la Ligue de droits de l’homme: « Les droits et les liber­tés guident mon vote! »

La LDH écrit:

« Nous atten­dons de ces élu-e-s qu’ils-elles défendent les liber­tés sans jamais les sacri­fier à la sécu­rité, qu’ils elles fassent de la lutte contre les discri­mi­na­tions une abso­lue prio­rité, qu’ils-elles soient parti­cu­liè­re­ment vigi­lants pour que notre pays traite digne­ment les migrants et les deman­deurs d’asile, confor­mé­ment à ses enga­ge­ments inter­na­tio­naux, et pour que les droits fonda­men­taux des personnes étran­gères soient respec­tés.
Nous voulons aussi qu’ils/elles s’at­tachent  revi­vi­fier la démo­cra­tie. »

 

Depuis, le gouver­ne­ment annonce la prolon­ga­tion de l’état d’ur­gence et l’im­po­si­tion de la loi Travail par ordon­nances pendant l’été.

Il semble sourd à ,l’ap­pel des défen­seur.e.es des droits et liber­tés. (PB)

Voici le commu­niqué inté­gral.

 

 

« L’élec­tion d’Em­ma­nuel Macron laisse une France où les attentes sont fortes, qu’il s’agisse de l’em­ploi, de l’ac­cès aux droits fonda­men­taux, de l’éga­lité, de la protec­tion des liber­tés.
« Parce que les inéga­li­tés et la préca­rité n’ont cessé de s’ac­croître au cours des dernières années, privant ainsi une partie crois­sante de la popu­la­tion de l’ac­cès aux soins, au loge­ment, aux trans­ports…
Parce que des régions entières paient un lourd tribut à la désin­dus­tria­li­sa­tion tandis que de nombreux espaces ruraux s’ap­pau­vrissent et sont confron­tés à la dispa­ri­tion des services publics…
Parce que, sans jamais prou­ver l’ef­fi­ca­cité d’un état d’ur­gence qui s’est bana­lisé au gré de ses renou­vel­le­ments, le
gouver­ne­ment sortant a multi­plié les lois à voca­tion sécu­ri­taire, mettant ainsi à mal les liber­tés publiques et indi­vi­duelles, stig­ma­ti­sant une partie de la popu­la­tion au nom d’une appar­te­nance reli­gieuse réelle ou suppo­sée…
Parce que ceux qui prônent une société où certains seraient plus légi­times à avoir accès aux droits que d’autres, une société qui rejet­te­rait les plus précaires, ont reçu plus de votes que jamais, avec tous les risques de renfor­cer les préju­gés, les haines, les poli­tiques construites autour de l’idée de boucs émis­sai­res…
Parce que l’ac­cueil des migrants est indigne et large­ment insuf­fi­sant dans notre pays, que les droits fonda­men­taux des personnes étran­gères sont trop souvent bafoués et que la préca­rité juri­dique et corré­la­ti­ve­ment maté­rielle de trop nombreuses personnes immi­grées en France est inad­mis­si­ble…
« Nous voulons que le quinquen­nat qui s’an­nonce s’ins­crive dans un véri­table chan­ge­ment de cap, parti­cipe à construire une société fondée sur les soli­da­ri­tés entre tous ceux qui vivent sur le terri­toire pour assu­rer le vivre ensemble, et aussi au-delà, car nous parta­geons une même planète, qui, en parti­cu­lier, prenne la mesure du défi écolo­gique auquel la planète est confron­tée et qui donne  à chacune et à chacun l’as­su­rance d’un progrès partagé.
« Les 11 et 18 juin prochains auront lieu les élec­tions légis­la­tives. Comme pour l’élec­tion prési­den­tielle, le danger est grand de voir les idées d’ex­trême droite impo­ser leur vision d’un monde replié sur lui-même, atti­sant la peur et la haine de l’Autre, prônant l’ex­clu­sion des plus vulné­rables.
La mobi­li­sa­tion citoyenne doit, là aussi, leur barrer la route.
« Repré­sen­tants de la nation et de l’in­té­rêt géné­ral, les hommes et les femmes qui sorti­ront vainqueurs des prochaines élec­tions légis­la­tives auront la lourde charge d’éla­bo­rer de nouvelles lois, de les discu­ter, d’ap­puyer ou non leur appli­ca­tion. Toutes ces
lois auront des impli­ca­tions au quoti­dien, sur l’ave­nir de vos enfants et de vous-mêmes.
« Nous atten­dons de ces élu-e-s qu’ils-elles défendent les liber­tés sans jamais les sacri­fier à la sécu­rité, qu’ils elles fassent de la lutte contre les discri­mi­na­tions une abso­lue prio­rité, qu’ils-elles soient parti­cu­liè­re­ment vigi­lants pour que notre pays traite digne­ment les migrants et les deman­deurs d’asile, confor­mé­ment à ses enga­ge­ments inter­na­tio­naux, et pour que les droits fonda­men­taux des personnes étran­gères soient respec­tés.
Nous voulons aussi qu’ils/elles s’at­tachent  revi­vi­fier la démo­cra­tie.
Leur action contri­buera à dessi­ner l’ave­nir du pays et à peser sur le type de société dans laquelle nous allons vivre.
La démo­cra­tie ne peut se passer de l’en­ga­ge­ment des citoyennes et des citoyens. »

 

On lira aussi avec inté­rêt cette lettre ouverte au Président de la Répu­blique concer­nant l’état d’ur­gence:

http://www.ldh-france.org/lettre-ouverte-etat-d-urgence/

 

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