Bruno Riondet enseigne au lycée du Bois d’Amour. Toujours engagé dans la politique, il écrit des romans. Pour mieux faire passer son message.
Samedi 5 mars, Bruno Riondet dédicacera son troisième roman, « le Rejet », à la librairie Joseph-Gibert à Poitiers. Originaire du Dauphiné, fils de paysans ouvriers, Bruno Riondet est professeur de Sciences et Vie de la Terre au lycée du Bois d’Amour. Il s’est également engagé dans la vie publique avec le mouvement « les Alternatifs » aujourd’hui partie prenante d’« Ensemble », une des composantes du Front de gauche. « Je ne fais plus partie des instances dirigeantes, dit-il. Mais je continue de militer. »
« Je me sens bien dans le roman »Prendre la plume, n’est-ce pas une autre façon de poursuivre l’action politique ?
Tout à fait. C’est en tout cas comme cela que je conçois ma nouvelle activité. Écrire des romans, cela rejoint mon plaisir d’écrire et de raconter des histoires à mes petits-enfants. De toucher aussi le grand public. Il existe d’autres formes d’expression, comme l’art, pour faire passer des messages. Personnellement, je me retrouve bien dans le roman.
Justement, quel est le message que vous souhaitez faire passer ?
Mon premier roman, « Sur sa trace », mettait en avant les nanotechnologies qui envahissent l’industrie cosmétique, mais aussi notre alimentation. Le deuxième, « A demain sous l’arc-en-ciel », voulait attirer l’attention sur le danger des pesticides et des perturbateurs endocriniens. Avec « Le Rejet », je porte un coup de projecteur sur notre société qui a vite fait de se débarrasser de tout ce qui entrave sa course à la consommation. La trame du livre est celle de collégiens qui découvrent le gaspillage alimentaire, puis, guidés par leurs enseignants, s’aperçoivent que bon nombre de nos outils sont programmés pour tomber en panne. Jusqu’à s’apercevoir qu’on a vite fait de rejeter ceux qui vivent dans la précarité. Nos parents et grands-parents eux-mêmes sont souvent mis à l’écart de notre société.
Le message passe-t-il mieux qu’à l’occasion d’un cours ou d’un meeting ?
En tout cas, c’est la forme d’expression qui est la mienne aujourd’hui. Et je me suis astreint à développer le côté roman en mettant en avant des personnages comme Julien Béret, un journaliste enquêteur et les jeunes lycéens. Je fais relire mes textes à mes quatre enfants. Ils apportent leurs contributions. Je sollicite aussi mon épouse, Mireille Moscati, qui a dessiné des portraits dans mon dernier livre.
Avez-vous d’autres projets ?
Oui, toujours avec mon épouse, je prépare une BD. J’écris le scénario. Mireille fera les dessins. Le sujet sera celui des manipulations génétiques et des expérimentations médicales. Toujours dans l’actualité.
Jean-Jacques Boissonneau, NR 01/03/16
Le Rejet, Société des écrivains, 19,95 €. Dédicace samedi 5 mars de 16 h à 18 h à la librairie Gibert-Joseph, rue Gambetta à Poitiers. L’auteur a aussi ouvert un blog