Emmanuel Macron a un programme néolibéral. Les patrons (le MEDEF) et la direction de la CFDT (qui fut à gauche) s’en félicitent. Et les dirigeants du PS, ou ce qui reste de ce parti où la trahison est élevée au rang de spécialité locale, aussi. Et une bonne partie de la droite, y compris Raffarin dont nous n’oublions pas la haine de classe.
Marine Le Pen s’inscrit dans la tradition fasciste où des bribes de discours anticapitalistes recopiés sont mis au service d’un discours xénophobe et raciste. Ce que fit Mussolini, fondateur du fascisme, admiré pour cela par Hitler, pour parvenir au pouvoir. avec succès.
Elle force le trait et n’hésite pas à faire une critique de Macron recopiée sur la gauche radicale et ATTAC. Ruse grossière mais efficace en temps de récession massive.
En face, Macron se présente en antifasciste, de salon, mais tout de même. Il a dit le 3 mai en un débat l’ opposant à Marine Le Pen sa volonté de réprimer les mouvements antifa.
Plus tard, il est fort possible que les amis de Macron et les amis de Le Pen feront affaire. Si la répression du mouvement social leur parait la priorité, les pitt-bulls du FN seront salués comme des amis par le MEDEF et ses hommes de confiance. Comme en 1940 où le patronat français et quelques syndicalistes traitres furent amis bien sincères de Pétain et d’Hitler.
Vraiment, Monsieur Macron n’est pas Jean Moulin!
Peut-être les différends qui opposent Monsieur Macron à Madame Le Pen ne seront pas insurmontables, demain.
A l’heure actuelle, Macron n’est vraiment ni Jean Moulin, ni non plus apparenté à la famille Le Pen.
Face à Marine Le Pen, il me semble que tous les anticapitalistes devraient voter Macron, et manifester dès le 7 au soir, ou les jours suivants, contre Monsieur Macron et sa politique. Et contre les fascistes qui vont tenter de s’imposer en opposition radicale à Macron, et qui pour cela vont tenter de nous détruire.
Pascal Boissel, 4–5–2017