.
- Catherine Destom-Bottin, Association des communistes unitaires.
- Daho Djerbal, Professeur d’histoire à la retraite, Université d’Alger 2 (Algérie).
- Bernard Dreano, président du Centre d’études et d’initiatives de solidarité internationale CEDETIM.
- Jean-Numa Ducange, historien.
- Sylvain Duez-Alesandrini, Corsica Internaziunalista (Corse).
- Argitxu Dufau, secrétaire syndicat Langile Abertzaleen Batzordeak (Pays basque).
- Simon Duteil, co-délégué général de l’Union syndicale Solidaires.
- Bernard Duterne, directeur du Centre tricontinental CETRI (Belgique).
- Virginie Duval, militante syndicale ASSO-Solidaires.
- Iker Elizalde, conseiller départemental, Euskal Herria Bai (Pays basque).
- Didier Epsztajn, animateur du blog Entre les lignes entre les mots.
- Mireille Fanon Mendes-France, présidente de la Fondation Frantz Fanon internationale.
- Patrick Farbiaz, militant anticolonialiste et écologiste.
- Annie Fiore, écrivaine.
- Céline Freyss, enseignante retraitée.
- Annie Gafforelli, conseillère municipale Paris 20e.
- Jacques Gaillot, évêque.
- Jean-Jacques Gandini, ancien président du Syndicat des avocats de France.
- Patrice Garesio, co-président de l’association Survie.
- Franck Gaudichaud, historien, Université Toulouse 2 Jean Jaurès.
- Bernard Genet, porte-parole du comité Comprendre et agir contre la guerre, Marseille.
- Marc Giovaninetti, historien.
- Benoit Godin, journaliste et documentaliste.
- Claude Grin, anthropologue, EPHE.
- Nacira Guénif, professeure des Universités, Paris 8, fille de résistants algériens à la colonisation française.
- Daniel Guerrier, éditeur, éd. Spartacus.
- Murielle Guilbert, co-déléguée générale de l’Union syndicale Solidaires.
- Kirk Huffman, anthropologue.
- Alain Iriart, maire de Saint-Pierre d’Irube (Pays basque)
- Eva Joly, ex-députée européenne.
- Pierre-Leonce Jordan, anthropologue, EHESS.
- Solé Jordi, eurodéputé, Esquerra Republicana de Catalunya (Catalogne).
- Samy Johsua, professeur émérite université Aix Marseille.
- Aurélie Journée-Duez, anthropologue EHESS/Laboratoire d’anthropologie sociale, présidente du Comité de solidarité avec les Indiens des Amériques (CSIA-Nitassinan).
- Vincent Kermel, journaliste en retraite et ancien membre de l’AISDPK.
- L’Equipe de rédaction du Guide du Bordeaux colonial et de la métropole bordelaise.
- Mehdi Lallaoui, réalisateur.
- Léopold Lambert, éditeur, The Funambulist.
- Iabe Lapacas, secrétaire du Mouvement des jeunes Kanak en France.
- François Laroussinie, professeur d’informatique à l’Université de Paris.
- Christian Laval, sociologue.
- Olivier Le Cour Grandmaison, universitaire.
- J.M.G. Le Clezio, écrivain.
- Kevin Le Tétour, cosecrétaire fédéral SUD Education.
- Sébastien Lebègue, photographe et auteur du livre Coutume kanak.
- Isabelle Leblic, anthropologue, directeure de recherche au CNRS, éditeure en chef du Journal de la Société des Océanistes.
- Pierre Lemonnier, anthropologue, directeur de recherche émérite, CNRS.
- Lamont Lindstrom, Chair, Department of Anthropology Henry Kendall College of Arts and SciencesUniversity of Tulsa (Etats-Unis).
- Anita Lopepe, porte-parole d’Euskal Herria Bai (Pays basque).
- Thierry Louchon, retraité, responsable du collectif Solidarité Palestine Ouest étang de Berre.
- Michael Löwy, sociologue.
- Christian Mahieux, coanimateur du Réseau syndical international de solidarité et de luttes.
- Jan Malewski, revue Inprecor.
- Noël Mamère, ancien député et maire de Bègles.
- Gilles Manceron, historien.
- Olivier Marboeuf, auteur, producteur de cinéma.
- Philippe Marlière, politiste, University College Londres (Angleterre).
- Roger Martelli, historien.
- Jean-Pierre Martin, psychiatre.
- Serge Martin, professeur émérite, Université Sorbonne nouvelle.
- Gustave Massiah, membre du Conseil international du Forum social mondial, membre du Conseil scientifique d’ATTAC-France.
- Nicolas Matos Ichaso, auteur-réalisateur et militant associatif.
- Mehdi Meftah, militant décolonial.
- Éliane Meillier, médecin, militante anticolonialiste.
- Jean-Luc Mercier, professeur d’anglais retraité.
- Isabelle Merle, historienne.
- Jean-Paul Mignon, Conseiller d’éducation populaire, retraité.
- Muriel Modr, artiste.
- Hamid Mokaddem, philosophe, anthropologue, Nouméa.
- Denis Monnerie, anthropologue, DynamE, Unistra/CNRS.
- Mymytchell, auture-compositrice-interprète.
- Dominique Natanson, auteur du Guide du Soissons colonial.
- Elisenda Paluzie, présidente de l’Assemblea Nacional Catalana (Catalogne).
- Raphaëlle Primet, conseillère de Paris.
- Jaime Pastor Verdù, éditeur, Viento Sur (Etat espagnol).
- Simone Pauwels, anthropologue, CREDO-Marseille.
- Christian Pierrel, directeur de publication de La Forge.
- Guillaume Pigeard de Gurbert, philosophe.
- Philippe Pignarre, éditeur.
- Christine Poupin, militante écosocialiste et internationaliste.
- Fabrice Riceputi, historien.
- Carlos Riera, député au Parlement catalan, Candidatura d’Unitat Popular (Catalogne).
- Mathieu Rigouste, chercheur en sciences sociales.
- Michèle Riot-Sarcey, historienne.
- Laurent Ripart, historien, Université Savoie Mont Blanc.
- Pierre Rousset, Europe Solidaires Sans Frontières.
- Christine Salomon, anthropologue.
- Catherine Samary, économiste.
- Elias Sanbar, écrivain, ancien ambassadeur de la Palestine auprès de l’UNESCO.
- Benoit Schneckenburger, secrétaire général adjoint de la Fédération nationale de la Libre Pensée.
- Denis Sieffert, journaliste.
- Patrick Silberstein, éditeur, coauteur du Guide du Paris colonial et des banlieues.
- Juliette Simon, retraitée, secrétaire de Palestine 13, groupe local de l’AFPS.
- Francis Sitel, co-directeur revue ContreTemps.
- Alessandro Stella, historien, universitaire, directeur de recherches au CNRS et à l’EHESS.
- Marc Tabani, anthropologue, directeur du Centre de Recherche et de Documentation sur l’Océanie.
- Serge Tcherkezoff, anthropologue.
- Laurence Theault, journaliste
- Odile Tobner, essayiste, militante antiraciste.
- Aminata Dramane Traoré, Forum pour un autre Mali.
- Josette Trat, sociologue.
- Benoit Trépied, anthropologue.
- Anne Tristan, journaliste.
- Charles-André Udry, éditeur, animateur du site A l’encontre, Lausanne (Suisse).
- Miguel Urbàn Crespo, député européen Anticapitalistas (Catalogne).
- Eleni Varikas, politiste.
- Patrick Vassallo, membre du comité de rédaction de Cerises la coopérative.
- Françoise Verges, politologue, militante féministe décoloniale.
- Eric Wittersheim, anthropologue.
- Abdellatif Zeroual, sociologue et militant (Maroc).
- Mouhieddine Cherbib, animateur du Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie.
Envoyé à partir d’Outlook