Nous relayons cette communication du Collectif Stop Carnet en Loire Atlantique.
La Loire en Danger : Stoppons le carnage prévu au Carnet !
Stoppons le projet Industriel sur le site du Carnet à Frossay, en rive sud de l’Estuaire de la Loire ! Dès fin 2020 est prévu la destruction et l’artificialisation de 110 ha de zone naturelle, abritant 116 espèces protégées dont plusieurs sont menacées de disparition et la destruction de 51 ha de zones humides !
Mobilisation importante les 29/30 Août 2020 !
Beyrouth en deuil… Et bientôt l’Estuaire de la Loire ?! L’usine YARA, une gigantesque bombe à nos portes !
La tragédie à Beyrouth a pour origine l’explosion de 2700 tonnes de nitrate d’ammonium, mais saviez-vous que près de Saint-Nazaire (44), l’usine YARA a l’autorisation de stocker 43 fois cette quantité de nitrate d’ammonium ?! Une bombe à nos portes qu’il est temps de stopper et qui révèle le caractère écocidaire et mortifère de l’agriculture industrielle !
> L’explosion de 2700 tonnes de nitrate d’ammonium stockées depuis 6 ans sur le port de Beyrouth a déjà causé plus de 100 morts et 40000 blessé-es. Le drame vécu par les libanais-es s’ajoute aux conséquences désastreuses de l’utilisation du nitrate d’ammonium et doit nous questionner à la fois sur notre utilisation des engrais de synthèse au nitrate d’ammonium, sur les entreprises qui le produisent et les structures qui les soutiennent à échelle locale.
> Rappelons que 31 personnes sont mortes à Toulouse en 2001 lors de l’explosion de 300 tonnes de nitrate d’ammonium entreposées dans l’usine AZF.
> Luttons contre ces bombes à retardement pour éviter que des drames similaires n’aient lieu ailleurs, y compris à Saint-Nazaire où le Grand Port Maritime accueille le numéro 1 mondial du nitrate d’ammonium : Yara !
Le Grand Port Maritime de Nantes / Saint-Nazaire : un port écocidaire avec un risque d’explosion catastrophique à Montoir
> Anne-Laure Sablée, chargée de campagne agriculture chez les Amis de la Terre, explique à La Relève et La Peste (voir ci-dessous) que « En France, nous avons des sites qui contiennent beaucoup plus de nitrates que ce qu’il s’est passé à Beyrouth, et ce, sans respect des règles de sécurité ! Le leader mondial des engrais Yara, implanté dans les régions du Havre, de Saint-Nazaire ou encore de Bordeaux, a ainsi fait l’objet de pas moins de 11 mises en demeure depuis 2015 ! Comment ne pas s’inquiéter d’un stockage de 20 000 tonnes de nitrates d’ammonium à proximité de Bordeaux par une multinationale qui ne respecte pas la réglementation et pour laquelle l’État fait preuve de largesses ? »
> À l’heure où le Grand Port Maritime Nantes Saint-Nazaire (GPMNSN) prévoit son extension industrielle sur une zone naturelle et agricole de 40ha à Donges et la construction d’une zone industrielle de 110 ha sur une zone naturelle au Carnet, ses pratiques écocidaires doivent être plus que jamais mises en lumière et combattues.
- Le GPMNSN est le premier importateur français de cultures issues de la déforestation en Amérique Latine avec entre autre la présence du premier importateur mondial de soja : Cargill. Les incendies en Amazonie et la déforestation ne sont que les conséquences de l’importation de soja autorisée par les pouvoirs publics et le GPM.
- Le GPM abrite également l’entreprise Yara. Yara, numéro mondial des engrais de synthèse et de de la production de nitrate d’ammonium, continue à polluer et mettre en danger le territoire en toute impunité et dans l’indifférence et avec la complicité des pouvoirs publics.
> L’entreprise, autorisée par la préfecture à stocker 112 000 tonnes de nitrate d’ammonium (soit 43 fois la quantité qui a explosé à Beyrouth, de quoi vous laisser imaginer la catastrophe potentielle sur l’Estuaire de la Loire !!), a pourtant été visée par deux arrêtés préfectoraux de mise en demeure, l’un concerne les rejets d’azote et de phosphore dans le fleuve, l’autre la gestion de ce site classe Seveso seuil haut.
> “En août 2018, un arrêté de mise en demeure a été adressé à la direction de l’usine pour la contraindre à mieux protéger la salle de contrôle vis-à-vis des risques toxiques d’incendie et d’explosion”, “La tour principale de production rejette deux fois plus de poussières (PM10) que le seuil autorisé” et « Yara ne dispose d’aucune station de traitement de ses effluents industriels », comme l’explique cet article de LeMonde sur les craintes liées à Yara à Saint-Nazaire.
> De quoi inquiéter plus qu’à raison des riverains de l’usine YARA :
> » Visière de casquette et index désignant l’usine Yara, Alain Terrien toise d’un mauvais œil les panaches de fumée crachés par les cheminées du complexe produisant près de 600 000 tonnes d’engrais par an. « Ici, en cas de pépin, c’est hyperdangereux, explique le vice-président de l’association du village de Gron, un quartier de Montoir-de-Bretagne, commune de 7 000 habitants voisine de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Ce que l’on redoute si ça pète, ce ne sont pas des gens intoxiqués, comme à Rouen avec l’incendie de l’usine Lubrizol, mais des morts. Les nuages d’acide nitrique et d’ammoniac, ça ne pardonne pas… » L’inquiétude est d’autant plus légitime que le site, classé Seveso seuil haut, est coupable de sérieuses entorses, aussi bien sur le plan de la sécurité que sur celui de l’environnement.
> La France qui ne peut se targuer de maîtriser les risques industriels comme l’a illustré Lubrizol et qui offre toujours un peu plus de largesse aux entreprises, serait-il en cautionner le scénario du pire sur l’Estuaire de la Loire ?!
> Une explosion de l’usine YARA entraînerait une tragédie humaine incommensurable/environnementale en Loire-Atlantique au vu des quantités d’ammonitrate stockées ! L’explosion pourrait également menacer les terminals méthaniers de Montoir et de la rafffinerie de Donges située à seulement quelques kms (le souffle de l’explosion à Beyrouth a causé des dégâts sur plusieurs kms…avec 43 fois moins de quantités d’ammonitrate !).
> Imaginez les conséquences d’une explosion en chaîne de ces sites SEVESO ! Le scénario du pire est toujours à envisager quand des vies humaines et un fleuve comme la Loire sont en jeu !
> Comment peut-on à la fois autoriser le stockage de ressources aussi dangereuses et mettre en demeure pour manquement à la sécurité ? Le GPM doit prendre ses responsabilités et l’Etat doit faire appliquer des sanctions fermes et proportionnées contre ces entreprises qui mettent en danger l’intégralité du territoire. La meilleure des solutions serait de les fermer !